Daiki Aomine x reader

Chapitre 3

PDV Aomine :

J'avais passé des heures à y réfléchir, rongé par la question que Yuki avait posée, il y a quelques temps. Pourquoi avait-elle demandé si Satsuki et moi étions ensemble ? Et surtout, qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ? Après tout, elle savait très bien qu'on était proches, alors pourquoi cette interrogation ? Est-ce qu'il y avait quelque chose d'autre derrière, quelque chose que je n'avais pas vu ?

Finalement, j'avais pris mon courage à deux mains. Il était temps d'en savoir plus, alors je m'étais tourné vers Satsuki, aussi direct que possible.

Moi : Satsuki, j'ai besoin de toi.

Elle m'avait regardé avec un sourire en coin, visiblement prête à se moquer.

Satsuki : Tu veux pas me demander de faire quelque chose de chiant, quand même ?

Moi : Je veux que tu enquêtes sur Yuki.

Satsuki : Yuki ? Pourquoi ?

Moi : Je veux juste savoir pourquoi elle a demandé ça si on était ensemble toi et moi. Est-ce qu'il y a quelque chose que je devrais savoir, toi qui la connais bien ?

Satsuki : Ok, je vais jouer les détectives. Je m'occupe de ça, mais tu me dois une faveur après."

Moi : Tant que ça n'implique pas de te déguiser en clown et de me suivre dans mes rendez-vous, ça me va.

Le reste de la journée, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Yuki. Est-ce que Satsuki avait pu lui parler ? Qu'avait-elle appris ? Lorsque je la retrouvai enfin après les cours, elle était tout sourire, prête à me livrer ses découvertes. Moi, j'étais impatient, presque nerveux à l'idée de savoir ce qu'elle pensait de moi. Satsuki, elle, ne semblait pas pressée.

Moi : Alors ?

Satsuki : Bon, d'abord, elle t'a parlé de son amour pour le basket. Puis elle a mentionné qu'elle adore les films romantiques, mais qu'elle trouve les fins heureuses trop prévisibles. Ah, et elle préfère le chocolat noir au lait, et...

Moi : TU VAS LA BOUCLER ! FAIS-MOI JUSTE UN RÉSUMÉ EN HUIT MOTS AVANT QUE JE PÈTE LES PLOMBS !

Satsuki s'arrêta net, visiblement surprise par ma réaction, mais elle éclata ensuite de rire en me voyant me retenir à grand peine.

Satsuki : D'accord, d'accord ! En gros : elle te trouve mignon et intéressant.

Moi : Ah, enfin quelque chose d'intéressant. Pourquoi tu ne m'as pas dit ça tout de suite ?

Satsuki : Parce que je voulais voir jusqu'où tu pouvais tenir sans exploser.

Je la fusillai du regard.

Moi : T'es vraiment insupportable, tu sais ça ?

Satsuki : Mais c'est ce que tu aimes chez moi !

Moi : Ça doit être ça ouais.

PDV Yuki :

Je quittai le gymnase, encore haletante de l'entraînement. Mes muscles étaient fatigués, mais une bonne fatigue, celle qui vous laisse le sourire aux lèvres. Alors que je franchissais presque la porte de sortie, un éclat de rire attira mon attention. Mon regard se tourna vers l'extérieur, là où Aomine était accoudé négligemment contre le mur, en pleine conversation avec une fille. Je sentis un pincement au cœur en le voyant sourire – ce sourire rare, un peu moqueur, qu'il réservait d'habitude aux blagues qu'on partageait avec Momoi et moi.

Je m'arrêtai, immobile, observant leur proximité, ce sourire, cette attention qu'il lui donnait. J'essayai de comprendre pourquoi j'avais le cœur si serré. La déception monta en moi, accompagnée d'une autre émotion que je refusais de nommer. Serrant discrètement les poings, je détournai les yeux et quittai le gymnase d'un pas rapide, espérant qu'Aomine ne m'avait pas vue. Mes pensées étaient soudainement envahies par des idées sombres que je ne voulais même pas formuler.