Le gouvernement de Tawaï.

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  J'étais dans ma chambre d'hôtel à essayer de me souvenir comment j'avais fait pour atterrir ici. Ma famille, mes amis sur Terre, aucun souvenir, c'est le grand trou noir. Je démarre ainsi une nouvelle vie, à priori sur une nouvelle planète. J'étais absorbé dans mes réflexions, quand soudain un perroquet toqua à ma fenêtre, voulant entrer, il semblait avoir quelque chose pour moi. J'ouvris la fenêtre d'un seul geste, il arriva et se posa en voletant sur mon lit. Puis se pencha pour me donner ce qui semblait être du courrier, puis dans une étincelle il disparut.

Je ne sais pas trop ce qu'il c'était passé.  Mais j'étais à nouveau concentré, le regard à pile l'endroit ou l'oiseau avait disparut, et la lettre là, posée sur le lit. Je l'a déplia, et je fut content, de savoir que je pouvais encore lire, et comprendre facilement la langue.

              "   Cher Monsieur, nous vous souhaitons la bienvenue, dans la république démocratique de Tawaï,  vous venez de loin et nous allons vous prendre en charge, et vous donnez la nationalité du pays, et également la nationalité Bonomienne, afin de faciliter vos déplacements à travers notre monde.  Pour votre nouvelle identité, et la remise de votre baguette, ainsi que de vos nouveaux papiers, veuillez vous présenter au ministère de l'égalité, le mercredi suivant.

Merci,  recevez monsieur mes sincères salutations.

Mr Antonyas Chauvre, Ministre de l'égalité Tawaïenne. "

Mon cerveau fut assez lent, afin de tout analyser et de tout me mettre dans la tête, ainsi mercredi, tout allait se passer... Je ne savais pas mon prénom, et apparemment j'avais le droit de choisir un nouveau.  L'après-midi se passa alors assez vite, jusque au lendemain, ou à sept heures du matin j'étais déjà levé pour me rendre à ce fameux ministère de l'égalité.

J'avais reçu un plan de la ville, et des tickets de téléphérique.  D'après ce que j'avais compris, le quartier des ministères se trouvait sur un plateau,  au centre de la capitale. Pour y aller il faut prendre un téléphérique. C'est alors que tout joyeux, j'étais encouragé par les premiers rayons du soleil de la journée.  Le téléphérique était assez bombé, mais ça allait encore. J'ai entendu la bonne cabine avant de partir délabrement dans le vide. Les quartiers colorés, le centre historique et sa tour de mille couleurs étaient en contrebas, tandis que j'étais à une certaine hauteur avant d'arriver sur un terrain visiblement plat, élégamment perché.

Il y avait alors un immense palais face à moi de quelques teintes de couleurs spectaculaires, c'était le palais présidentiel. Puis j'ai vu un panneau m'indiquant le ministère que j'étais censé faire.  Le ministère de l'égalité était représenté par un élégant drapeau jaune, et il était composé de plusieurs tours sur un bâtiment déjà colossal.

J'avais franchi les portes dorées du bâtiment pour arriver dans un décor somptueux, décoré de lumière jaunâtre, et à travers la grande verrière de l'intérieur, il y avait un grand jardin à la végétation raffinée et luisante.   Je me suis présenté au bureau, puis une porte s'est ouverte, et un petit monsieur avec un chapeau vert melon me recevait dans son bureau. C'était le ministre en personne, et il était charmant, il m'expliquait la courte procédure pour avoir mon identité Bonomienne, et de détenir mon statut de réfugié Terrien, à côté. C'était un homme fort sympathique et légèrement nerveux.  Avec un serrage de main plus que chaleureux,  j'étais enfin libéré de ce néant.

J'étais alors Arthur Lee, perdu dans un monde immense, perdu à travers un nouveau monde, mon monde qui était désormais aussi le mien...

Le gouvernement de Tawaï se composait en cinq ministères, celui de l'égalité, dans lequel j'étais, que j'ai vite quitté pour explorer les autres, le ministère de la magie, le ministère de la justice, et de l'écologie, le ministère de l'éducation, de la culture et des sports, et enfin le ministère de l'économie. Chacun avait son bâtiment propre et était là à entouré l'unique palais présidentiel, alors bien gardé de ses cinq ministères.  Chacun avait également sa couleur propre, rose, bleu, vert, jaune et orange, et je me suis aperçu que c'était  le drapeau du pays, et que sur le drapeau les cinq couleurs étaient juste réunies.

Après avoir visiter le dernier ministère à ma portée, le ministère de la justice et de l'écologie qui était un prestigieux bâtiment aux colonnes ornée de plantes tropicales, et de lotus, j'étais fatigué, et je n'ai pas pu résister à l'envie de m'assoir dans un des fauteuils dans le hall du bâtiment.

Soudain, mais d'une manière presque naturelle, un homme s'installa dans le fauteuil le plus proche, juste à côté de moi. Il était vêtu d'un élégant costume sobre, et paraissait assez fatigué. Il était brun, et particulièrement charismatique.

- Journée difficile, aujourd'hui soupira t-il.

- Ah, lui dit-je pris sur le fait, ne savant pas trop quoi dire...

- Vous êtes nouveau, vous ça se voit. Enchanté, alors ! Je suis le président de ce pays, me dit-il dans avec un sourire et simplicité.

-Oh je suis enchanté, monsieur le président !

- Connor, ça suffira. Quel est ton nom ?

- Arthur, lui répondis-je avec un ton presque de défi.

-  Ah oui, vous êtes le nouveau réfugié Terrien, bien, bien. Son ton amical avait disparu pour reprendre son vouvoiement professionnel.

Il me regarda alors un instant avec ses yeux bleus intenses, avant de déclarer joyeusement :

- Alors bienvenue, à toi Arthur.

Puis il se releva, et dans un "plop" il disparut au coin du couloir, tandis que j'étais déjà perdu dans mes pensées. Il ne me restait plus qu'à descendre,  à rejoindre mon hôtel, et à raconter autour d'un sandwich à Violette ma voisine de chambre que j'avais rencontré le président du pays en personne.



Saut dans l'inimaginable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant