Saut dans l'inimaginable.

La côte.

   Le pays est constitué d'après ce que j'ai compris du professeur Verpey, de trois comtés, un au nord, un au milieu et un au sud. En voyant sa petite carte, j'ai à peu près visualisé, et que j'étais à Tawaye City, à la capitale qui se situe au centre-est du pays, dans le comté du milieu.

  Après avoir descendu j'ai discuté avec Emilia, un paysanne qui avec son sourire radieux, m'a expliqué qu'elle était en grande difficulté ces derniers temps. La ville de Tawaye grandit bien vite, et c'est tout l'ampleur du problème, m'expliqua t-elle. C'est vrai quand on regarde en contrebas, et qu'on voit la ville qui arrive, et qui semble grignoter la montagne en elle même, on a peur pour son petit champ de citronnier.

Le lendemain après avoir dormi à l'hôtel Belle Vue, qui porte bien son nom, bien au 100ème étage d'un building de Tawaye, je me suis dirigé vers le nord de la ville à l'aéroport.  Il était très grand, constitué d'une salle spéciale pour chaque pays, et dans l'aérogare, tout types de personnages étaient là.  Puis d'un coup un monsieur sortit un bâtonnet de sa manche et le pointa sur lui, en une seconde son manteau tout simple se transforma en un magnifique costume aux couleurs bien excentriques.

- Voilà que je suis prêt.  Murmura-t-il.

J'étais bouché bée, et à priori en me voyant il n'a pas compris pourquoi. 

Pourquoi ? Une véritable magie flotte ici, ces individus sont tous... merveilleux ! Il se passe des choses, et tout le monde est là, et je suis le seul à ne pas y donner de l'indifférence, visiblement ce genre de chose fait parti du quotidien, du pays...

Une petite femme vint alors à moi, me proposant son aide, que j'accepta avec délice. A vrai dire j'étais déjà perdu. Je ne sais pas dans quel terminal j'ai pu atterrir.

- Voilà c'est sur votre gauche, oh ça n'a rien voir avec nous, il y a quelque chose en plus là bas, la mer et le sourire des gens plus généreux, vous verrez la côte de Tawai, vaut le coup.  A mesure qu'elle m'expliquait son sourire se renforçait, avec un signe gracieux, elle me dit une sorte de bon voyage, et disparut, tout bizarrement soit-il.

Après que j'étais installé,  ( il n'y avait pas des chaise, mais des coussins sur le sol ) l'engin bizarre, que j'ai vu à peine démarra. Le voyage était calme, il y avait un groupe de touriste, qui était complètement absorbé dans des guides. Puis un groupe d'hommes d'affaire qui parlait de leur pays.

- Le gouvernement a bien compris le problème, il voit bien la rivalité avec Phoénix, et l'influence qu'elle exerce, mais le pays peut se relever !

J'avais écouté, très intéressé de ce que l'homme blond, vêtu d'un costume violet, disait.

- Excusez moi, intervenais-je,  c'est quoi Phoénix ? Demandai-je dans une impression de timidité qui devait largement se faire sentir.

L'homme à côté, vêtu d'un grand manteau blanc, eu un petit rire sarcastique avant de dire :

- Allons mon bonhomme, Phoénix, c'est la ville, c'est l'état le plus puissant du continent, qui d'ailleurs porte le même nom.

- Ah je ne savais, excusez moi, je suis Terrien, je viens d'arrivé seulement hier, d'ailleurs je ne sais pas comment j'ai atterri ici. Alors je découvre tout, cette merveilleuse entreprise qui s'offre à moi.

Tous les regards étaient portés vers moi, l'homme au costume violet ouvrit la bouche et pendant un instant sa bouche formait un "o" parfaitement dessiné. Ils semblaient tous un peu étonné, puis le monsieur avec le manteau blanc rompit le silence avec un ton très compréhensif.

- Ah oui c'est assez rare les Terriens ici ! Et oui la plupart qui arrivent ici, ne savent pas comment ils sont venus, des voyages spatiaux, des ouvertures de failles dimensionnelles qui ont mal tournés, la plupart veulent revenir sur Terre, et finissent par perdre la tête, dans notre monde immense et infini.

- Je le trouve fascinant, dis-je immédiatement.

- Ah merci bien me dit, t-il simplement.  C'est un magnifique monde, c'est vrai, mais vous aussi vous avez une belle planète, on en a même créer un continent pour avoir une pâle réplique de votre planète !

-  Ah bon ? Intéressant, mais... Euh... Vous semblez connaître notre planète ?

- Exactement, nous avons beaucoup de chose en commun, il y a même une matière obligatoire sur la Terre à l'école... Mais les Terriens ne savent pas, et ne connaissent pas le monde Bonomien,  seul les gouvernements Terriens sont au courant. L'Empereur Etoile se rend assez souvent sur Terre...

- Qui est l'Empereur Etoile ? demandai-je avide de savoir.

- C'est une sorte de roi, qu'on a sur notre planète,  il est le chef du bien, c'est assez religieux, très spirituel, il possède de grands pouvoirs magiques, et est un personnage important, il habite dans un  grand palais à Colodor, la ville des enchantements, capitale magique de notre monde.

- Ah ! M'exclamai-je. Je comprenais mieux le monde Bonomien à présent...

C'était déjà la fin du voyage,  j'ai remercié le groupe pour la discussion que nous avons eu, et à présent j'étais dehors, le visage régulièrement fouetté par des petits vents marins très agréables. J'étais dans une petite ville, du moins beaucoup plus petite que Tawai,  au bord de la mer, une grande mer immense, qui venait embrasser la terre.  La ville était très colorée, joyeuse et gaie, les habitants beaucoup souriants effectivement que dans la capitale.

Des palmiers, et une grande plage me rappelait qu'il faisait un peu chaud, et que c'était un véritable paradis tropical.  Après avoir trainer sur la grande place de la ville je me suis dirigé vers un petit hôtel modeste, et ils m'ont tout de suite accepté avec mon statut de Terrien provisoire.

Je n'étais pas encore un Bonomien, mais leur, presque la mienne, cette planète était fascinante. Tellement de grandeur...

J'ai profité de la grande côte, en allant dès le lendemain dans le parc national côtier ou j'ai pu observer des oiseaux très impressionnants, et des félins en pleine nature, dans un immense marécage tropical loin de la ville.

Je suis rentré lessivé le soir dans la charmante ville côtière, les mouettes et l'air marin était là, tandis que des marins rentraient avec un petit bateaux plein de poissons, après m'avoir souhaité le bonsoir, comme si il était naturel de parler aux inconnus. J'étais bien, et léger, la côte dans la nuit était alors une véritable beauté éphémère.