Saut dans l'inimaginable.

L'attaque.

Romain semblait me faire la tête.  J'avais commis certainement une erreur, pour qu'il en arrive là...   Hier le mariage a duré une bonne partie de la nuit.  Florasia était encore un peu fatiguée mais heureuse.

Depuis que je suis arrivé, il y a au moins trois fois l'alarme qui s'est enclenchée. Rien n'est aussi stressant et frustrant que cette alarme. J'ai parlé d'avantage avec le mari d'Ariane qui m'a expliqué le conflit. Apparemment c'est une histoire de territoire entre le peuple végétal et une partie du peuple Bonomien qui se croit supérieur, sur leur propre peuple et bien évidement sur le peuple végétal, et ils aimeraient bien qu'ils soit exterminés.

Mais les choses bougent, changent. Le maire de Saint-Michel est  végétal depuis peu, c'était comme si le peuple entier avait enfin décidé à tourner la page.

Aujourd'hui le ciel est éclatant, il fait beau. Je suis sorti explorer l'étrange ville de Saint-Michel pour aller à différentes grandes places de la ville qui rappellent curieusement des formes terrestres.  Florasia elle était avec Romain, ils étaient parti faire je ne sais quoi dans le quartier arrière de la ville dans lequel s'étendent des palais sur d'immenses avenues, très peu pour moi.

J'étais entrain de parler avec un végétal pour la première fois que j'étais arrivé. Il n'avait rien de Bonomien.  Il était grand, maigre d'une forme abstraite, semblable à une branche vivante. J'étais alors impressionné devant cette étrange carrure.

Il était entrain de m'expliquer l'histoire de la place sur laquelle on était, quand tout à coup l'alarme se mit à retentir déchirant nos entrailles. Cette fois je n'ai pas compris ce qu'il se passait. Il eu des projections de partout, et un énorme bruit dans toute la vallée. Il y avait de la fumée dans plusieurs parties de la ville.

C'était la panique complète. Tout le monde courait se mettre à l'abri. Une explosion retentit cette fois tout prêt de moi, et une partie du bâtiment de la grande place s'écroula. Un énorme bloc de béton arriva droit sur moi, à peine que j'avais le temps de croire en ma propre mort, que j'étais déjà sauvé. Le végétal m'avait littéralement entouré de ses feuilles et m'avait épargné à cette mort certaine.  J'avais peur, j'étais en alerte maximum, veillant au moindre détail autour de moi, mais c'était compliqué.

Soudain tout devint clair pour moi. Une détonation se fit entendre à l'autre bout de la ville. Une chose est sûre : Florasia et Romain sont en danger.

Note de l'auteur : Petit chapitre pour me remettre doucement dans le bain. Une partie angoissante, et nettement moins "poétique"  je vais essayer de concevoir une suite qui soit à la hauteur ! Bien à vous.