💙Nagi x oc ( blue lock)💙

💙Chapitre 2💙

**Chapitre 2 : Un Talent Précieux**

Les jours qui suivirent la rencontre entre Nagi et Amélie se fondirent dans une routine de travail chargée, mais un fil invisible la reliait inexorablement à lui. Chaque matin, Amélie se rendait à son poste au sein de *Blue Lock*, où elle continuait de participer à la gestion de la communication autour des joueurs et des événements. Elle avait pris l’habitude de croiser Nagi lors des entraînements, mais à chaque fois, il semblait aussi distant et indifférent que la première fois. Il s’entraînait sans effort apparent, une apparente nonchalance qui contrastait avec l’agitation effervescente des autres joueurs, mais c’était dans ces moments-là qu’Amélie le trouvait particulièrement fascinant.

Elle commença à observer ses performances sur le terrain avec un intérêt croissant. Nagi n’était pas le joueur le plus bruyant ni celui qui provoquait l’enthousiasme immédiat du public. Mais il était d'une précision parfaite, presque surnaturelle. Son jeu était une danse silencieuse, une chorégraphie parfaitement maîtrisée où chaque mouvement semblait dénué d’effort. C’était comme s’il ne jouait pas simplement au football, mais qu’il le vivait profondément, sans que personne d’autre ne puisse vraiment le comprendre.

Lors des séances d’entraînement, Nagi restait souvent dans l’ombre, loin de la frénésie des autres, préférant s'isoler, les bras croisés, ou s'assoir en silence à l’écart du terrain. Pourtant, à chaque fois qu’il touchait le ballon, il le faisait d'une manière qui captait l'attention de tous. Ses dribbles étaient d’une fluidité incroyable, ses tirs d'une précision qui frôlait l’impossible. Les autres joueurs pouvaient s’épuiser à courir dans tous les sens, à multiplier les passes et les coups, mais Nagi… Nagi était là, détendu, presque détaché, ne se donnant qu’un minimum d’effort, mais réussissant là où les autres échouaient.

Amélie se trouvait souvent à le regarder, fascinée, avec un mélange de curiosité et d’admiration. Il était difficile de ne pas se demander ce qui se passait dans sa tête, ce qu'il ressentait quand il effectuait ses gestes, ou si, au fond de lui, il ressentait cette passion qui semblait bouillonner chez les autres joueurs.

Un jour, alors qu’elle se tenait dans la zone réservée aux journalistes, observant le match en cours, elle sentit un regard se poser sur elle. Ce n’était pas un regard accusateur ou curieux, mais celui d’un simple constat. Nagi, qui s’était arrêté un instant en bord de terrain, l’avait vue dans la foule, ses yeux rencontrant les siens brièvement. Ce fut un instant fugace, presque imperceptible, mais Amélie sentit une étrange connexion. Il ne sourit pas, ne fit aucun geste particulier, mais il n’y eut aucune distance cette fois, comme s'il était pleinement conscient de sa présence.

C'était étrange. Il semblait la remarquer, mais ne faisait rien pour l'encourager à l'approcher. Il restait là, les bras croisés, un léger sourire en coin, comme s’il savait que sa présence avait un effet sur elle. Ce ne fut pas un regard d’affection ni de curiosité. Ce n’était que l’écho d’un silence partagé.

Les jours suivants, Amélie continua à observer Nagi, curieuse de comprendre ce qu’il y avait derrière ce masque d’indifférence. Lors d’une pause, elle se retrouva encore une fois à proximité de lui. Cette fois-ci, il n’était pas sur le terrain, mais assis sur un banc, son téléphone en main, visiblement absorbé par quelque chose. Elle hésita un instant avant de s’approcher, cette fois-ci de manière plus délibérée.

— « Tu sembles toujours aussi concentré, » lança-t-elle, brisant le silence.

Nagi leva les yeux, son regard se portant sur elle comme si c’était la première fois qu’il la voyait, bien qu’ils se soient déjà croisés plusieurs fois ces derniers jours. Il haussait à peine un sourcil, un air neutre sur le visage, mais sa réponse ne tarda pas.

— « Ouais, je suis juste occupé, » dit-il en se laissant tomber en arrière sur le banc, les yeux fixant à nouveau son téléphone. Il ne semblait pas particulièrement pressé de prolonger la conversation, mais il ne l’avait pas non plus envoyée promener.

Amélie hésita un instant. Elle savait qu’il n’était pas du genre à s’ouvrir facilement, et pourtant, elle avait cette impression qu’un simple échange pouvait la rapprocher un peu plus de la vérité. Elle n’avait jamais rencontré quelqu’un d’aussi mystérieux, d’aussi insaisissable. Ce n’était pas de l’arrogance. Non, il y avait une forme de fragilité, de solitude dans son regard, comme s’il avait créé une sorte de barrière invisible autour de lui, une barrière qu’elle voulait percer.

— « Ça doit être épuisant, » dit-elle, presque en chuchotant. « De devoir être toujours au top, toujours en train de performer. »

Nagi émit un léger rire, mais ce n'était pas un rire joyeux. C'était plutôt une sorte de rire amer, comme un reflet de son ennui.

— « Si tu savais, » répondit-il lentement. « Mais c’est pas comme si je pouvais choisir. » Il tourna son regard vers elle, une lueur furtive de compréhension traversant ses yeux. « Tu n’es pas comme les autres, toi, hein ? Tu ne me juges pas, tu n’as pas ce regard de ‘star du foot’ que tout le monde me lance. »

Amélie se sentit soudainement déstabilisée par ses paroles. Ce n’était pas un reproche, mais il y avait dans ses mots une forme de vérité qu’elle ne s’attendait pas à entendre. Les autres, ses coéquipiers, les journalistes, tout le monde le voyait comme un génie, comme l’avenir du football. Mais elle… Elle le voyait comme un être humain, un jeune homme dont les yeux cachaient quelque chose de bien plus complexe que ce qu’il laissait paraître.

— « Je ne suis pas ici pour te juger, Nagi. » Elle sourit légèrement, cherchant à alléger l’atmosphère. « Je suis juste curieuse. »

Il la fixa un moment, ses yeux perçant la distance. Puis, comme si le poids de ses pensées s’allégeait un peu, il se redressa et la regarda avec une expression qui, pour la première fois, laissa entrevoir un brin de curiosité.

— « Curieuse, hein ? » Il se leva lentement, comme si chaque geste nécessitait une réflexion. « T’as pas peur de découvrir ce qui se cache derrière le masque des gens comme moi ? »

Il y avait un défi dans sa voix, mais aussi une vulnérabilité qui ne laissait pas Amélie indifférente. Elle le regarda pendant un moment, l’esprit en ébullition. Il n’était pas comme les autres, c’était évident. Mais ce qu’elle percevait derrière son calme était bien plus fascinant que tout ce qu’elle aurait pu imaginer.

— « Non, » répondit-elle finalement, la détermination dans la voix. « Parce que je suis convaincue qu’il y a beaucoup plus chez toi que ce que tu montres. »

Nagi la fixa une dernière fois, un léger sourire effleurant ses lèvres. Puis, comme si tout cela ne l’intéressait plus, il tourna les talons et s’éloigna, mais pas sans lui accorder un dernier regard, une lueur d’approbation, ou du moins, quelque chose qui y ressemblait.

Amélie se retrouva seule, un sentiment de curiosité grandissant en elle. Elle savait maintenant que Nagi n’était pas juste un joueur brillant, un génie du football. Il y avait en lui une complexité, une fragilité qu’il cachait soigneusement, une partie de lui-même qu’il n'était pas prêt à révéler. Mais pour Amélie, c’était un défi qu’elle était prête à relever.

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