💙Nagi x oc ( blue lock)💙

💙Chapitre 9💙

**Chapitre 9 : Des Sentiments Confus**

La pression de la compétition n’avait cessé de croître depuis le dernier match. Chaque jour, Nagi s’entraînait plus dur, repoussant ses limites, cherchant à écraser ses rivaux et à prouver, encore et encore, qu’il était le meilleur. Mais malgré sa détermination, il n’arrivait pas à échapper à un sentiment qui s’insinuait en lui de plus en plus. Ce sentiment n’avait rien à voir avec la compétition, la gloire ou les buts marqués. Non, il s’agissait d’une émotion confuse, un mélange étrange de chaleur et de doute qu’il éprouvait chaque fois qu’il pensait à Amélie.

Il avait d’abord essayé de l’ignorer, pensant que ce n’était qu’une distraction passagère, une simple affection due à leur proximité. Mais plus les jours passaient, plus il se rendait compte qu’il ressentait quelque chose de plus fort pour elle. Ce n’était pas de l’amitié, il en était certain. Quelque chose dans son regard, dans sa voix, dans la façon dont elle le comprenait sans qu’il ait à tout expliquer, éveillait chez lui un besoin qu’il ne savait pas comment gérer.

Il essayait de se concentrer sur l’entraînement, mais à chaque fois qu’Amélie était près de lui, ses pensées se brouillaient. Le pire, c’était cette fragilité qu’il ressentait autour d’elle. Il avait toujours vécu pour le football, il avait toujours mis tout de côté pour atteindre le sommet, mais plus il passait de temps avec elle, plus il réalisait qu’une partie de lui voulait autre chose. Mais cela ne pouvait pas être possible, pas ici. Pas dans cet environnement où il devait constamment garder le contrôle, et où chaque émotion pouvait être une faiblesse.

Un soir, après une session d’entraînement particulièrement épuisante, Nagi se retrouva assis sur le bord du terrain, seul, les yeux fixés sur le sol. Il avait bien besoin de souffler, mais la solitude l’étouffait. C’était à ce moment-là qu’il aperçut Amélie qui s’approchait lentement, comme si elle savait déjà qu’il en avait besoin, mais sans jamais insister.

"Tu as l’air épuisé", dit-elle doucement, s’asseyant à ses côtés. "Tu vas bien ?"

Il tourna la tête vers elle, mais avant de répondre, il sentit une vague de confusion le submerger. C’était étrange de la regarder ainsi, de la sentir si proche, tout en sachant que ses pensées n’étaient pas aussi claires qu’elles devraient l’être.

"Je vais bien. C’est juste… beaucoup de pression ces derniers temps", répondit-il, sans vraiment la regarder, comme s’il cherchait à fuir ses propres sentiments.

Amélie sourit légèrement, mais son regard trahissait une inquiétude qu’il ne pouvait pas ignorer. "Tu sais, Nagi, tu n’as pas à porter tout ça tout seul. La compétition est rude, mais il y a d’autres choses aussi, au-delà du terrain."

Il hocha la tête sans répondre immédiatement, un silence lourd s’étendant entre eux. Nagi ne savait pas comment lui dire qu’il avait besoin de plus que des mots réconfortants. Qu’il avait besoin de quelque chose de plus grand, mais que ce "quelque chose" était aussi effrayant qu’incompréhensible.

Amélie, elle, commençait à sentir que quelque chose changeait. Elle avait toujours été là pour le soutenir, mais de plus en plus, elle se demandait si c’était suffisant. Si elle était prête à continuer d’être cette présence silencieuse pour lui, toujours derrière, toujours à attendre. Il semblait constamment ailleurs, plongé dans un univers qui n’était pas le sien. Il vivait pour le football, et elle ne pouvait s’empêcher de se demander si elle avait sa place dans sa vie. Était-elle prête à rester dans l’ombre de ses ambitions, à attendre qu’il réalise qu’il avait besoin d’elle, ou finirait-elle par se perdre dans ce vide silencieux qu’il laissait derrière lui ?

"Tu ne veux pas me parler de ce qui te tracasse, hein ?" demanda-t-elle finalement, brisant le silence. "Tu sais, tu n’es pas obligé de tout affronter tout seul, Nagi."

Il ferma les yeux, sentant son cœur battre plus fort. Comment lui dire ce qu’il ressentait sans tout gâcher ? Comment lui avouer qu’il ne savait même pas comment gérer ce qu’il éprouvait pour elle, cette flamme timide qui commençait à prendre de l’ampleur ? La vérité, c’était qu’il n’était pas sûr d’être prêt à laisser quelqu’un d’autre entrer dans son monde, un monde où il devait constamment se battre pour rester au sommet.

"Je… je sais, mais je ne peux pas." Il se leva brusquement, comme si ce simple geste pouvait le sortir de la spirale de confusion dans laquelle il était plongé. "C’est juste que… tout ça devient trop compliqué."

Amélie le regarda, déconcertée, avant de se lever à son tour. "Je vois. Mais sache que, parfois, il n’y a pas de faiblesse à se laisser aider."

Il la fixa longuement, ne sachant quoi dire. Il avait envie de lui dire qu’il avait besoin d’elle, mais il n’arrivait pas à formuler ces mots. Et à cet instant, il comprit qu’il n’était pas seulement en train de se battre contre ses rivaux, mais aussi contre ses propres sentiments.

Amélie, elle, détourna les yeux, un léger sourire triste sur les lèvres. "Je crois que… je ne sais pas si je suis prête à être là pour quelqu’un qui semble toujours ailleurs, qui semble toujours poursuivre quelque chose que je ne comprends pas."

Elle n’ajouta rien de plus, mais Nagi sentit la distance s’établir entre eux, une distance qu’il n’avait pas vue venir, mais qu’il avait provoquée, sans le vouloir. Il n’était pas prêt à tout sacrifier pour le football, mais peut-être qu’il ne savait pas comment concilier ses deux mondes. Et au fond de lui, il savait que s’il continuait à repousser ce qu’il ressentait pour elle, il risquait de tout perdre, peut-être même Amélie.

Ils restèrent là, silencieux, chacun dans ses pensées, et pour la première fois, Nagi réalisa que certaines batailles, même les plus intimes, ne pouvaient être gagnées sans accepter de se montrer vulnérable. Mais il n’était pas encore prêt à franchir ce pas. Pas tout de suite.

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