💙Nagi x oc ( blue lock)💙

💙Chapitre 10💙

**Chapitre 10 : La Révélation**

Le matin était calme, le terrain de *Blue Lock* encore presque désert, avec seulement quelques joueurs qui s’entraînaient sous le soleil matinal. Nagi, comme d’habitude, était déjà là, seul sur le terrain, ses yeux fixés sur un point invisible au loin. Cela faisait plusieurs jours qu'il se sentait perdu dans ses pensées, se débattant avec une vérité qu’il n’avait jamais voulue affronter : ses sentiments pour Amélie. Il savait que cette confession serait un moment décisif, mais plus le temps passait, plus il se rendait compte qu’il ne pouvait pas continuer à fuir.

Il avait essayé de se concentrer uniquement sur le football, de mettre son énergie dans chaque entraînement, chaque match. Mais chaque moment passé avec Amélie lui rappelait à quel point il était loin de se sentir accompli, non pas dans ses performances, mais dans ses relations. Ses liens avec les autres, avec elle, semblaient de plus en plus essentiels, et pourtant il n’avait jamais été capable de se laisser aller, de se montrer vulnérable. Ce n’était pas dans sa nature. Mais aujourd’hui, quelque chose était différent. Il ne pouvait plus reculer.

Alors qu'il tournait en rond sur le terrain, il aperçut Amélie qui s’approchait, son regard habituellement rassurant aujourd'hui empli de curiosité. Elle l’avait vu plusieurs fois ces derniers jours, perdu dans ses pensées, et ce matin-là, elle avait décidé de lui parler, d’essayer de comprendre ce qu’il se passait dans son esprit.

"Nagi," appela-t-elle doucement. "Tu sembles… distant, ces derniers temps. Tu vas bien ?"

Il s'arrêta brusquement, une légère tension visible sur son visage. Il n’avait pas besoin de chercher plus loin. Ce moment était venu. Il le savait. C’était maintenant ou jamais.

"Je… Je ne sais pas vraiment comment te le dire, mais je dois te parler de quelque chose." Il fixa le sol un instant, cherchant ses mots, mais tout semblait trop lourd pour être exprimé. Il déglutit, sentant son cœur s’emballer. "Je pense que je ressens quelque chose de plus que de l’amitié pour toi, Amélie."

La confession, simple en apparence, était pour lui un fardeau immense. Il n’avait jamais été quelqu’un de particulièrement expressif, et l’idée de se dévoiler, de laisser voir cette part de lui qu’il avait toujours cachée, le paralysait. Mais les mots étaient sortis, brutaux et sincères. Il n'y avait plus de retour en arrière.

Amélie resta un moment silencieuse, ses yeux scrutant son visage, cherchant à lire entre les lignes. Elle ne s’y attendait pas, et pourtant, tout avait pris sens. Les petites attentions, la proximité, ces moments partagés qui lui avaient parfois semblé innocents prenaient désormais un tout autre éclairage. Elle avait bien vu que quelque chose avait changé en lui, que quelque chose se jouait, mais elle ne s’était jamais imaginée que cela pouvait la concerner.

"Je… je comprends." Elle se mordilla doucement la lèvre inférieure, cherchant à digérer l’aveu. "Mais tu sais que tout ça, ça ne sera pas facile."

Nagi sentit une bouffée de panique monter en lui. Il n’avait pas prévu de réponse, il ne savait même pas si ce qu’il avait dit avait un sens. Et maintenant, en la voyant aussi calme, presque distante, il avait l’impression que la distance entre eux était devenue encore plus grande.

"Je sais," répondit-il, presque dans un murmure. "Je sais que je suis concentré sur le football, que je suis absorbé par ça et que… ça doit être difficile pour toi de me voir toujours aussi loin. Mais je… je voulais que tu le saches. Parce que je pense que tu as le droit de savoir. Et je ne pouvais plus le garder pour moi."

Amélie soupira et s’approcha doucement de lui. Ce moment était lourd, mais aussi libérateur. Elle le voyait enfin se dévoiler, mais en même temps, elle ne pouvait ignorer les sacrifices que cette confession impliquait. Elle savait mieux que quiconque combien la compétition pouvait dévorer quelqu’un, combien le monde du football pouvait devenir un piège, un labyrinthe où il était difficile de se retrouver, même pour soi-même.

"Je ne veux pas que tu t’imagines que tout est simple, Nagi. Ce que tu fais ici, ce que tu poursuis, ça demande énormément de sacrifices. Et je sais que tu as une ambition de fer, mais…" Elle le regarda, son regard empli de compréhension et de tristesse. "Je me demande si tu es prêt à laisser une place à autre chose. À quelqu’un d’autre."

Il baissa les yeux, réalisant toute la complexité de ce qu’elle venait de dire. Amélie avait raison. Il avait toujours mis le football en premier, en pensant que rien d’autre ne comptait. Mais voilà, ce sentiment, cette relation naissante avec elle, il ne pouvait plus l’ignorer. Et il savait qu’il devait faire un choix, un choix qu’il n’était pas encore prêt à affronter.

"Je… je ne sais pas, Amélie. Je ne sais même pas si j’en suis capable. Le football est tout ce que je connais, tout ce que j’ai toujours voulu. Mais… mais je ne veux pas te faire souffrir." Il leva les yeux vers elle, une expression de vulnérabilité rare sur son visage. "Je ne veux pas te perdre, mais je sais que je pourrais te décevoir si je reste aussi concentré sur mon objectif."

Amélie le regarda longuement, son cœur battant plus fort. La situation n’était pas simple, et elle le savait. Mais elle comprenait aussi ce que Nagi traversait. Elle n'était pas aveugle à ses sacrifices et à ses ambitions. Mais elle ne pouvait pas non plus accepter une relation où elle serait constamment mise de côté.

"Je ne veux pas que tu te perdes, Nagi. Mais je veux aussi que tu sois honnête avec toi-même." Elle lui sourit doucement, bien que la situation fût loin d’être résolue. "Je ne peux pas te dire que ce sera facile. Peut-être que ça sera même impossible, mais je crois que tu dois te demander ce que tu veux vraiment."

Un silence lourd s’abattit sur eux. Ce n’était pas la réponse qu’il espérait, mais c’était la vérité. La réalité était qu’il devrait faire face à ses choix, que cette confession allait changer beaucoup de choses. Peut-être qu’il n’était pas prêt à renoncer à son rêve, mais peut-être qu’il n’était pas prêt à la perdre non plus.

Et dans ce moment de vulnérabilité partagée, Nagi comprit que parfois, les plus grandes révélations ne se faisaient pas sur le terrain, mais dans les moments où l’on choisissait de se montrer tel que l’on est vraiment.

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