KAITO SUZUKI : L'âme recherchée (Tome 1)

Chapitre 6 partie 1

J'attends qu'on me réponde, j'ai toqué deux fois mais personne n'est venu m'ouvrir, pas même la personne qui doit surement être le gouvernant de la maison. Encore une fois je retape contre le bois, je sais qu'il y a quelqu'un, j'en suis sure.

-Excusez-moi ? Demandé-je en élevant la voix. J'ai discuté avec une des personnes qui s'occupe de votre maison, elle m'a dit de repasser aujourd'hui. Dis-je en attendant une réponse.

Je ne vais pas abandonner, je suis sûr qu'il peut m'aider, je patiente et regarde la porte rester immobile.

-S'il vous plaît je vous assure que je ne prendrai pas plus de cinq minutes. Ajouté-je.

Aucune réponse, Hiroshi a surement ordonné au vieil homme de ne plus m'ouvrir, je prends une grande inspiration et croise les bras. Je ne bougerai pas tant qu'il ne sort pas, il reste ma dernière solution pour traduire ce livre, je ne connais personne qui puisse m'aider dans ce domaine.

Le soleil commence à descendre du ciel, je ne sais pas combien de temps ça fait, mais je n'ai toujours pas l'intention de bouger, je compte bien ressortir d'ici avec les réponses que j'espère.

Enfin le vieil homme d'hier m'ouvre la porte, je décroise les bras en haussant les sourcils, il me regarde de haut en bas et se décale en me faisant signe d'entrer.

-Monsieur va vous recevoir... Dit-il nerveusement.

-Merci. Soufflé-je en passant la porte.

L'intérieur est très chic et moderne, il y a des objets de valeurs, et l'espace m'indique clairement qu'il ne s'agit pas de n'importe qui, Azuri m'a pourtant dit qu'il s'agissait d'un simple samouraï.

-Par ici... Me dit l'homme en m'indiquant une pièce.

Je marche en observant autour de moi, l'extérieur n'a rien à voir avec l'intérieur, les murs sont décorés de grandes toiles et au coin de chaque couloir se trouve de grands vases en porcelaines ornés de motifs traditionnels. Le vieil homme se décale pour me laisser passer et referme derrière moi.

-Tu es un sacré perturbateur... Dit l'homme en face de moi.

Il est assis à son bureau, les cheveux et yeux noirs, des rides sur le front et des sourcils parfaitement taillés tout comme sa barbe.

-Dis-moi petit, qu'est-ce que tu veux pour venir brailler devant chez moi ? Je n'aime pas ça.

Je m'incline et me redresse le regard déterminé, le vieil homme ne lui a pas dit ?

-Comme je l'ai dit hier à votre gouvernant, je suis une connaissance d'Azuri, c'est lui qui m'a dit que vous pourriez peut-être m'aider.

-Azuri ? Ricane-t-il.

-Oui, en fait si je suis là-

-Ta tête me rappelle quelqu'un... Dit-il en se redressant.

-Je voudrais savoir si vous maîtrisez le kanji ?

-Bien évidement que je le maîtrise, je suis un seigneur. Dit-il fièrement.

C'est un seigneur ? Mais quand Azuri parlait il sous entendait qu'il avait le même rang que lui... Je le regarde et reprends la parole.

-J'aimerai que vous me traduisiez ne serait-ce-

-Attends, ne me dit pas que tu es le fils de Suzuki ?! Dit-il en se levant.

C'est si flagrant ? Son regard ne me dit rien qui vaille, on dirait que la situation lui fait rire, ou peut-être qu'il est juste comme ça ? En tout cas si il connait mon père, il y a des chances pour qu'il accepte de m'aider.