Le calme n'existait plus depuis qu'Enzo avait décidé d'envahir ma vie.Les jours qui suivirent ma "mission" furent étrangement silencieux. Mais ce silence n'avait rien de rassurant. C'était comme un orage qui se prépare, lourd et suffocant, prêt à exploser à tout moment.
Je sentais son regard partout.
Dans les rues, dans les ombres, même dans les endroits où il ne devrait pas être. Enzo était là. Pas physiquement, pas toujours, mais il me hantait. Et le pire, c'était qu'il ne faisait même pas semblant de se cacher.
La première fois que je le surpris à me suivre, c'était devant l'épicerie du quartier. J'étais sortie pour acheter de quoi tenir une semaine, le plus loin possible de son monde, de ses jeux, de ses putains de tests.
En sortant, les bras chargés de sacs, je levai les yeux et mon cœur rata un battement.
Il était là, adossé à un mur, son visage à moitié dissimulé par l'ombre d'un lampadaire. Un sourire suffisant étirait ses lèvres, et son regard sombre me transperçait.
Je me figeai, les sacs pesant soudain plus lourd que d'habitude.
— Tu me suis ? lançai-je, sans réussir à masquer la colère dans ma voix.
Il s'avança lentement, ses pas résonnant sur le trottoir désert.
— Je m'assure simplement que tu restes en vie, Vega. Après tout, tu es précieuse pour moi maintenant.
— Je ne suis pas un objet, Enzo. Et je n'ai pas besoin de toi.
— Oh, ça, j'en doute, répondit-il en se plantant juste devant moi. Tu n'as aucune idée du genre d'ennemis que tu viens de te faire. Sans moi, tu ne durerais pas une semaine.
Il baissa les yeux vers les sacs dans mes mains, puis les reprit sans demander la permission.
— Donne-moi ça.
— Je n'ai pas besoin de ton aide, insistai-je en serrant les mâchoires.
— C'est drôle, répliqua-t-il, un sourire narquois sur le visage. Je ne t'ai pas demandé ton avis.
Il commença à marcher en direction de mon immeuble, me laissant avec un choix simple : le suivre ou rester plantée là. Je serrai les poings avant de lui emboîter le pas.
Quand nous arrivâmes devant ma porte, il déposa les sacs au sol et croisa les bras, me bloquant le passage.
— Je te dois encore quelque chose ? ironisai-je.
— Ton prénom, dit-il soudain.
Je haussai un sourcil.
— Tu sais déjà comment je m'appelle.
— Je veux l'entendre. De toi.
Sa voix était grave, presque douce, mais son regard brillait d'une intensité qui me mettait mal à l'aise.
— Alaina, répondis-je finalement.
Il murmura mon prénom comme s'il goûtait chaque syllabe, le laissant flotter dans l'air entre nous.
— Alaina, répéta-t-il, plus doucement. Ça te va bien.
— T'as fini ? demandai-je en croisant les bras.
Il éclata d'un rire bas, amusé par ma nervosité.
— Pas encore.
Il fit un pas vers moi, réduisant encore plus la distance.
— Tu ne te débarrasseras pas de moi, Vega. Peu importe combien tu te débats. Tu es coincée avec moi, que ça te plaise ou non.
Je levai les yeux vers lui, déterminée à ne pas me laisser intimider.
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CARRERA | TOME1 Sentiment éperdu
FanfictionDans un monde où la survie se paie au prix fort, Alaina pensait que sa pire ennemie était elle-même. Jusqu'à ce qu'elle croise Matteo Salvatore. Chef impitoyable d'un empire criminel, il ne connaît ni pardon, ni faiblesse. Pour effacer une dette q...