Un nouveau jour, un même soleil. Traversant déjà les vitraux colorés de la chambre du métis. Un soleil froid qui ne réchauffait pas sa peau. Rien ne le réchauffait tout court, d'ailleurs. Et maintenant qu'il s'en rendait compte, le froid l'avait saisis complètement. Glacé et transperçant. Le paralysant quelques secondes avant de le faire trembler. Son sommeil en était troublé. Agité, mais encore somnolent, il avait cherché sa couverture. Perdu dans l'infinité de son king size.
Mais un poids l'avait envahi. Privant son enveloppe de toute chaleur. Quelle soit corporelle ou formelle. Totalement démuni, Ekko n'avait plus rien. Alors il avait ouvert les yeux.
Et bien vite, il avait compris qu'il n'avait besoin de rien d'autre. Ekko avait déjà tout.
Aujourd'hui, les choses étaient bien différentes de ce qu'elles étaient par le passé. Mais on pouvait également y trouver quelques similitudes. Aussi simple que de rentrer épuisé, et de s'endormir moins de cinq minutes plus tard. Aussi simple que de ce foutre de l'endroit et de la personne avec qui tu t'endors. Auprès de qui tu te donnes à Morphée.
Les enfants se foutent de tout. Ils n'en prennent pas compte.
Mais aujourd'hui, ces choses simples avaient un peu plus d'importance. Un peu plus de signification, de symbolisme.
En soit, il n'y avait que ça qui avait changé. Qui était différent. Ils étaient juste plus âgés. Plus mature. Plus entreprenant. Et, ça les rendait dangereux.
Non, ils n'étaient plus des enfants.
Aujourd'hui, le simple fait d'avoir dormi près d'elle, changeait beaucoup de choses. Il pouvait la regarder bouger. Se blottir dans la couette telle une chenille. Et y sortir en tant que papillon. Il pouvait l'admirer et l'entendre respirer.
Qu'il pouvait voir ses doigts coloré bougé un peu. Qu'il pouvait les atteindre avec les siens. Qu'il pouvait l'étudier sans détour. Pendant qu'elle avait encore cet air paisible. Ekko regardait maintenant ses cils, si longs, si aiguisés. Tranchant. Près à le découper.
- Je peux sentir ton regard d'ici...
Il avait légèrement sursauté. Son instinct était visiblement plus développé sur le sien. Plutôt logique finalement.
- Tant mieux.
Elle aussi était un peu surprise, Ekko répondait bien plus qu'elle ne l'aurait cru. Et elle s'en amusait. Elle finirait par trouver sa limite. Peu importe le temps qu'elle y passerait. Elle pourrait même le retarder, décomptant les secondes à l'envers.
- Tu fais une sacrée voleuse. J'ai eu froid toute la nuit.
- Et toi, un piètre voleur. Tu n'avais qu'à venir la chercher.
Le regard d'Ekko, maintenant sur le plafond, le silence les avait recouverts. Paisible et réconfortant.
- J'ai rêvé de Vi.
Je me demandais si tu lui avais dit... Que tu m'avais sauvé, je veux dire.- Vi... Vi !? Non, je ne lui ai rien dit... J'avoue que je n'y ai jamais réfléchi, ce n'était pas vraiment ma priorité. Désolé, j'aurais dû le faire...
- Non ! C'est sûrement mieux comme ça. On ne se fait que du mal de toute façon. Peut-être qu'on est simplement trop différentes ? Tu as bien fait, ça me laisse le choix. Mais, si un jour elle finit par le savoir, c'est toi qui prendra !
- J'imagine même pas ce qu'elle pourrait me faire ! Mais, je peux toujours me renseigner ? Si tu en as envie ?
- Je vais y réfléchir...
- D'accord. Bon, il serait temps qu'on sorte de là, on a beaucoup de travail qui nous attend !
- Non, Tu as beaucoup de travail. Le chef.
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Encore plus près de ses adversaires " Jinx X Ekko "
Hayran KurguMon cœur saigne, et le votre aussi. Si on ajoutait juste quelques lignes. Si elle avait été sauvée. Encore une fois, rescapée de la mort. Si elle aussi, avait le droit à la rédemption, au pardon. Si elle avait le droit à l'amour. ____ Une fanfic...