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Il était peut-être vingt-et-une heures quand Jimin souffla, observant les planches de bois devant lui. Il avait mangé et s'était lavé, mais ne voulait pas encore abandonner le montage de son bureau.
Aujourd'hui était le jour de son déménagement. Avec l'aide de Taemin depuis ce matin, ils avaient monté les meubles les plus importants comme sa table, ses chaises et son canapé. Hormis cela, son appartement était de toute façon déjà meublé. Même l'écran plat sur le meuble du salon le fascinait.
La vieille femme était passée plus tôt dans la soirée pour lui apporter un peu de kimchi et des pâtisseries en guise de bienvenue. Ça lui avait réchauffé le cœur.
Mais voilà, il manquait un bureau dans sa chambre et il galérait à le monter tout seul. Ses deux mains gauches ne l'aidaient pas beaucoup.
Assis sur son lit, il relut la notice plusieurs fois comme si cela allait réellement l'aider après l'heure entière déjà passée dessus.
Son téléphone à côté de lui vibra soudainement. Le prenant dans ses mains, il répondit sans même regarder qui cela pouvait être aussi tard.
- Bonsoir Jimin, salua la voix de son professeur.
Légèrement surpris, mais tout sourire, Jimin répondit :
- Monsieur Jeon ? Comment avez-vous eu mon numéro ? Y a-t-il un problème ?
-Taemin me l'a gentiment fait passer, dit-il d'une voix détendue. Aucun problème, juste... je pensais à toi. Ton installation se passe bien ? Je sais que ça doit être un peu stressant.
Le brunet écarquilla les yeux, s'inquiétait-il pour lui ?
- Oh, c'est gentil de votre part. Tout se passe bien même si j'ai pris l'habitude d'avoir Taemin. C'est un peu vide du coup, avoua-t-il.
- Effectivement cela doit te changer, mais content d'apprendre que tout va bien.
Sa voix sembla vraiment sincère, réchauffant son cœur.
- Un peu, mais je suis content d'avoir de nouveau mon espace à moi. C'est juste que je n'aime pas trop le silence.
- Je suis indépendant depuis longtemps maintenant mais je comprends. Le silence est toujours compliqué après une journée bruyante et chargée. Son professeur garda une voix calme qui l'apaisa.
- Vivez-vous seul ? osa-t-il demander, curieux. Vous avez l'air d'être à l'aise avec l'idée du silence.
Il put sentir l'hésitation de son aîné de l'autre côté du téléphone, mais ce dernier répondit tout de même.
