Quand Cupidon se trompe de cible

6 : "C'est l'incertitude qui nous charme.Tout devient merveilleux dans la brume"

Il faisait sombre, nous étions simplement éclairé par la luminosité de l'écran de télévision. Ma vision s'étendait de la main qui m'avait saisi le bras, jusqu'à son propriétaire, Mike. Je ne comprenais pas son geste, mes yeux durent me trahir puisqu'il pris la parole d'un ton ferme, mais néanmoins calme. Il veillait, je pense, à ce que Camron n'entende pas.

- Restes là, je sais pertinemment que tu vas stresser pour chaque apparition de zombie.

- Que je sois ici où sur le fauteuil juste à côté ne change pas grand chose.

Son regard se durcit. Il me poussa jusqu'à l'extrémité du canapé, tandis qu'il s'allongeait de tout son long et finis la tête, ainsi qu'une de ses mains posées sur mes genoux. J'étais pétrifiée, je ne m'attendais pas à une telle assurance de sa part.

J'étais plongé dans le film, commençant à redouter une scène quand Mike me comprima la jambe, je ne pus retenir un sursaut et il se moqua. Furieuse je me levais pour m'installer sur le fauteuil, il n'arrêtait pas de rire pour autant.

- Anna, ton téléphone n'arrête pas de sonner, un certain Rémy. Me dit Camron.

Je le pris et lus les messages.

"- Bonsoir belle Anna !
- Comment vas-tu ?
- Un simple océan arrive à nous éloigner ? J'attends de tes nouvelles."

- Qui est ce Rémy pour qui tu souris ? Repris Camron.

Je ne savais pas qu'il me regardait, je me tournais vers Mike. Il fixait l'écran de télévision, la mâchoire crispée.

- Ce doit-être quelqu'un d'assez proche pour que tu restes sans voix.

- Si on veut, finis-je par dire, ne voulant pas m'étaler sur le sujet.

- Vous savez quoi ? Je vous laisse poursuivre votre discussion et je vais finir la série dans ma chambre. Annonça Mike. Je n'entends plus rien.

Il se leva et monta les escaliers. Il se comportait très bizarrement depuis hier.

- Il est parti, tu peux me répondre maintenant belle Anna.

Il avait vu les messages.

- Je n'ai rien à te dire.

- Allons, pourquoi es-tu sur la défensive sans arrêt ?

- Tu poses beaucoup trop de question, et je n'aime pas ça.

- Parce que ça te met mal à l'aise ? Me demanda-t-il en laissant apparaître un sourire en coin.

- Parce que je n'en ai pas l'habitude.

- Très bien, quelles sont tes habitudes ?

- Comment ça ?

- Tu me dis que tu as des habitudes, je veux simplement savoir lesquelles ?

- Ne pas fréquenter d'homme comme toi ou Mike.

Il ricana.

- Pourquoi te moques-tu ?

- Parce que tes habitudes vont changer.

- Je suis sûre que non.

- Tu ne devrais pas.

- Et pourquoi donc ?

- Tout d'abord parce que c'est toi qui poses maintenant les questions, et ensuite, quand j'ai évoqué le nom de Rémy, tu t'es tourné vers Mike, cherchant sa réaction.