28 : Ne craint rien, car rien n'est jamais perdu

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- Oui ?

- Anna...

- Tu vas certainement me dire qu'il faut qu'on parle.

- Oui, mais il est tard et ce n'est pas vraiment le lieu pour ça, mais je sais que tu te poses des questions et je voudrais être correct avec toi. Seulement... ce n'est pas non plus dans ces conditions que je le serais pleinement, me dit-il en me reluquant.

- Tu ne voudrais pas rester pour la nuit ?

C'est bien moi qui venais de lui proposer ça ?
Quand ses yeux ne formèrent que deux grosses sphères rondes, je compris que je l'avais fortement surpris.

- Écoutes quand nous rentrerons, on parlera et on pourra mettre tout à plat et...

À présent c'était à mon tour d'être surprise, il rejetait mon invitation ? Fumier !

- Bon oui c'est vrai il est tard, nous repartons demain et tu dois faire ta valise.

- ... Oui... Bonne nuit Anna.

Il se retourna une nouvelle fois et je sentis mon coeur m'échapper. Je ne préférais pas le voir partir alors je regardais mes pieds en reniflant à cause des larmes qui déferlaient sur mes joues. Et je l'entendis : " Oh et puis merde !" Cette simple phrase me fit relever la tête et je le vis, lui, revenir vers moi.
Il se jeta sur moi, ses mains encerclaient mon visage alors que sa bouche se colla sur la mienne. D'un geste il referma la porte qui claqua bruyamment nous faisant nous séparer, mais très vite je m'avançais vers lui cherchant la douceur de ses lèvres et la chaleur de son corps. Il nous fit reculer jusqu'au lit, sur lequel je m'assis puis m'allongea alors qu'il se plaçait au dessus de moi. Nos bouches ne se détachaient plus, sa langue dansait en harmonie avec la mienne, ses mains glissaient le long de mon corps et pour la première fois de ma vie ça ne me dérangeait pas. Qu'un homme puisse me toucher de la sorte, je n'aurais vraiment pas pensé apprécier cela.
Il s'arrêta pour que nous puissions reprendre notre souffle et il me regardait d'une manière encore bien différente de tout ceux auquel il me faisait part, j'y voyais du désir. Je plaisais à Mike, je n'en revenais pas. Mike me désirait. Comment un homme comme lui, si attractif, pouvait ressentir quelque chose de ce genre pour moi.

- A quoi penses-tu Anna?

A toi. Tu occupes mes pensées et ça me trouble.

- A rien.

Il tira sur ma lèvre inférieur à l'aide de ses dents puis m'embrassa encore plus violemment qu'au début. Il y avait une telle force dans ses baisers que mon être se perdait à travers lui. Je me laissais totalement faire, abandonné à ses caresses. Ses lèvres descendaient le long de mon cou en y parsemant de doux baisers, ce qui me procurait une sensation divine. Nous nous retrouvions en sous-vêtement quand il cessa de m'embrasser.

- Je ne peux pas aller plus loin, m'annonçait-il.

- Pourquoi ?

Dans l'intonation de mon "pourquoi" on pouvait comprendre un appel à l'aide, comme si ma vie en dépendait, ce qui le fit rire. Il y avait de quoi.

- Anna, je tiens à toi, je ne veux pas aller trop vite, laissons-nous le temps nécessaire.

- Je me trompe ou tu n'as pas de préservatif?

Il ne répondit pas plutôt surpris par ce que je venais de demander.

- Non, reprit-il gêné.

Je ne pus me retenir de rire. La scène qui s'offrait à moi était si drôle, je me sentais si nerveuse que tout ressortait et mes nerfs lâchaient. Il me suivit dans mes éclats de rire, puis nous décidions de nous coucher entrelacé l'un contre l'autre. J'en avais tellement rêvé qu'il m'était impossible de fermer l'œil.

Quand Cupidon se trompe de cibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant