Quand Cupidon se trompe de cible

17 : Petit garçon deviendra grand

A l'entente de ce bruit, nous, nous arrêtons tous et nous tournons en direction de Mike.
Ses yeux me lancent des éclairs, mais je ne détourne pas le regard pour autant.

- Quelque chose ne va pas ? Lui demande Tess.

- Mêles toi de tes affaires Tess ! Lui crache-il à la figure.

Il scrute toute les personnes présentent dans la salle et finis par se détourner et sortir de la pièce les poings serrés.
Il va encore m'échapper ! Je sais que ses affaires sont encore ici, mais le connaissant il pourrait aller n'importe où sur un coup de tête en laissant tout derrière lui. Je me relève et sors du ring pour me précipiter dans sa direction quand une main saisie mon bras.

- Tess ! Vas voir ce qu'il a, nous terminons le shooting pendant ce temps, lui ordonne Julian.

NON ! Je dois y aller, j'essaye de me défaire de l'emprise de Zackary mais il a une telle force, que c'est impossible. Je le fusille du regard et je vois que ses yeux sont coléreux. Quoi ? Pourquoi il est énervé lui ?

- Ne pense même pas au fait que je compte te lâcher pour que tu ailles le voir quand il est dans cet état !

Pardon ?

- Je te rappelle que je suis proche de lui alors il ne me fera rien !

- Votre relation est tendu, et je vois bien que notre dernière photo l'a visiblement irrité alors laisses le se calmer.

Il n'a pas tort sur un point, même si je rattrapai Mike, il m'aurait envoyé balader sous l'effet de la colère.
Je me ravise et laisse tomber l'idée de poursuivre Mike.
Le shooting finit nous, nous changeons, Tess est revenu bredouille au bout de 2 minutes après le départ de Mike, ce qui m'a valu un "tu vois qu'il faut le laisser seul" de Zackary.

Je reçois un message de ma mère.

« Anna, nous sommes partis chez les PIERCE, tu demanderas à un de tes collègues de travail de t'emmener. »

Elle sait que je n'ai pas de voiture et elle me laisse en plan comme ça alors qu'elle me force à l'accompagner. Cette femme m'horripile !

- Une mauvaise nouvelle ? Me demande Zackary.

- Oh ma mère vient de me jouer un de ces tours.

Ça le fait rire en plus ! Non mais je rêve.

- Allons, allons, ne me lance pas de regard si mauvais, qu'est-ce qu'elle t'a fait ?

- Elle est partie sans moi à une soirée chez ses amis, alors que je n'ai pas de voiture et qu'elle me force à l'accompagner.

Il se remet à rire. La j'en perds mon sang froid. Et m'en vais en direction de la voiture de mon patron.

- Anna ! Pardon, plaisante-t-il encore. A ton âge tu te laisses dicter ta conduite ? Ça me surprend.

- Tu ne connais pas ma mère c'est donc pour ça.

Là il ne rit plus.

- Je te dépose.

- C'est gentil mais je vais me débrouiller.

- Anna, je me suis excusé, j'insiste je te dépose, donnes moi juste l'adresse.

- Je dois passer me changer chez moi avant...

- Et ben on passera chez toi, enfin si tu penses pouvoir m'offrir un verre pendant que tu te prépares, me propose-t-il tout sourire.

- Bon, le marché me convient.