Chapitre 1

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Rien de plus beau que Wealthside par une journée ensoleillée. En ce cinquième jour du mois d'octobre, les rues jonchées de feuilles mortes provenant des arbres, donnaient au quartier un air de fête. Bien que l'école ait repris depuis quelques semaines, les gosses des environs avaient gardées un faciès joyeux, comme si ils étaient toujours en vacances scolaires. Wealthside se trouvait dans la seconde auréole autour de Philadelphie. Loin du centre-ville, vivait la haute bourgeoisie de la cité. Le quartier, était en majorité habité par les descendants des colons Européens. Toutefois, la bourgeoisie noire américaine y occupait aussi une place importante, tout comme les asiatiques et les hispaniques, ayant réussis leur intégration. Ce qui faisait de cet endroit un melting-pot extraordinaire ! Un ghetto fait par les riches, et pour les riches ! Les maisons y étaient magnifiques et les rues, on aurait dit tracées à l'équerre de Dieu lui-même. Pas de criminalité, du moins de façon apparente, pas de tags, pas de gangs ou de prostitutions. Uniquement des riches, mangeant et festoyant les uns à côté des autres, pas forcément ensemble. Wealthside était situé dans la partie ouest du Comté de Richter, dans la partie la plus prospère de celui-ci. Le Maire lui-même, ainsi que le Gouverneur, vivaient tous deux dans ce dédale de luxe et de gloire humaine. Cependant, même au sein de la noblesse, certains sont moins nantis que les autres.

Patrick Wellington faisait partie de cette catégorie : Les moins riches ! Non pas qu'il ne fut issu d'une famille aisée, simplement, il était le moins doué des cinq frères Wellington. Son nom de famille prestigieux, lui avait permis de grandir et de vivre dans ce riche quartier. Son quotient intellectuel faible mais respectable tout de même, l'avait placé dans la partie la moins aisée du voisinage. La famille Wellington était issue du patriarche nommé Robert, marié à Roberta. Ils avaient tous deux quitté le nord de la Norvège, où ils ployaient sous le joug de la misère. Arrivés dans le nouveau monde, sous les huées « des natifs », ils vécurent d'abord à New York, ensuite à Philadelphie. Ce déménagement fut motivé par leur désir de fuir les haines raciales, mais surtout afin d'avoir part à l'essor économique ; de la capitale des treize colonies. Aussitôt débarqués sur le port de Phily, Robert trouva un job, de déchargeur des bateaux y accostant. Roberta quant à elle, se fît engager dans une fabrique de coton, comme ouvrière textile. Les années passant et l'expérience augmentant, elle réussit à devenir chef des ouvrières, pour finalement racheter la fabrique. En peu de temps, Robert fit fortune. La vie dure en Norvège l'avait suffisamment forgé, pour ne pas dépenser plus qu'il n'en fallait pour vivre. C'est ainsi qu'avec ses quelques économies, il acheta un champ afin d'y planter du thé. Cet investissement ingénieux, le propulsa au sommet de l'échelle sociale. Il racheta et fît construire de nombreux bâtiment dans le centre-ville. Deux cents ans plus tard, ses héritiers étaient à la tête d'une entreprise spécialisée dans le thé, connue dans le monde entier, sans compter les nombreux hôtels et maisons luxueuses ; qui venaient gonfler leur patrimoine et donc leur fortune. Bien évidemment, la fabrique de coton était aujourd'hui une multinationale, aux ramifications tentaculaires. Malheureusement, le génie Wellington n'était pas héréditaire. Patrick n'y avait pas eu droit, contrairement à son frère cadet. Xavier avait raflé la mise ! Beau gosse au corps d'apollon. Il avait un charisme et une éloquence naturelle, couplés à une intelligence hors du commun, qui avait poussé son père à le mettre à la tête de l'empire.

De toute façon, Patrick n'était pas du genre "m'-as – tu-vu", et même si il avait voulu l'être, son frère était trop fort pour lui. Ainsi, la vie pour lui se vivait dans l'ombre de son frangin. L'aîné des Wellington vivait presque comme un reclus dans sa maison, n'en sortant que par pure nécessité. Celle-ci n'était certes pas un manoir de milliardaire, mais quand même celle d'un riche héritier. Elle était imposante et n'importe quel "Ghetto Youth", aurait bien voulu y vivre. Celle-ci superbement meublée, abritait Whitney Wellington, ainsi que leurs deux filles et leur garçon. Whitney anciennement Mayflyer, avait épousé Patrick, il y a à peu près 20 ans. Leur histoire n'était pas d'une intensité aussi forte que celle de Roméo et Juliette, toutefois ils se supportaient assez bien, du moins en apparence. Elle n'avait jamais vraiment été amoureuse de son mari. A dire vrai, elle aurait préféré mettre le grappin sur un autre Wellington. Cependant, pour une fille issue d'un milieu modeste, sa situation était assez confortable. Elevée dans les quartiers de la classe moyenne, situés dans la première auréole autour du centre-ville, Whitney avait fait connaissance avec cette riche famille, durant son cursus universitaire. N'ayant pas pu avoir le plus beau des cinq frères, elle dut se rabattre sur sa version bon marché. Bien sûr personne ne le savait, excepté elle et sa mère, qui n'était absolument pas dupe. Ensemble ils avaient eu 3 enfants. Christelle, Marine et Antoine, respectivement 17, 15, et 13 ans d'âge. Ils faisaient la joie et la fierté de leur parents et surtout, ils leurs permettaient de ne pas devoir rester seuls trop longtemps tous les deux. La petite famille vivait tranquille avec les "non-dits" du quotidien et les désirs cachés, difficilement avouables. Dans le cas de Whitney, ceux-ci consistaient à se faire violenter sexuellement par Xavier, le petit frère de son mari. Quand elle le voyait torse nu dans la propriété familiale, elle fantasmait sur lui en secret. Mais ce n'était que des rêveries, rien de bien méchant se disait-elle. D'autres rêvent qu'elles couchent avec telle ou telle star, tout en étant mariée, sachant très bien que cela n'arriverait jamais. Dans le cœur de Patrick par contre, était caché un vice bien plus mortel. En effet, il avait une attirance quasi électrique pour les adolescentes. Il pouvait rester des heures sur son ordinateur, à regarder du porno incluant des gamines. Il était tout simplement addict à ces corps tout juste sortis de l'enfance, et entrant à peine dans l'âge adulte. A tel point qu'il s'était fait presque une discipline, d'éviter de coucher avec son épouse. Elle avait trop vieilli à ses yeux ! Pourtant, beaucoup d'hommes auraient étés heureux de se retrouver en tête à tête privé avec elle. Peu importe, lui, il préférait les jeunes pucelles, qu'il aimait entendre jouir prostré devant son écran. Patrick travaillait comme directeur de l'usine, chargée de transformer le coton en tissu, afin d'être utilisé dans la confection de vêtements. Il ne devait ce poste qu'à son statut de fils Wellington et à sa capacité remarquable, à ne jamais prendre la moindre décision difficile. La période de l'année qu'il affectionnait le plus, était sans nul doute l'été. A cette époque, les ouvrières habituelles partaient en vacances, laissant leurs places à de fraîches lycéennes. Durant toute la saison estivale, il avait constamment le sourire aux lèvres ! Voir toutes ces gamines entre 16 et 18 ans, se pavaner en tenue si sexy, était plus excitant pour lui ; que le meilleur site pour adulte du pays. S'il n'avait jamais franchi le pas, c'est à dire tenter de draguer ou même d'en forcer une à le suivre. Ce n'était qu'uniquement qu'à cause de son nom de famille et aussi pour ne pas faire honte à sa fille ainée, âgée du même âge que l'objet de ses fantasmes. Voilà pourquoi, il s'était isolé dans cette vie irréelle d'internet, mêlée aux films qu'il se faisait dans sa tête. Entretemps, la meilleure amie de sa fille avait bien grandi, tout comme son désir érotique pour elle. Pourrait-il se contrôler encore longtemps ? Alors qu'elle devenait toujours plus belle et toujours plus alléchante...

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La Tyrannie du sexeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant