Chapitre 8

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- « Hello Abby »

- « Hello Maman, comment tu vas ? »

- « Je vais bien. Alors quelles sont les news ? »

- « Beinh, rien de spécial, la routine »

- « La routine ! Ça commence à faire long ! »

- « Qu'es ce que tu veux, c'est la vie »

- « La vie ! Non je ne crois pas, c'est la vie que toi tu veux. Tu sais ce que je veux moi ? »

- « Oh maman commence pas ! »

- « T'as vu ton âge ? Regarde tes deux sœurs. Elles sont toutes les deux mariées et ont des enfants. T'es quand même l'aînée ! J'aimerais voir tes enfants avant de mourir »

- « Maman, tu vas pas mourir avant au moins 50 ans, donc tu verras mes enfants »

- « Ce n'est pas sûr, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Tu sais, le vie ne nous appartient pas »

- « Au secours, non, pas de philosophie s'il te plaît »

- « J'ai pas envie de te prendre la tête, mais c'est quand même inquiétant »

- « Inquiétant, inquiétant, arrête, on croirait que j'ai 53 ans »

- « Tu sais on arrive vite à 53 ans. Hier j'étais belle comme une fleur, aujourd'hui je suis toute fanée »

- « Mais non maman, t'es encore magnifique »

- « Merci, mais n'essaie pas de changer la conversation »

- « Pas du tout, je te dis juste ce que je pense. Alors on va manger quoi ce soir ? »

- « T'inquiètes pas tu ne vas pas être déçue »

- « Ok, j'ai compris, on continue sur ce même et sempiternel sujet »

- « Oui, désolée ma chérie, mais c'est mon rôle de mère de faire ça »

- « Bah vas-y alors, matraque moi encore, je t'écoute. Tu ne veux pas que je meurs vieille fille c'est ça ? »

- « Tout à fait »

- « Et à ton avis, tu crois que j'ai envie de le devenir ? Eh Beinh, pour ton information, pas du tout. Loin de là, j'aimerais me marier et avoir des enfants. Mais qu'est- ce que tu veux, dès qu'ils tombent sur une femme qui a quelque chose dans la tête, ils prennent peur ! Ils préfèrent une potiche écervelée, qui exauce leurs moindres caprices »

- « Tu sais ma chérie, ce n'est pas avec ce genre d'attitude que tu vas réussir à te caser ! Si tu pars du principe que tous les hommes sont des coureurs de jupons, je te promets que tu vas finir seule, ou mal accompagnée. Ils ne sont pas tous comme ton père ! Il existe aussi des bons maris, qui aiment et respectent leurs femmes. Le problème c'est que dès qu'il y en a un qui s'approche, tu le rabaisses en voulant lui montrer, à quel point tu es intelligente et indépendante. C'est normal qu'ils prennent leurs jambes à leurs cous, estimant que tu n'as pas besoin d'eux ! Tu devrais desserrer légèrement les crocs. Je suis peut-être fanée, mais je l'ai pas toujours été »

- « T'as peut-être raison, mais je ne sais pas...J'ai l'impression que j'attire que des mecs minables, ou presque. Ils ne pensent qu'à ça, soit tu leur donnes, soit ils se cassent. Dans tous les cas, ils finissent toujours par se casser ! »

La Tyrannie du sexeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant