Chapitre 23

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L'automne touchait à sa fin, et déjà, les prémices du froid se faisaient ressentir. Une atmosphère de fête était palpable dans l'air, pourtant, ce n'était pas encore le temps, de commémorer la naissance du Christ. Wealthside n'était pas un quartier populaire ou bien un de ces ghettos, dans lequel on pouvait apercevoir des gens à toute heure, et ce de jour comme de nuit. Le quartier le plus bourgeois de la ville semblait calme, mais uniquement en apparence. Car une tempête violente était sur le point de déferler. La mort, après avoir tenu conciliabule avec ses sous-fifres, avait décidé de passer à l'action. Dans sa villa luxueuse, Patrick, était au sommet de l'excitation et de l'énervement. A Bangkok, il avait couché avec pas moins 10 filles, mais aucune d'elles n'était Camille. Pourtant, elles aussi étaient jeunes, très jeunes même pour certaines. Sauf qu'aucune d'entre elles n'avaient les cheveux blonds de sa dulcinée. Il s'exaspérait de ne pas la voir et encore plus de ne pas la toucher. Il avait beau regarder des sites avec des filles lui ressemblant, toutefois ce n'était pas elle. Il fallait qu'il la touche, qu'il respire ce parfum qu'il avait eu l'occasion d'humer, l'autre jour dans le couloir de sa maison. Patrick ne se rasait plus, à peine il mangeait. L'entreprise familiale tournait bien sans lui, tout comme le groupe Wellington d'ailleurs. Tout le monde avait l'air d'être bien sans lui. Sa femme et ses enfants, ne lui avaient pas donné de nouvelles depuis des semaines, comme s'ils s'en foutaient royalement de son existence. Et son frère Xavier, lui qui avait tout ! Le physique parfait, le langage parfait, la femme parfaite et le job parfait. Cette vie idyllique aurait dû être la sienne, mais non, son abruti de père en avait décidé autrement. Lui il était un raté, avec un physique d'éboueur, possédant paradoxalement une femme plus qu'attirante. Qu'est-ce qui n'allait pas dans sa tête ? Trop longtemps il était resté dans l'ombre. A présent, il désirait sortir du placard, avoir lui aussi son quart d'heure de gloire. Même si pour cela, il devrait être celui qui jetterait, le discrédit sur la famille Wellington. Au diable la famille ! Qu'avait-elle fait pour lui, si ce n'est de l'humilier depuis sa tendre enfance ? Tous le considéraient comme un débile profond, ayant le quotient intellectuel d'un lave-vaisselle. Camille serait pour lui une vengeance, de toutes ces humiliations, et en même temps un repas plus que succulent. Il s'imaginait doucement la pénétrer, jouir en voyant son visage se déformer, de douleur ou de plaisir. Peu importe, ce qui comptait réellement pour lui, c'était de la posséder, ne fusse qu'une minute. Ça en était trop ! Il avait décidé de passer à l'action cette nuit. L'unique fille du couple Churchill était seule ce weekend, comme par hasard. Cela faisait un petit temps qu'elle n'avait plus eu de nouvelles de son prédateur. Elle croyait bêtement, qu'il avait renoncé à son projet machiavélique. En ce weekend de liberté total, vu que ses parents n'étaient pas à la maison, elle avait décidé de faire un cadeau à son amoureux. Pour la première fois de sa vie, elle allait faire l'amour et avait tout bien préparé. Elle était à la fois anxieuse et toute excitée, tellement elle l'aimait d'un amour passionnel. Francis n'était bien sûr au courant de rien, il s'imaginait juste passer une agréable soirée. La surprise qu'il allait expérimenter, serait vraiment surprenante, à tel point que la surprise elle-même, allait être surprise...

- « Ah mais qu'est- ce que vous faites ici ? Sortez immédiatement de chez moi ! »

- « Je suis venir te faire un petit coucou. Ça fait un petit moment qu'on ne s'est pas vu. Je suppose que je t'ai manqué ! »

- «Mais vous êtes complètement malade... »

- « Ne dis pas de bêtises ! Je t'avais bien dit que tu serais mienne »

- « Jamais je ne serai votre. Vous êtes un pervers et tout le monde le sait »

- « J'ai bien vu dans tes yeux l'autre jour, ton désir pour moi »

La Tyrannie du sexeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant