Chapitre 19

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Camille Churchill n'était pas totalement rassurée, bien que Patrick Wellington ait été mis à nu. Elle continuait à vivre dans le stress. Elle avait plus peur de se balader dans son bourgeois de quartier, que dans les pires ghettos de la ville, où elle y distribuait ses flyers. Sans toutefois le voir, elle percevait son ombre, convaincue au fond d'elle-même, qu'il tramait quelque chose. Le calme apparent de la maison des Wellington, cachait certainement une future tempête, difficilement arrêtable. Elle était tétanisée, défaitiste, comme un gnou faisant face à un lion affamé. Heureusement pour elle, tout n'était pas entièrement noir dans sa vie. Progressivement, son petit copain devenait de plus en plus un jeune homme apaisé, guéri de son passé. Il fréquentait même assidûment les bancs de l'église. Au début, il ne venait que pour faire plaisir à sa charmante petite amie. Finalement, il avait été touché par la profondeur de l'Evangile. Dans ce message de l'amour divin, il avait trouvé un véritable baume, pour son âme meurtrie. Bien sûr, Il n'était qu'aux premiers balbutiements, mais déjà, de nets progrès s'apercevaient dans son existence. Camille était complètement folle de lui ! Pour la toute première fois de sa vie, elle accepter l'idée de donner sa fleur à quelqu'un. Francis, maintenant conscient de l'importance que revêtait cette acte, ne voulait pas la brusquer et était même prêt à attendre; jusqu'au mariage s'il le fallait. Il avait vraiment changé ! Impossible cependant, de savoir avec certitude, lequel des deux avait réalisé ces changements dans son cœur : Jésus ou Camille. Il fût un temps ou une jeune pucelle comme celle-ci, serait déjà passée à la casserole, depuis bien longtemps. Lui qui depuis ses quinze ans, pratiquait les différentes techniques du Kama sutra, n'était pas du genre à attendre. Aucun doute, la présence paisible du Seigneur et de Camille, l'avaient profondément renouvelé. Parallèlement, Suzy, elle aussi semblait métamorphosée par son amitié avec miss Churchill. Avoir à ses côtés une personne n'étant pas du showbiz et surtout disant constamment la vérité, lui faisait grandement du bien. Elles étaient devenues inséparables. La star planétaire et la petite bourgeoise, ne connaissant absolument aucunes de ses chansons, passaient le claire de leur temps libre, toutes les deux. Forte de cette nouvelle amitié, Vanessa avait invité Camille à Barcelone, pour le tournage de son nouveau clip. Le soleil méditerranéen lui ferait oublier la grisaille de Philadelphie, et l'oppression qu'elle vivait à Wealthside. Un peu de répit avant ce qui pourrait être sa dernière apparition, car le prédateur, était sur le point de frapper...

- « Bon, voici le programme. Aujourd'hui on tourne le clip sur la plage jusqu'à 14h. Ensuite, on file au studio pour les photos. J'ai déjà tout réglé, comme ça elles seront tout de suite envoyées au magazine. Ils ont déjà payé et elles paraîtront dans leur prochain numéro »

- « Trévor s'il te plaît, essaie de sourire un peu. Fais au moins semblant d'être content d'être là »

- « Mais je suis content d'être là »

- «Ouais, mais on ne dirait pas. Abby ! Ramène un peu d'huile, je ne le trouve pas assez reluisant »

- « Plus d'huile ? Je vais ressembler à une sardine ! »

- « Tant que t'es sexy, tu peux même ressembler à un calamar ! Bon, c'est parti »

- « Suzy soit sexy, c'est ta marque de fabrique. »

...

- « C'est toujours comme ça ? »

- « Comment ça, comme ça ? »

- « Beinh, aussi sexuel »

- « Tous les clips de Suzy sont basés sur le sexe ou sur son corps »

La Tyrannie du sexeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant