Chapitre 7

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- « Allo Francis ? »

- « Oui »

- « C'est Camille »

- « Salut Camille, ça va ? »

- « Non pas du tout ! »

- « Qu'est- ce qui se passe ? »

- « T'es à la maison ? »

- « Oui »

- « Je peux venir ? »

- « Bien sûr quelle question ! Je t'ouvre la porte du garage »

- « Ok »

- « Salut »

- « Salut ! Qu'est- ce que t'as, t'es toute tremblante »

- « Purée, j'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie »

- « Vas-y raconte ! Assieds-toi, attends, je vais te chercher quelque chose à boire... Tiens »

-« Merci »

- « Allez vas-y, je t'écoute »

- « Purée, rien que d'y repenser, ça me fait flipper »

- « Allez, allez, Camille, courage bon sang »

- « Ok, bon, voilà. L'autre jour...Qu'est- ce que je dis...Hier, du moins cette nuit, j'ai été dormir chez Christelle, normal, une petite soirée entre filles »

- « Tout allait bien, on a passé la journée ensemble, rien de bien spécial, des trucs de filles quoi. Ensuite nous sommes rentrées, tout simplement à la maison. Les parents de Christelle étaient là, chacun de leur côté comme d'hab »

- « Comme un couple qui s'aime »

- « Exactement, comme tu le dis. Son père est toujours sur son ordi, on dirait un ado attardé, bon bref, ce n'est pas à moi de juger. Donc après avoir mangé, on va dans la chambre de Christelle, jusque-là tout va bien, on mate un film, on discute, rien de bien sorcier et sans s'en rendre compte, on s'endort toutes les deux... »

- « Ton histoire est un peu longue, abrège, va à l'essentiel ! »

- « Je sais, mais je dois tout raconter, j'en ai besoin. Ecouter, c'est tout ce que tu as à faire ! »

- « Ok, je t'écoute, continue »

- « Pendant la nuit je me lève pour aller à la toilette, et dans le couloir, je tombe nez à nez avec le père de Christelle. Purée, je revois la scène. Il était en caleçon avec un marcel, moi j'avais un short et un léger t-shirt, ben oui, il fait super chaud dans la chambre de Christelle, elle est hyper frileuse. On est tous les deux dans le couloir, je lui dis bêtement bonjour, alors qu'on s'est vu au moins 10 fois dans la journée. Le mec ne me répond pas. Francis, j'avais l'impression qu'il était comme possédé, hypnotisé, un truc dans le genre. Soudain, il s'approche de moi. Je flippais comme une malade, et à mesure qu'il avançait, je voyais son caleçon gonfler. Impossible de crier, impossible de reculer »

- « Non ! »

- « Je te le jure Francis, j'étais tétanisée »

- « Le fils de chien ! »

La Tyrannie du sexeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant