J'étais complètement idiote. C'était une certitude. Mais quelle abrutie... La soirée où j'avais été avec Brad avait été un fiasco. Nous nous étions avouez nos sentiments pas par envie, mais bien par contrainte. Bradley voulait que je lui avoue ce que je ressentais, alors je l'avais fait, bien que mes sentiments, eux, soient purs. Mais quand deux personnes sont amoureuses, on l'avoue pas comme ça, à la va-vite, noyé dans les larmes ou dans la souffrance du moment présent.
Et pourtant, c'était comme ça qu'on s'était avoué nos sentiments. En avouant au même moment que Bradley partait pour une tournée de trois mois, et moi, d'ici un mois à peine, je partais en France pour deux ans. Comment ne pas avoir mal au coeur ? Crier "je t'aime" alors que ce sera la dernière fois que l'on se voit. C'est horrible. J'avais mal au ventre, mal au coeur, j'avais mal d'amour. Tous ces sentiments me transperçaient le coeur à chaque seconde de la journée.
La soirée ayant eu lieu le vendredi après les examens, ça voulait dire que Bradley partait lundi soir en tournée aux USA. Et nous étions aujourd'hui dimanche. Je n'avais pas reparlé à Brad depuis la soirée. Il m'avait ramené chez moi, et on ne s'était plus adressé la parole. Même quand j'ai quitté sa voiture. J'étais simplement en larmes, et je ne voulais plus lui parler, plus le voir.Mais quelle idiote ! A cette pensée, je lançai mon oreiller à l'autre bout de la pièce. Nous n'avions plus que 3 jours avant de se perdre mutuellement, encore une fois, et je n'avais plus qu'aujourd'hui et demain pour lui parler. Pour profiter une dernière fois de lui avant deux longues années sans ses baisers rares, sans ses doigts autour des miens, sans lui, et son odeur si masculine que j'aimais respiré quand il me prenait dans ses bras.
J'allais le perdre. On allait devoir s'oublier pour réussir tout les deux. Et je ne voulais pas m'engager dans une relation en sachant que j'aurais énormément de mal à voir Bradley pendant ces deux années. La fac, c'est pas fait pour rire. J'allais devoir travailler en plus pour pouvoir financer mon indépendance. Je n'aurais que mes weekends en tant que temps libre. J'étais partagée entre l'envie de vouloir effacé tout ce désastre qui nous arrivais en le rejoignant, et en lui promettant que je l'attendrais, parce que j'étais amoureuse de lui, j'en étais dingue. Ses cheveux si doux, ses bouclettes qui tombaient devant ses yeux le matin ou quand il était malade, ses fossettes incroyablement sexy, sa voix rauque et moyennement grave qui me faisait sourire quand il chantait. Mais merde. Ouais, c'était le bon mot. Merde. Qu'est-ce que je l'aimais en fin de compte. Et de l'autre côté, j'avais envie de ne plus jamais le revoir, car c'est comme ça que les choses se passeraient pendant deux ans. Je ne le verrais plus, alors j'avais une raison à me faire. Pourquoi nous n'avions pas pu parler du futur avant ? J'aurais été moins naïve et je ne serais pas tombé amoureuse de Bradley à cette stupide soirée. Ouais, comme si les sentiments, ça se contrôlait... C'était d'ailleurs surement de la tournée dont Johan me parlait vendredi soir. Que je devais dire à Brad que je l'aimais, parce que ce serait trop tard. Parce que c'était la tournée.
Finalement,toujours aussi frustrée que les choses se passent comme ça,je me levai, et enfilai mes converses noirs. J'allais rejoindre Bradley. J'allais lui dire tout ce que j'avais sur le coeur, et commença, on pourrait partir chacun en ayant déballé tout notre sac. Il était à peine 14 heure. J'aurais le temps pour y aller, et si les choses se passaient bien, du moins, ça,c'est ce que moi j'espérais, on pourrait passer l'après-midi ensemble. Vêtue très simplement, car oui, j'étais dans un état très proche de la dépression depuis vendredi soir, je n'allais pas me faire superbe. Un slim très basique, avec un t-shirt blanc, un peu large, qui m'arrivais en dessous des fesses.
Après un trajet en vélo, et un autre en métro, et encore quelques minutes à pied, j'arrivais devant leur immeuble.Comment les choses allaient se passer là haut ? Escaladant les marches une à une, je finis par arriver devant la porte. Je venais de remarquer que la sonnette était au nom de O'Neill. Il me semble que c'était le manager des garçons.C'était sans doute plus discret d'écrire ça que n'importe quel nom de famille des garçons qui aurait spécifié"BONJOUR, THE VAMPS HABITE ICI". Je toquai, et après quelque minute d'attente, toujours rien. Encore rien. Pourtant,j'avais entendu des bruits de pas. Je toquai une seconde fois, et la porte s'ouvrait.
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Again, and again - Tome 1 →BWS←
Fanfiction« Pourquoi tu t'en vas... ? Je veux pas ! Non, restes ! Cria-t-elle. - Je suis désolé, c'est maman, je te l'ai dit, elle a trouvé un travail à Birmingham... - Tu vas m'abandonner, tu vas m'oublier ! - Je t'oublierais pas Aileen. Je te le promet...