Chapitre I

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C'est le soir, je marche dans la rue. D'un pas, que l'on pourrait qualifié comme extrêmement rapide. J'ai de quoi, mon patron vient de m'annoncer, au cour de la réunion, un changement dans mes horaires. Je vais faire des heures sup sans augmentation de salaire. Je n'en peux plus, je crois que je vais changer de boulot. Et pas que ! De vie aussi, ça me ferait un bien fou.

Je m'appelle Pokanna Dumstrang et ma vie est désastreuse, au limite du ridicule. Elle est inintéressante, ennuyeuse et complètement déprimante. Je travaille dans un petit bureau d'assurance dans le coin de la rue où j'ai réussi à me trouver un petit appart' , seule. Je crois que c'est ça mon erreur, je suis devenue seule. Mais c'est de ma faute. Je suis née dans un petit village pas loin de Nantes, j'y ai grandi, fait mes études, rencontré mes amis ... puis j'ai décidé de changer de ville, comme ça, pour changer. Pour fêter mon entrée dans la vie active et rencontrer de nouvelles têtes, notez mon petit ton d'amertume. Mais évidemment, ça n'a pas vraiment fonctionné. Voilà presque un an que je suis ici, non loin de Perpignan, dans le Sud donc. Je n'aime absolument pas mon travail et je n'ai, pour être franche, pas d'amis. Ma vie est ridicule.

Je me prends le pied dans une pierre qui dépasse du goudron. Je sursaute, sors de mes pensée et me retiens à un grillage pour ne pas m'étaler de tout mon long. Je regarde autour de moi, personne, ouf. Encore un moment plutôt gênant mais drôle que je ne partagerais qu'avec ... moi. Alors je me mets à rire, seule. Je crois que je suis extrêmement fatiguée et la surprise de mon chef n'arrange pas les choses. Je n'ai qu'une rue à marcher pour rentrer. Aller Poka, tu peux le faire. Mais non, cette fois si, pas le temps de me rattraper, je m'étale comme une merde, si l'on peut dire. Pas besoin de vérifié autour de moi, je sais qu'il n'y a personne. Je me relève doucement, en grommelant quelque chose qui ressemble à des insultes envers ces pierres qui dépassent du trottoir. Je la connais pourtant par coeur cette rue, mais non rien à faire, ma maladroiteté - ça se dit au moins ? - n'en fait qu'a sa tête. Cool. Je ne ris plus. En fait, je crois que je me suis mise à pleurer. Oui c'est ça, je pleure, une larme dégouline sur ma joue. Je suis ridicule, franchement.

Je réussi à me calmer, enfin. ça doit bien faire 20 minutes que je suis assise sur les marches d'un immeuble, à pleurer sans aucune vrai raison. J'enlève les mains de mon visage et contemple la rue. Il doit bien être au moins minuit pour que la rue soit aussi déserte. Je me lève, sautille sur mes pieds pour me réveiller et commence à me diriger vers mon appartement. Longeant les murs, je me retrouve à regarder les jardins des propriétés privées. Je passe devant un portail à barreaux et m'arrête. Derrière ce dernier, un chat me regarde avec ses deux grands yeux jaunes. Je n'arrive pas à distinguer le reste de son corps. Son pelage noir se confond avec l'obscurité de la nuit. Je m'accroupis et l'appelle. Mais pourquoi je l'appelle moi ? Je n'ai jamais aimer les chats. Ni toutes autres bestioles à poils d'ailleurs. Je dois vraiment être fatiguée pour faire ça. Du grand n'importe quoi. Bref, je me retrouve à faire des petits bruits stupides avec ma bouche pour appeller un chat que je ne caresserais pas dans tous les cas. Le félin me regarde. On aurait dit qu'il se foutait littéralement de moi. Très drôle. Je retomba alors dans un état désastreux. Je me laissa tomber à genoux à même le sol et recommença à pleurer. Je crois même que je critiqua ma vie à pleine voix. Le chat vint alors me voir. Il posa sa tête sur mes genoux et nous restâmes comme ça pendant un long moment.

Je finis par souffler un bon coup puis me releva. Le chat me regardait fixement.
- Adieu et merci, lui soufflais-je.
Puis je repartis pour de bon vers mon immeuble.

Arriver devant les marches de l'entrée, j'entendis un petit bruit de pattes dans mon dos. Je me retourna alors et constata que le chat au pelage noir m'avait suivi.
- Rentre chez toi, lui dis-je sèchement.

J'avais repris un peu de ma lucidité. Mes larmes avaient séchées et je n'avais plus aucune envie de rire. Le chat m'avais en quelque sorte soutenu, mais je ne voulais pas qu'il me suive. Maintenant la seul chose que je voulais, c'était dormir.

Bonjour, bonjour !
J'espère que cette première partie vous a plus !
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Poka et son chat qui était autant un chat qu'un rat est un porcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant