Chapitre XIII

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- Why are you so shyyyyy ? Nana na naaah ! Ouuuh ! Someone like youuuuuh ! Ouuuh !

Voilà une heure que je cuisine, le son à fond dans mon petit appartement. Je chante en coupant des tomates en rondelles. Et une, deux, trois ... sept tranches ! Cette passion m'a toujours fascinée. C'est marant de penser que couper des bouts d'animaux morts et des légumes considérés comme être vivants, peut rendre heureux. Particulièrement sadique. Dans tous les cas, cela reste une de mes activités favorites. Un travail - si l'on peut dire - utile et solitaire, tout ce que j'aime ! Cha me regarde. Il a un air de bête sauvage. Ses yeux brillent à chaque coup de couteau que je donne sur les pauvres steaks. Il est affamé.

- Plus qu'à laisser cuire, lui annonçais-je enfin.

Nous sommes un jeudi soir. Je mets la table pour moi toute seule et pose une assiette par terre. Cha y jette un coup d'œil mais celle ci est vide. Dommage, se dit-il sûrement. De toute façon, il l'aura, son petit plat. A chaque fin de repas, monsieur à le droit à sa petite assiette. Deux fois plus de quantité de nourriture, et donc, des courses deux fois plus cher. Merci Cha. Vraiment.

Il reste encore 10 minutes de cuisson. Je me lance alors dans la suite d'un roman, que j'ai commencer il y a seulement quelques jours. La couleur des sentiments. Magnifique. Ce livre est à lire. Quelques soient ses goûts littéraires. Je conseillerais également le film !

Un appel sur mon fixe me sort de mon bouquin.
- allô ? demandais-je.
- Oui, bonjour madame. Je voulais avoir des renseignements par rapport à votre annonce que vous avez laisser sur internet. C'est pour mon fils. Il a des difficultés et un peu d'aide lui ferait un grand bien.
- Heu ... mon annonce ? Demandais-je plus pour moi que pour mon interlocutrice.
- Oui, m'annonça-elle, Pour vos cours particuliers de mathématiques, madame.

Sa voix trahissait le rire. Elle se foutait de moi ? je rêve. Je n'avais absolument pas affiché quoi que se soit sur internet et je n'ai jamais fait de cours particuliers de maths de toute ma vie. Se moquer de moi n'est pas très gentil.

- Vous devez vous tromper de personne je pense, lui répondis-je sèchement histoire de la calmer.
- Et bien pourtant c'est bien votre numéro qui est écrit. Vous êtes bien Pokanna Dumstrang, habitante de Perpignan ?
- Je ... non, mentis-je.

Je ne voulais pas passer pour la dernière des connes encore une fois. Après tout, je n'y suis pour rien moi. Je ne comprends même pas comment mon nom, ma ville et mon numéro sont apparus sur internet. Et puis ce n'est pas un gros mensonge. Il ne fera pas exploser la Terre. Et ma fausse cliente me lâchera enfin.

- Dans ce cas, en revoir.
Et elle raccrocha. Enfin libre.

Cette révélation est un grand mystère pour moi. Habituellement, lorsqu'une révélation apparaît dans une vie, ce n'est donc plus un mystère. Or, moi, étant donner les révélations de plus en plus étranges que je reçois, la part de mystère que j'ai déjà s'accentue. Si quelqu'un n'a pas compris, c'est pas grave. Merci au moins de l'avoir lu.

Bref, revenons a nos moutons. Je vérifia, dans l'heure qui suit l'appel - si c'est important a préciser - , la présence d'annonce. Je n'eus pas beaucoup besoin de chercher, je trouva mon nom rapidement. En même temps, avec un nom pareil ... Une chose étrange vint s'ajouter dans ma liste. Ma liste de toutes les choses étranges qui me sont arrivées en moins d'un mois. L'annonce avait été écrite ici, dans mon appartement, sur mon ordinateur portable.

Poka et son chat qui était autant un chat qu'un rat est un porcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant