Chapitre IV

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Ce matin, j'ai cru que j'allais m'étrangler. Mon petit appartement avait été habité et utilisé durant la nuit. Je remarqua une tasse sale dans l'évier de la salle de bain, de l'eau partout dans ma cuisine, un duvet sur mon mini canapé, déplié et qui avait sûrement été utilisé. La total. Je chercha des yeux mon nouveau compagnon :
- Chaaaaaaaaa ? gueulais-je un peu trop fort.
Je crois que je réveilla les voisins du haut, à l'appeler aussi fort. Ils tapèrent soudain du pied sur leur sol - qui est aussi mon plafond - en marmonnant des insultes du genre ... je ne citerai pas. Ce ne serrait pas très polie. De toute façon, vous avez très bien compris. Ces voisins ne sont pas très commodes. Je les ignora.

Une petite boule de poils noirs apparu alors derrière un pouf rouge. A préciser, que je rafolle de poufs et que mon appart' en est remplis. Il me paru timide. Je remarqua surtout, qu'il était entièrement recouvert ... d'eau. C'était un chat. Et il était trempé. Je vous avoue, qu'il y a certaine chose d'on j'ai du mal à croire. Et qui pourrait rendre fou. Comme ça. Mon appartement avait été utilisé pendant la nuit. Or, la porte d'entrée était fermé à clef, mes fenêtres, étant au rez-de-chaussé, n'étaient ni abimés, ni ouvertes. Et mon appartement, à part moi et un chat, était vide. Comme je vous l'ai dit avant, il y a certaine chose d'on j'ai du mal à croire, et qui rende fou.

Mon regard croisa celui du chat.
- Chaaaaaa ! Qu'est ce que tu as fait ?! m'emportais-je. Tu veux me faire peur c'est ça ? Tu veux me faire avoir une crise cardiaque ? Tu veux me tuer ? Ah oui c'est ça ! Tu veux ma mort ?!
Un grand silence s'abattit. Pendant longtemps. Très longtemps en fait. Le seul bruit fut les pas et les grognements des voisins du haut, qui manifestaient encore leur mécontentement. Du regard, j'accusais Cha. Et lui, en tant que chat-tête-de-mule, soutenait mon regard. On aurait dit qu'il se défendait. Normal ... Très gênant comme moment, je dois vous avouez.
- Je suis désolée, m'excusais-je. Je n'aurais pas du m'en prendre à toi comme ça. Évidement que ce n'est pas toi. Tu es un chat.

Je passa donc mon dimanche matin, à ranger et nettoyer mon appartement. Pas la peine de prévenir la Police. Rien avait été cassé, ni volé. Mais une peur s'installa en moi. Et si il recommençait cette nuit ? Tant pis. Ce soir, je dormirais quand même dans mon lit. Sous ma couette. Au chaud.

Il est 21h30. Je viens de finir de manger. Demain je reprends le travail, mais j'essaye de ne pas y penser. J'ai mis la musique et m'évade, seule, dans mon salon. Je danse. Je gesticule dans tous les sens en faisant de grands gestes absurdes. Mais ça me fait un bien fou. Je prends la casserole, la fait tourner autour de moi, et la dépose dans l'évier. Ensuite, c'est au pain que je réserve une petit valse. Puis au plateau, qui a le droit à un petit tour jusqu'au toilette. J'ai bien fahi l'oublier. Cha me regarde, mais ça n'a pas l'air de l'intéresser. Il se gratte la tête avec sa patte arrière. C'est vraiment souple les chats ... Il est tant de me coucher, j'éteins la radio et me rends dans ma chambre. Je continue à bouger et chantonne pour cacher le manque de musique. Et mon t-shirt par si, et mon jeans par là. Je continue à danser tout en me déshabillant. Cha à l'air de beaucoup aimer.
- Pervers ! Lui criais-je. Sort.
Il me regarda surpris et finis par sorti de ma chambre avec regret.

Vraiment étrange ce chat.

Poka et son chat qui était autant un chat qu'un rat est un porcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant