Capitre VI

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Je finis de prendre une douche bien chaude. Que ça fait du bien ! Je sors de la salle de bain avec une brosse à cheveux, une serviette cachant ma peau pâlotte. Mes cheveux bruns ont bien besoin d'un bon coup de brosse. Il faut dire que ma masse de cheveux est tellement épaisse, qu'elle pourrait presque toucher le plafond. A préciser que mon appartement n'est pas très haut, quand même. Cha m'attends sagement derrière la porte, le sourire au babine. Toujours avec lui. Que c'est agréable.

Je n'ai pas le temps d'aller m'habiller que la sonnette de l'immeuble sonne. L'interphone ne marche plus depuis longtemps. Je décida donc d'ouvrir. Un de mes voisins avaient sûrement oublier de prendre ses clefs. Bien que je ne m'entends pas toujours très bien avec eux, je ne vais tout de même pas les laisser crever de froid dehors. On monta les escaliers. Les pas arrivèrent jusqu'à mon pallier puis, s'arrêtèrent. Au bout de 3 bonnes minutes, ma sonnette retentit.

Je me demande bien qui cela pouvait être. Je n'attendais personne, ce n'était sûrement pas un voisin pour me remercier et mon cercle de connaissance n'était pas large à Perpignan. Piquée par la curiosité, j'ouvris. Pour la refermer tout se suite après.

- Pokaaaaa ! Je t'en pris, laisse moi rentrer. M'implora une petite voix de femme que je connaissais bien.
- Rentre chez toi, répondais-je, sec.
Je n'avais pas du tout envie de lui ouvrir. Elle restera sur mon pallier si elle le veut, mais n'ira pas plus loin. Son apparition soudaine était déjà de trop.
- Je vais tout t'expliquer Poka, je te le promets ! Me suppliait-elle. S'il te plait ...
- Non.
Et je repartis dans ma chambre. J'avais froid et voulais m'habiller. J'oublierais vite son passage chez moi. Enfin, devant chez moi. J'enfila un vieux jeans et un gros pull bien chaud. Je suis chez moi, seule, avec mon chat. Et personne ne viendra me déranger. Sortie de ma chambre, je me figea.
- Qu'est ce que tu fais la ? Demandais-je ahurie.
Mon ancienne meilleure amie se trouvait en plein milieu de mon salon.
- Mais ... Tu m'as laissé entrer, bafouilla-t-elle perdue.
- Non, pas du tout. Maintenant, sors !
Je fut un peu trop sèche. Une larme dégoulina de ses joues. C'en était de trop. Je craqua et accouru la prendre dans mes bras. Nous restâmes longtemps à ne pas bouger. L'une dans les bras de l'autre. Dans une position plutôt inconfortable en fait.
- Je suis désolée Maëlys, murmurais-je. Je suis vraiment désolée ... Tu peux me comprendre, je n'ai pas vraiment envie d'en parler ...
- Oui Pokanna, je sais. Mais il y a certaines choses dont il faut absolument que je te parle. J'ai fait le trajet de Nantes jusqu'ici en voiture pour te voir. Pour commencer, comment ce fait il que tu m'aies ouverte la porte ... sans me l'ouvrir ?
- Je n'en ai aucune idée, lui répondis-je. Il se passe pas mal d'événements étranges chez moi tu sais. Mon appart' est hanté.
Elle ne ria même pas. Elle était en pleine réflexion.
- Tu vis seule ? Me demanda-elle.
- Oui, bien sur. Tu me connais. Lui avouais-je. Il y a seulement moi et Cha ici.
- Cha ?
C'est à ce moment la que ce dernier choisissa de faire son apparition. Il paru, haut sur ses pattes, fier de lui. Son sourire habituel était là aussi.
- Je ne comprends rien, m'avoua Maëlys. C'est ton chat qui m'a laissé entrer ?
- Oh tu sais, lui répondis-je. Avec ce chat, plus rien ne m'étonne.

Poka et son chat qui était autant un chat qu'un rat est un porcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant