2.

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« Et retenez qu'au prochain cours, il y à contrôle. » Crie fort dans toute la salle ma professeur d'anglais alors que la classe commence à s'agiter et à la huer.

Je réunis mes affaires lentement, pour pouvoir sortir de la salle en dernière. La dernière fois que je suis sortis la première, on me bousculer ou des insultes étaient à mon égard, tel que : ' On ne peut pas sortir la baleine bouche l'entrée.' Alors j'évite de sortir tôt maintenant.

Je prends mon sac, la tête toujours rivé vers ma table, et j'entends une injure.

« Putain tu ne peux pas te dépêcher toi ? » Fait une voix une fille aux cheveux roux.

« Désolé. »

« Désolé ? Inutile. » Elle en serait même au stade de me cracher dessus si la prof ne s'était pas retourné pour voir ce qui se passe. « Inutile de t'excuser, c'est à moi de le faire, alors pardon. » Fait faussement la rousse sous le regard de la prof, qui se retourne face au tableau pour l'effacer, une fois ses excuses faites. « Bouffonne. » La fille chuchote.

Je ne fais rien, et remonte mon sac jusqu'à moi, comme ci que je n'avais rien entendu, mais c'est le cas, j'ai entendu.

Ne pleure pas Diana, je me dis à moi-même.

Je range mes affaires, et clos mon sac. Je pousse un soupir, c'est la fin de la journée. Je dois encore passé l'étape de l'humiliation devant cet Harry, qui est étrange avec moi. Je sais qu'un jour ou l'autre, je finirais par être humilier, anéanti par lui, et je ne sais même pas pourquoi je lui donne ma confiance.

Je sors de ma chaise, dans un grincement agaçant, faisant retourner de nouveau la professeur, qui attarde son regard sur moi.

« Elle t'a insulté n'est-ce-pas ? » Me demande-t-elle enfin.

« Oh – non, je pense que c'est ce reflexe que tout le monde à, quand on est surpris par quelque chose, et que cela nous perturbe dans nos pensées, ou que ça nous fasse mal – je suis certaine que cela vous arrive à vous aussi. » Je fais en rigolant faussement.

« Tu sais, que si jamais quelqu'un te fait du mal, les professeurs sont là pour t'aider. »

« Oui, ne vous en faites pas – je vais bien. » Je lui souris, et cela semble lui convaincre parce qu'elle se retourne vers son tableau pour finir sa petite tâche habituel du soir.

« Bien, alors bonne soirée Diana. »

« Merci madame, vous de même. »

Je sors de la salle sans plus attendre. Ils sont tous convaincu par mon sourire, si seulement il savait. Ce n'est pas si difficile de jouer de la comédie face aux adultes au final – je veux dire, aux gens que vous ne connaissez que pendant un court moment de votre vie.

Ca prétend être là pour vous, et quand sa doit l'être, ils sont toujours occuper et marmonne toujours des ' Ca peut attendre plus tard ? Je suis occupé(e).' Je déteste les profs, aveuglé par leurs travails, qui rabâchent sans cesse la même chose, les mêmes règles, mais qui n'applique jamais rien.

Je soupire, pourquoi est-ce aussi dur ? Pourquoi est-ce aussi dur, d'apprendre à vivre en communauté et se respecter les uns les autres ? Pourquoi certains devraient en souffrir, et d'autre non ? Pourquoi autant de discrimination envers cela ?

Je pousse les portes du lycée et je me retrouve aussitôt dehors, le soleil n'est pas encore couché, je peux encore me permettre d'aller au rendez-vous d'Harry.

J'ai juste une boule au ventre, parce que je ne sais pas à quoi m'attendre, sûrement des blagues, ces trucs humiliants que je subis tous les jours, qui leurs font rires à vive voix, pendant que moi, je les insultes intérieurement, et à moi aussi, parce que je n'aurais pas été capable de me défendre.

Fat // h.s. vfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant