Fat // h.s. vf

26.

Je cligne plusieurs fois mes yeux pour essayer de comprendre si les gens que je vois devant moi sont bien réels ou non. Je me retrouve même à m'auto pincer pour avoir les idées clairs de la situation actuel. Et la situation actuel n'est autre qu'une simple blague, une sacré blague parce que je trouve les membres de ma famille que mon père à pertinemment refuser de revoir la dernière fois.

Le canapé de mon père et moi est occupé par ma tante et mon oncle qui se sont retournés entre-temps pour me scruter de leur regard habituel, autrement dit, un regard remplis de mépris. Une grimace se forme sur le visage de ma tante et elle se tourne ne me laissant pas en voir davantage, ma présence ne leur plaît pas, mais ils sont dans ma maison, et leurs présence ne me plaît pas autant.

« Que faites-vous là ? »

« C'est une bonne manière de dire bonjour à sa famille dis donc. » S'exclame ma tante.

Ma mère apparaît dans l'encadré de la porte qui mène aux escaliers. Son sourire se fane quand elle remarque ma présence. Elle sait que je n'aime pas être en présence de ma famille, et je suis prête à parier qu'elle n'était pas prête de me voir de retour à la maison d'aussi tôt. Elle porte un plateau de tasse de thé pour les invités, et apparemment, elle était au courant de leur venu ici.

Je tourne ma tête de nouveau vers ma jolie famille aimable qui me tourne le dos.

« Et la grimace c'est aussi votre signature de bienvenu à mon égard ? » Je demande sèchement.

Mon oncle se retourne brusquement et se permet même de se lever du canapé pour m'adresser un regard en furie. Ses yeux se plissent alors qu'il se pince les lèvres pour réfléchir à ce qu'il va dire. Ma tante glousse et se lève à son tour, et tous les deux me font fasse.

« Tu ne parles pas comme ça à tes ainés. »

« J'en ai rien à foutre de mes ainés. Comment peux-tu appeler ça une famille alors que vous me détester comme on peut détester un pauvre chien errant qui traverse la rue alors que vous rouliez à pleine vitesse en manquant de vous faire faire un accident ? »

« Tu vas te calmer ma petite, » Commence ma tante.

« Vous allez vous calmez, vous êtes chez moi, et j'habite ici avec mes parents. Je me demande bien comment ils font pour vous supporter vous. » Je lâche.

Je ne dis rien de plus et me retourne pur marcher jusqu'à ma mère qui regarde la scène avec effroi. Je m'arrête et dépose un baiser sur ses joues et monte les escaliers à grande vitesse après qu'elle se soit écartée. J'ouvre la porte de ma chambre en grand et balance mon sac sur le lis me moquant complétement si mon TP avec Niall va bien. Je tourne en rond un moment et repart claquer la porte dans un bruit sourd.

Comment peuvent-ils être ici ? Alors que mon père ne voulait même pas les revoir, et où est-il déjà ?

Je m'assois sur mon lit et passe une main sur mes yeux en soupirant. Ce n'est vraiment pas le moment pour moi de me prendre la tête, pas maintenant. C'est dans ces moments-là que je voudrai qu'Harry soit là, bien que je lui ai proposé de rester avec moi pour m'aider à affronter mes parents, il m'a dit qu'il avait quelque chose de très important à éclaircir.

Quelqu'un toque à ma porte, et sans que je ne dise un mot, je peux voir la tête de ma mère dépasser de la porte. Ses cheveux bruns rassemblé dans un messy-bun s'y échappent.

« Oui ? » Je demande.

Elle entre dans ma chambre et prend soin de refermer la porte derrière elle avant de s'avancer jusqu'à moi. J'avale difficilement ma salive mais je ne la repousse pas pour autant, je dois l'affronter.

Mais automatiquement, les souvenirs de ce jour-là me reviens à l'esprit et j'ai beau les chasser, ils reviennent toujours à la charge lorsque je vois le visage de ma mère inquiète.

« Papa m'a dit ce qui s'est passé ce jour-là, » Elle commence. « je m'en excuse, je ne voulais pas en arriver là. »

« C'est bon. »

« Je tiens à en parler, je ne veux pas que tu penses que je te déteste pour ton poids, tu es ma fille d'accord ? Et bien que ces traitements nous ont coûté chère, ce n'est pas de ta faute. »

Elle secoue la tête et pince ses lèvres entres-elles comme pour mesurer ses paroles.

« Je m'en excuse vraiment, ça a dû être dure pour toi de tout entendre de ma part, comme ça, »

« Est-ce que tout ce que tu m'as dit est vrai ? »

« Quoi ? »

« On me dit toujours que les ivres disent toujours la vérité sans s'en rendre compte alors,»

« Bien-sûr que non, je, » Elle fait une courte pause et me caresse les cheveux. « Tu es ma fille Diana, je ne peux pas tout simplement de détester. »

« Veux-tu me dire pourquoi tu t'es mise à boire, tu sais très bien que tu ne le supporte pas. »

Ma mère déglutit et enlève au passage sa main de mes cheveux pour les poser sur ses genoux nus. Elle racle sa gorge et regarde le sol. Effectivement, j'ai touché un point sensible, mais je me devais de connaitre la raison pour laquelle elle s'est mise dans un sale état. Surtout si il s'agit de moi.

« Un jeune homme est rentré dans la maison, »

« Comment quelqu'un peut rentrer dans la maison ? »

« Par la porte, » Je roule des yeux. « J'ai ouvert la porte. » Elle pousse un soupir. « Je ne savais pas qu'il avait des intentions malsaines, mais il disait qu'il était ton ami. »

« Je n'ai pas, » Je m'arrête puis reprend. « Enfin si. »

« Il disait qu'il était Harry. »

« Harry ne ferait jamais ça. »

« J'ai pensé à la même chose quand il a commencé à s'énerver. »

« Il s'est énervé ? »

Mes sentiments sont actuellement confus, un mélange entre la colère et la tristesse.

« Oui, je ne répondais pas à toute les questions, je me suis dit que comme c'est ton ami il devrait en savoir des choses sur toi. » Elle hausse les épaules

« Evidemment. »

« Il a commencé à tout renverser dans la maison, comme un fou, il était complétement taré, » Elle prend une grande respiration. « et j'étais là, impuissante face à tout ça. Il a dit que tu foutais tout en l'air et qu'il allait ruiner ta vie, comme d'habitude parce qu'il trouve ça drôle. Et qu'il allait s'en prendre à nous aussi. »

« à vous ? » Je fronce mes sourcils.

Maman hoche la tête furtivement et passe une main sur ses yeux, mon cœur ne me fait pas mal parce que l'on m'a insulté, mais parce qu'on s'est pris à ma mère et à mon père, on les a menacé, à cause de moi.

« Je suis désolée maman. »

« Pourquoi donc ? »

« Je suis la source de tous vos problèmes. »

« Non, non, non. » Elle secoue sa tête et me prend dans ses bras. « Pas du tout, ce n'est pas de ta faute. »

Je ferme mes yeux elle colle ma tête sur sa poitrine, je me retiens de pleurer pour eux, parce que j'ai tellement mal pour mes parents que s'en est douloureux.

« Tu as des problèmes à l'école Diana ? » Elle demande.

Je ne réponds pas, parce que je sais qu'elle se doute de quelque chose, et qu'elle n'attend qu'une confirmation de ma part, mais je ne dirai rien parce que ça ne regarde que moi et que je ne veux pas angoisser mes parents plus qu'ils ne le sont déjà.

« N'ouvre la porte à personne. »

« Mais comment je fais pour savoir qui c'est ? »

« Regarde par la fenêtre. »

Maman soupire et caresse mes cheveux de nouveau.

« Je dois y aller, ta tante et ton oncle m'attendent. »