Mon oncle et ma tante ont tenté de rappeler mes parents, mais mon père n'a pas décrocher et s'est décidé de se reposer dans sa chambre avec maman. C'est la dixième fois que j'entends la sonnerie du téléphone retentir dans cette foutu maison et mes tympans en grince. Il y a un silence de mort lorsque le téléphone se tait, je peux me concentrer sur le vent de dehors et la température de ma chambre. Je n'ai pas bougé de mon lit depuis que je suis revenue. Mes pensées sont embrouillées c'est ce genre de brouillons infernal que l'on se crée, il m'arrive d'être d'accord avec maman et d'un autre côté complétement contre, il y a des moments où je la déteste et d'autre non.
Je regarde mon téléphone, il n'est que dix-huit heure, c'est bientôt l'heure du dîner je pense et je n'ai pas envie de revoir mes parents pour aujourd'hui. Par je ne sais quel miracle de la vie, je me lève de mon lit, et dieu sait à quel point je n'en ai pas la force en ce moment, mes larmes n'ont même pas cessé de couler.
J'empoigne ma veste en coton sur ma chaise et sort de ma chambre le plus discrètement possible. Je descends les escaliers à pas de loup et traverse le salon pour arriver jusqu'à l'entrée. Je pousse un soupir et l'ouvre pour rencontrer l'air frais du printemps.
Je sors de chez moi et marche jusqu'au petit parc du quartier où j'ai passé le plus clair de mon temps lorsque j'étais petite, c'était mieux que maintenant à cette époque, je ne pouvais pas comprendre ce qui se passais alors que les regards de ma famille se multiplier au fil des jours lorsque j'étais en leur présence. Je me faisais toujours critiquer mais vous savez quoi ? J'étais petite et tout ce qui compter pour moi c'était de rencontrer la fée Clochette et tout le reste n'avait pas de sens, j'avais toujours se sourire sur mes lèvres. Plus maintenant.
Je m'assois par terre et regarde un moment le ciel aux nuances rosés et orangés. Ma passion pour le ciel vient petit à petit, mon petit rituel d'enfance.
« Qu'est-ce que tu fais la seule ? »
Je tourne ma tête pour rencontrer le visage d'Harry sous son bonnet, il a les mains dans les poches et ses yeux verts me dévisagent. Il se permet de s'accroupir pour s'asseoir près de moi.
« Je n'ai pas envie de rester chez moi. » Je souffle.
« Et pourquoi ça ? »
« Pour rien. »
Je me concentre de nouveau sur le ciel. Sa présence auprès de moi ne me déplaît pas, mais j'avais besoin de rester un peu seule. Je passe une main dans mes cheveux bruns attachés et pousse un long soupir. Je sais très bien qu'Harry pense que quelque chose cloche, je compte bien le lui cacher ou du moins, ne pas ne parler maintenant même si la meilleure solution pour se sentir mieux est de parler de nos problèmes à quelqu'un, mais je ne me sens pas prête à dire quoi que ce soit à ce sujet. Je ne veux pas en parler de peur que ça me fasse mal d'en parler, plus mal que maintenant.
Je suis un obstacle pour bien des gens, et cela juste avec mon existence, ma présence auprès d'un être-humain. Je ne pensais pas qu'une simple présence pouvait autant chambouler la vie d'un être-humain comme moi, je ne savais pas que je pouvais causer autant de problèmes et autant de chagrin, de haine ou autre chose encore. Je suis bien pire que cette fameuse légende sur le chat noir, il porte malheur parce qu'il est noir, je porte malheur parce que je suis grosse.
« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Il demande.
Je t'en supplie, ne pose plus de question.
Je ferme mes yeux et me concentre sur la noirceur, quelque petits halo de lumière apparaît lorsque je bouge mes pupilles avec un peu d'amusement. Je n'entends plus Harry pendant quelques minutes, juste le bruit des voitures au loin qui roulent à toute vitesse, ou encore quelques rires des familles qui se trouvent autour de nos dans leurs maison, bien au chaud.
« Diana ? » Il souffle. « Si tu veux pleurer, pleure. »
J'ouvre mes yeux et dévie mon regard sur lui. J'entrouvre ma bouche légèrement mais la referme ne sachant pas quoi répondre. Ses yeux émeraudes sont encrés sur moi, il me dévisage entièrement mon faciès comme si qu'il essaie de déchiffrer la moindre petite information que je pourrai faire sans que je ne m'en rende compte et qui pourrai me trahir.
Il pose sa main sur ma joue et de son pouce, il le caresse lentement, son regard est compatissant même s'il ne comprend pas ce qui se passe.
« Une larme coule. » Il murmure. « Et la douleur s'en vas. Des paroles prononcés et les problèmes s'en vont. »
« Qu'est-ce que tu veux dire ? »
« Je veux dire que si tu ne parles pas, tes problèmes ne s'en iront pas si tu cherches à tous les supporter. »
Je pose ma main sur la sienne et l'enlève délicatement de ma peau pour la reposer sur son genou. Je croise son regard en relevant ma tête, il mord sa lèvre inférieur rosée et passe une main sur son bonnet pour le réajuster.
« Arrête de prendre sur toi princesse. »
Sans comprendre pourquoi, j'éclate soudainement en sanglot et pose directement mes mains sur mes yeux en remontant mes genoux jusqu'à ma poitrine comme ci que ça allait me permettre de me cacher du bouclé. Les problèmes sont des poids énormes sur la conscience de quelqu'un, c'est ça, je suis dans une cage construite à partir de problème alors que je suis moi-même un problème, et je ne peux plus supposer le poids de tout ça. C'est comme ci que j'allais bientôt m'écrouler.
Je sens une main se glisser sur ma veste et ma tête toucher quelque chose de dur. Je me rends compte que ceux sont les épaules d'Harry lorsque je sens son menton sur mes cheveux. Ses geste sont affectueux et doux et il chantonne quelque chose, je peux sentir sa voix grave traverser mon échine à m'en donner des frissons tant c'est agréable. Ce timbre de voix me réconforte, même si je pleure et que les larmes ne peuvent s'arrêter pour l'instant, c'est comme ci que mon cœur se libère de quelque chose. Mais ça fait mal, il y a quelque chose qui me fait toujours autant mal que la voix d'Harry ne peut enlever, je serre ma main en poing contre son t-shirt et je clos mes yeux aussi forts que je peux. Et je crie, je crie à en m'en casser les cordes vocales, à m'en déchirer la gorge, à en briser les tympans de quelqu'un, je cris comme-ci que ça pouvait me libérer de tous mes remords et problèmes.
Harry me serre contre lui comme jamais, je sens son cœur s'accélérer même si je suis agitée dans ses bras et que mes cris remplissent le quartier. Et à ce moment précis, je m'en fous si tous les voisins des environs se mettent à sortir en furies de leurs maison réclamant le calme ou encore en état inquiet ce demandant pourquoi une jeune fille se met à crier, parce qu'après m'avoir vu, ils auront sûrement le clapet fermer.
Le bouclé continue de faire sortir sa voix mélodieuse malgré mes cris qui les recouvrent en grande partie.
« Je n'en peux plus Harry. » Je dis entre deux cris.
Mais il ne me répond pas, il pose sa main sur mes cheveux et les caresses tendrement alors que je peux sentir son menton se cogner quelques fois contre mon crâne parce qu'il chante. Oui, cette fois ci il chante des paroles et pas un air de musique. Au fur et à mesure, mes cris s'estompent et la voix du bouclé se fait de plus en plus entendre. Ma gorge enflammée, je me tais et colle mon front fiévreux contre le torse d'Harry et l'écoute chanté.
Diana,
Let me be the one to light a fire inside those eyes,
You've been lonely,
You don't even know me,
But I can feel you crying.Les paroles et sa voix résonnent dans ma tête comme un écho. Je ne connais pas cette chanson et pourtant, j'ai un répertoire varier de chanson, je peux écouter des chansons pop comme du rock en passant par du country ou des musiques que je trouve en écrivant « Emotional Music » sur YouTube qui me soulage et m'apaise. Et j'ai beau chercher pendant quelques secondes le titre de cette chanson, je ne trouve toujours pas.
« Quel est cette chanson ? » Je finis par demander en essuyant mes larmes.
« Je l'ai écrite. » Il dit en s'arrêtant de chanter. « Je l'ai écrite pour toi. »
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Fat // h.s. vf
FanfictionPour Diana Lewis, âgée de seulement seize ans, le lycée n'est pas vraiment une partie de plaisir. Des mots. Des rires. Des applaudissements. De la honte. Du dégoût. Des larmes. Ses journées se résumaient souvent à ça. Tout était devenu une simple ro...