Chapitre 3 : Chez Mike

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ROXANNE : C'était gentil. Je n'allais tout de même pas refuser : il me le proposait et j'étais perdue. "D'accord."
Nous sortîmes du bar et une brise souffla. Brrrr, il faisait vraiment froid.
Je le suivis, toujours un peu en arrière.

MIKE : J'étais content qu'elle accepte. J'étais au moins rassuré. Peut-être que cette histoire semblait folle ou dérangeante pour certains, mais un homme venant en aide à une jeune femme perdue, qui avait-il de dérangeant ? De plus, elle dormirait dans le salon et moi, dans ma chambre. Il n'y a aucun moyen qu'il y ait un malentendu.
Nous marchions dans le silence de la nuit et rien de me disait de briser ce calme. Je ne disais donc rien, laissant place au bruit du vent et au son des quelques voiture qui roulaient sur les routes principales, au loin.

ROXANNE : Nous arrivâmes devant sa maison. Il monta sur la marche et sortit son trousseau de clés pour ouvrir sa porte, à priori, personne ne viendrait le déranger une seconde fois. Nous rentrâmes et je pus observer cette entrée, banale j'ai envie de dire, mais j'aimais bien regarder. Il faisait bon au moins ici.
Il referma à clé la porte derrière moi et alla chercher le lit de camp, je suppose. Je faisais quelques pas timides pour m'avancer tout en continuant de tout regarder.

MIKE : Lorsque nous étions arrivés, je suis directement allé chercher ce bon vieux lit de camp, que j'avais plus ou moins soigneusement ranger dans un placard. Je le dépliai au milieu de mon petit salon, repoussant mes meubles pour faire de la place. Je me redressai et m'essuyai le front du revers de ma main : "Voilà, plus qu'à mettre un drap et tu pourras t'installer!"
C'est ce que je fis. Je revins avec un drap vert anis et le plaçai sur le matelas.
"Tu peux me donner un coup de main s'il te plaît ?"

ROXANNE : Quand je le vis revenir avec le lit de camp, je le suivis jusque dans le salon où il l'installa. Par la suite, il m'avait laissée seule quelques instants pour aller chercher un drap, qui ma foi, je trouvais fort beau. Me demandant de l'aide, je lui répondis : "Bien sûr" et l'aidai à le mettre.

MIKE : "Merci."
Je finis rapidement. Je m'approchai de Roxanne pour lui souhaiter une bonne nuit. Mais... quelque chose me bloqua : comment faire ? Une embrassade amicale ? Une poignée de main sérieuse ? Non. Une bise sur la joue ?

ROXANNE : Pourquoi bloquait-il ainsi devant moi ? De manière totalement naturelle, je lui fis la bise et lui dit : "Bonne nuit et merci encore."

MIKE : Elle s'est décidée à ma place ; tant mieux. Je lui souris et parti dans ma chambre, me préparant pour dormir. Je réglai mon réveil et vis qu'il me restait précisément 6h17 à dormir.
"J'espère que ça suffira..."

ROXANNE : Une fois qu'il fut sorti du salon, je m'assis sur le rebord du lit de camp. Je regardais un peu tout autour de moi. Je retirai mes chaussures et les rangeai dessous.
Je m'allongeai et regardai le plafond, les mains sur le ventre.
Je commençai à avoir froid. Je me redressai et cherchai une couverture. Justement, il y avait un plaid sur le dossier du canapé. J'allai le chercher et le mis sur moi.
Je me mis à penser à la soirée que je venais de passer. Très sympathique je dois l'admettre. Est-ce que je pensais une seule seconde que j'allais dormir ailleurs que dans ma maison ? Non.
Je fermai mes paupières et m'endormis. Je ne savais pas à quelle heure je me réveillerai, mais je m'en moquai pour le moment.

Illustration par Leilani

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