Chapitre 11 : Coincé entre deux portes

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MIKE : Je relevai la tête pour la regarder. Je l'observais me parler, mais aucun mot n'atteignaient mes oreilles. Tout était brouhaha de paroles sans aucun sens. Je devais être bien fatigué.

Je me frottai le visage et me levai péniblement. Je regardai autour de moi, puis Roxanne. Toujours endormi, mon instinct me dit que je devais rentrer chez moi. Je m'avançai donc vers Roxanne pour lui souhaiter une bonne nuit. Mon esprit embrumé, je m'approchai d'elle lui pour lui déposer un doux baiser sur les lèvres, au lieu d'un simple bisou sur la joue.

ROXANNE : Je reculais et le regardais. J'ai été surprise. Pourquoi m'avait-il embrassé de la sorte ? Non pas que je n'avais pas apprécié, bien au contraire.
"Que...que fais-tu ?" Ma voix tremblait.

MIKE : J'étais déjà en train de partir en direction de la porte d'entrée quand elle m'appela. Toujours endormi, je me tournai lentement. Je la regardai et dis simplement: "Je rentre chez moi."

ROXANNE : Je ne pouvais pas rester sans réponse ou j'allais mal dormir. Je le rattrapais avant qu'il n'ouvre la porte et le plaquais sur le mur voisin. "Répond-moi : que m'as-tu fait à l'instant ?"

MIKE : "Qu'est-ce que je t'ai fait ?" répétai-je tout haut. Qu'est-ce que je venais de faire ? En fronçant les sourcils pour réfléchir, je m'avançai à nouveau vers l'intérieur de la pièce. Je ne la regardais pas, je fixais le sol, toujours dans mes pensées. Puis je posai la question, cette fois pour avoir une réponse ; je n'en savais rien. "Qu'est-ce que je t'ai fait ? J'ai fait une connerie ?"

ROXANNE : Il avait l'air sérieux. "Tu...m'as embrassée..."

MIKE : Je m'approchai un peu plus, toujours les sourcils froncés. J'arrivai à quelques centimètres d'elle. Je plongeai mon regard dans le siens. Je la trouvais magnifique. Peut-être était-ce la lumière de la pièce qui lui faisait briller ses yeux de cette manière, ou alors elle a toujours été comme ça et j'étais trop aveugle pour me rendre compte de sa beauté...
Comme si le temps s'arrêtait, je vis tous nos mouvements au ralenti. Ses prunelles noisette m'observer, mes mains lui caressant les bras, ses lèvres trembler...
"Comme ça?" dis-je presque en chuchotant, avant de l'embrasser à nouveau. Doucement, très doucement.

ROXANNE : Je tremblais jusqu'au plus profond de moi-même. Je ne comprenais pas.
J'avais déjà vu mes parents faire de même, mais sans jamais comprendre. Disons, que j'essayais par moi-même et je pense que c'était de l'amour.
En fait, je n'ai jamais su ce que c'était. Je le pensais lorsque l'on me disait : "t'es amoureuse !"
Là, ça semblait différent. Nous étions les deux acteurs de ce film, si l'on peut dire ça comme ça.
Je me séparais de ce baiser et le regardais. Il fallait que je rassemble tout mon courage pour lui demander innocemment : "Tu m'aimes ?"

MIKE : Je souris bêtement, heureux de ce qu'il venait de se passer.
"Si je t'aime ? Oui, je crois bien..."
Je souris aussi à cause de cette phrase tellement innocente qu'elle venait de lui dire. C'est pour ça que je l'aimais. Parce qu'elle est simple et innocente, malgré son caractère très fort.

ROXANNE : Je me sentais mal.
"Mike...Je ne sais pas si c'est réciproque...Je ne sais pas ce que c'est d'aimer..."
Je laissais un temps de silence, puis repris : "Tu veux bien m'aider ?"

MIKE : Je souris encore. Tout naturellement, je lui réponds d'un hochement de la tête puis lui dépose un petit bisou sur le bout du nez.

ROXANNE : Doucement je l'étreignis. Depuis quand n'avais-je pas fait ça ? Très longtemps en tout cas. Je fermais les yeux en me disant que ce n'était qu'un rêve, que lorsque j'allais me réveiller, je serai seule et pourtant non. Je savais que c'était bel et bien réel. Je n'avais pas envie de quitter cette pression de son corps contre le mien, pression où je pouvais sentir son cœur battre sous sa poitrine.

MIKE : J'en avais envie depuis longtemps. La prendre comme ça dans mes bras et la serrer contre moi pour sentir son souffle et entendre son cœur battre... J'en ai rêvé je crois même.

ROXANNE : Je ne voulais pas qu'il parte à présent. Je voulais qu'il reste là, avec moi. Mais en repensant à ce que j'avais commis la veille et que je savais que la police me soupçonnait, je devais le laisser. Je n'avais pas envie qu'il ait de problèmes par ma faute.
Je murmurais doucement à son oreille : "Tu devrais rentrer..."

MIKE : Elle avait raison, je devais rentrer chez moi et dormir... La nuit passée a été courte et je sentais la fatigue m'alourdir les paupières. Mais je ne voulais pas rentrer, je voulais rester avec elle.

ROXANNE : "Mike, je ne veux pas que tu aies de soucis demain à ton travail. Je t'en prie, rentre chez toi..."

MIKE : Je soupirai longuement et baissai les yeux. Je me détachai de notre embrassade puis reculai en la regardant. Je lui fis signe de la main pour lui dire au revoir et parti en renfilant ma veste.

ROXANNE : Je le regarde partir et reste bloquée un peu devant la porte. Puis je file au lit en pensant à lui...

Le lendemain matin
8h, au commissariat

JOE : "Dites, il est où Mike ? C'est une des rares fois qu'il n'est pas à l'heure au boulot."
FRANҪOIS : "D'après Ripley, il est allé chercher où habitait cette folle."
CHRISTIAN : "Si ça s'trouve elle le séquestre ou elle l'a déjà tué"
Des éclats de rire. Qu'est-ce que ça peut être bête un humain parfois !
Olivier sortant de nulle part, clame : "On sait où elle habite !"
Tous se retournent : "Il en faut deux qui y aillent ?"
Il leur fit un signe de tête : "J'y vais, qui m'accompagne ?"
Joe se proposa et ils partirent tous les deux.

MIKE : Je me réveillai en sursaut à cause d'un cauchemar. Le corps en sueur, je me levai pour regarder l'heure indiquée sur mon réveil. 08:02 Je cru rêver pendant une fraction de seconde, mais pas du tout. Je repris mes esprits et me levai d'un bond. Je courrais partout, criant des jurons à travers tout mon appartement. Je crois que je n'avais jamais été aussi rapidement prêt pour aller travailler.

8h15

POLICIERS : Les policiers virent rentrer Mike affolé.
"Qu'est-ce qui t'est arrivé ce matin ? T'as oublié de mettre ton réveil ?"
"C'est pas dans tes habitudes de te réveiller si tard, dis-moi"
"Au fait ! On a du nouveau !"

MIKE : Je tournais la tête de chaque côté où l'on me parlait. "Hein? Quoi?" J'étais à bout de souffle.


POLICIERS : "Viens t'assoir."
"Ce matin, t'as Olivier qui accourt ici et qui nous dit qu'il sait où elle habite ! Du coup, il est parti avec Joe à sa rencontre."

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 03, 2016 ⏰

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