Chapitre 1.

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- Comment s'est passée ta journée mon cœur ?

La question d'Hermione était plus ironique qu'autre chose, mais cela ne lui empêcha pas d'offrir un large sourire à Ron Weasley qui venait de rentrer.

- Comme toujours , dit-il sur un ton indifférent, on ne l'a toujours pas trouvé. Pourtant... Ça peut être ridicule, mais j'ai toujours l'impression qu'il est devant mon nez.

La jeune femme alla pendre la veste de son homme épuisé au porte-manteau et lui servit quelque chose à manger.

- Tu rentres tôt pour un samedi.

Derrière le dos de la jeune femme retournée, le Weasley fit la moue, il n'avait absolument pas envie d'en parler maintenant, surtout que ce n'était pas le moment , d'ailleurs, il n'en aurait jamais le courage. Alors il tenta de dériver le sujet vers autre chose.

- Tu ne cuisines pas avec ta baguette ?

- Non. Répondit-elle sur le même ton indifférent qu'il avait employé il y a voilà dix minutes.

Ron fît la grimace et en se retournant, la jeune femme remarqua son mécontentement.

- Tu as quelque chose contre les manières moldues Ron Weasley ?

- Je préfère lorsque tu cuisines avec ta baguette . Dit-il sur un ton méprisant.

Hermione lâcha un soupir, lassée par les commentaires du rouquin. Le peu d'ambiance qu'il y avait déjà depuis le retour de Ron , disparût en effaçant soigneusement les traces de son discret passage.

- Tu m'as dit le contraire la semaine dernière.

Il voyait qu'elle perdait patience mais quelque chose le poussa à poursuivre.

- Eh bien c'est que...

Ce furent les mots qui poussèrent la petite goutte a déborder du vase, peut être même plus qu'une petite goutte vue la tête que sa femme venait de faire en cet instant même.
Sa bouche se pinça se donnant un air de nœud papillon mal noué.
Elle serra les poings si fort que ses ongles percèrent un peu la surface de la peau de la paume de sa main.

- Tu sais quoi ? Démerde toi. Avait-elle dit en jetant la casserole sur la table. L'eau qui était entrain de bouillir s'en échappa et frôla la bras de Ron.

- Mais tu es malade ! S'écria -t-il.

Mais sa femme avait déjà tourné les talons pour quitter la pièce où son mari affamé s'était levé.

~

La colère d'Hermione était redescendue une petite heure plus tard. Ainsi , elle avait eût un peu pitié de Ron . "Après tout, il devait être fatigué , il ne voulait pas m'énerver " pensait-elle en descendant les marches en bois de chez elle.
A sa grande surprise le jeune roux ne se trouvait pas dans la cuisine , seul un mot gisait sur la table.

Hermione
Je suis sorti , ne m'attends pas pour aller te coucher ni pour manger si tu comptais préparer quelque chose.
Ron
~

De sa vieille armoire abandonnée, Drago Malfoy observait la jeune femme tourner en rond dans sa chambre comme une bête en cage. La raison de son inquiétude n'était pas si compliquée à comprendre car cette idiote parlait à voix haute.
Il avait toujours haït les Weasley, surtout Ron , et pour une raison étrange il le haïssait encore plus maintenant.
En étant un homme lui même , il savait très bien ce que ce genre de message voulait dire. Il aurait d'ailleurs bien fourni une traduction complète et détaillée à la jeune idiote qui n'avait toujours pas cessé de tourner dans sa chambre. Elle avait sûrement compris elle aussi mais refusait de le croire.

- Il est sûrement parti voir Harry , ou Dean ou Seamus ... Se disait-elle. Il faut que je les appelle.

Il la vit sortir de sa chambre , et même encore la , il arrivait à percevoir ses paroles:

- Mais où est ce téléphone?!

Drago remua doucement son derrière, qui semblait commencer à s'enraciner dans le sol, et constata avec horreur que ce que cette sang-de -bourbe appelait un tephelone, se trouvait juste sous son fessier.
~

L'esprit d'Hermione s'éclaircit soudain lorsqu'elle eût franchis la porte de la salle de bain.

- Ah oui , l'armoire de la chambre !

Elle s'avança à pas rapides jusqu'à cette dernière et ouvrit grand la porte.

- Ah te voilà. Dit-elle en saisissant l'objet dans ses mains.

Il était étrangement chaud , comme si quelqu'un avait siégé dessus durant plusieurs heures d'affilé.
Il eut un crac sonore derrière elle.

- Ne crie pas et ne bouge pas si tu tiens à ta gorge. Avait dit une voix rauque derrière elle en calant un canif ancien sur la peau de son cou.

Forget Me.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant