Discussion entre une mère et sa fille.
« - Maman ? Appela la petite fille alors qu'elle regardait sa mère étendre le linge dehors.- Oui, ma puce ? Répondit la mère en continuant ce qu'elle faisait.
- Pourquoi le ciel est bleu ? Demanda la petite jeune, curieuse.
- Je pense que c'est pour accompagner tes si jolis yeux, ma chérie, répondit alors la mère.
- Alors, pourquoi des fois, d'autres couleurs s'y invitent ?
- Peut-être pour qu'ils voient comme tu es belle. Le ciel essaye juste de voir la merveilleuse petite fille que tu es, ma chérie, dit la mère en souriant.
- Maman ? Appela la petite fille alors qu'elle regardait le ciel bleu.
- Ma chérie ? Répondit la mère alors qu'elle se reposer un peu dans l'herbe fraiche.
- Est-ce que Dieu existe ?
- Je ne sais pas ma chérie. Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Pourquoi cette question ?
- Parce qu'un jour, j'aimerais bien lui demander pourquoi je suis comme ça, renchérit la petite.
- Comme ça ? Posa alors la mère qui regardait sa jeune petite rousse.
- Bah, tu sais, pourquoi je dois être aussi protégé. Pourquoi ma peau est si blanche et moche, alors que celle de maman est si belle. Pourquoi je dois respirer avec une machine. Pourquoi je ne peux pas marcher et que je dois rester assise. J'ai l'impression d'être contrôlé comme cette poupée à qui ont choisit quand elle vit en tournant la clé dans son dos. J'aimerais vivre mes rêves, maman. Courir. Me débrouiller seule. Ne pas me ressentir comme une poupée qui a un mécanisme pour choisir combien de temps elle vit, dit alors la petite rousse en regardant toujours le ciel.
- Ma chérie, nous sommes faits comme mère nature veut. Nous n'y pouvons rien, mais tu es une magnifique petite, tu sais, répondit la mère qui commençait à avoir des perles d'eau qui coulait le long de ses joues.
- Maman ? J'ai une dernière question, dit alors la petite handicapée.
- Oui, mon bébé ? Répondit la mère en s'essuyant les joues.
- Est-ce qu'un jour, je pourrais toucher le ciel ?
- Oui, mon bébé. Tout le monde touche le ciel, un jour ou l'autre, dit la mère en observant à son tour le ciel.
- Alors, j'aimerais le toucher le plus vite possible, dit la fille en regardant sa mère. »
Une semaine après, la petite poupée rousse mourut dans la nuit, car elle manquait d'air. Elle avait enlevé, seule, la machine qui la maintenait en vie. Mais avant de mourir, la petite fille avec écrit de ces doigts presque squelettiques un petit " Désolé ", sur un bout de papier. Comme pour s'excuser de ne pas avoir voulu rester plus longtemps sur Terre, pour enfin toucher les nuages.
Sa mère, elle, se souvenue de cette discussion et créa alors une petite poupée rousse, blanche, un peu squelettique avec une clé dans le dos. Une poupée qui était un peu comme sa petite handicapée chérie. Mais, c'était peut-être bien une belle fin pour cette petite fille rousse pleine de questions. Elle, elle avait enfin pu toucher le ciel.
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