" - Ça va, tu t'amuses ? Dis-je au garçon qui était à mes côtés.
- Ne dis rien et ne bouge pas ! Me cria-t-il à la tronche. "
Je ne parlais plus. Laissant ce crétin faire ce qu'il voulait de mon visage pas assez enfantin, comme il disait.
" - Ne rends pas mon visage enfantin. Je n'aime pas trop les choses de ce genre, lui envoyais-je.
- Mais non voyons, tu sais que je ne suis pas comme ça, me balança-t-il tout simplement.
- Je n'aurais jamais dû te dire que tu pouvais me faire ce que tu voulais, lui dis-je tout simplement. "Il ne répondit rien par-derrière, bien trop occupé à s'amuser sur mon visage blanc entre ces murs blancs sur ce lit d'hôpital. Nous étions le soir, et j'étais venu le voir en passant par la fenêtre. L'heure de visite était passée, mais je ne voulais rater un soir sans lui.
C'était un jeune homme que j'avais rencontré pendant ma tentative de liberté, avec les médicaments. Nous étions dans la même chambre, pendant un moment. Je ne voulais parler à personne, mais, il a été l'exception. Ne me demander pas pourquoi, je ne sais pas moi-même.
" - C'est bon ! Dit-il en criant un peu. "
Je me levai pour aller me regarder mon visage si mauvais.
"- Pourquoi avoir pris autant de temps pour quelques étoiles ? Lui demandais-je.
- As-tu sentis mes doigts sur ton visage ? Me posa-t-il.
- Oui, mais quel rapport ? Lui redemandais-je.
- J'ai passé mes doigts sur chaque parcelle de ton si beau visage. J'avais tellement rêvé de pouvoir un jour le toucher, me dit-il.
- C'est ...
- Mignon. Beau. Extraordinaire, me coupa-t-il.
- Agréable, dis-je.
- Je t'aime, me balança-t-il d'un coup, toi et les petites étoiles que j'ai mis sur ton si beau visage."Et sous la lumière de la lune, nos deux visages se rapprochèrent pour que les battements de nos cœurs ne fassent plus qu'un. Que nos lèvres se touchent.
" - Tu es si belle. "
Il m'avait dit cette phrase si doucement avant de finalement me lâcher pour s'envoler vers la liberté. Un dernier souffle et un dernier petit sourire. Je l'embrassais une dernière fois encore, entendant les infirmières arriver. Je soufflais un dernier "je t'aime" et m'enfuyais dans la nuit noire d'un soir d'hiver, le cœur pleurant tout ce qu'il pouvait. Et les seuls souvenirs que j'avais de lui, c'était dans cet hôpital ringard.
Après avoir couru des centaines de mètres, j'arrivais dans un champ. Le jour se levait. Je touchais mon visage ou les larmes ne faisaient que tomber encore et encore, et je touchais les petites étoiles pailletées que ce garçon si mignon avait mises sur mon visage.
" Tu as un visage si beau, chuchotais-je. "
Cette phrase, le souvenir de cette phrase me fit fondre en larmes alors que le matin froid se montrait. Je retirais les petites étoiles sur mon visage et les mis dans ma poche avant de marcher vers le lac que je pouvais voir à partir du champ. C'était un lac si beau.
Je vais venir te rejoindre mon amour. Nous connaîtrons la liberté ensemble.
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