Chapitre douze Rétablissement

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Je compte les jours. En fait, A les compte...
Les jours sans avoir touché à la lame, l'objet de mes mauvaises habitudes.
J'ai compris que ce n'était pas seulement un moyen d'échappatoire, c'était aussi une addiction. L'âme est souvent la plus affectée durant le rétablissent de ce genre d'addiction. Chaque minute sans les sentiments que me procurait un métal froid sur la peau de mon autre moi est insupportable. Je déteste ce sentiment et je ne sais même pas en quoi ça peut être mal de se blesser soit-même. Concrètement, ça ne fait de mal à personne d'autre.
Je suis fâché contre Samuel parce qu'il me fait subir ça. En plus, ça lui semble tellement simple à lui d'arrêter. J'ai l'impression qu'il se mutilait pour la seule raison d'arrêter. Seulement parce qu'il savait qu'en me faisant me sentir mal, j'éviterais de lui faire sentir la même chose.
Je sais, c'est stupide...
Je ne devrais pas penser comme ça à l'égard de mon ami.
Mais je viens d'avoir quinze ans. Cela fait près de trois ans que je m'auto-mutile et personne n'a jamais été blessé.
Personne n'a été affecté.
Le rétablissement est supposé être de plus en plus facile.
Ce n'est pas le cas.
Je souffre énormément. À toutes les secondes qui s'écoulent, j'éprouve un peu plus de douleur. Ces maudites bulles de confusion... Elles nous atteigne en plein crâne et nous fait perdre l'équilibre.
Je pourrais presque dire que mon quotidien se résume maintenant à la souffrance du manque et à la confusion, probablement causé par le choc que me procure l'idée qu'un tel manque peut être ressenti par rapport à de simples blessures...
Tout tourne autour de moi, le sol, le chemin. Je m'égare.
Je trébuche, je tombe, je m'écorche.
Mes genoux sanglants ne s'habituent pas à mes chutes fréquentes.
Me battre est inutile.
Je veux mourir...

Le parcours d'une âmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant