chapitre 24

5.2K 298 6
                                    


Le peu de raison qui reste en moi, je le bâillonne et l'enferme dans un coin de ma tête. J'en ai marre de me battre contre tout ce qui m'attire à lui, ça ne fait que gaspiller mon temps, et mon énergie. Je suis à bout de forces. Je veux juste profiter de ce moment, profiter de sa bouche sur la mienne, de sa langue qui possède la mienne.

Malgré ce baiser acharné et plein de passion les larmes continuent de couler et je ne peux rien faire pour les arrêter, cela fait trop longtemps que je les retiens.

James s'arrête de m'embrasser, pose ses mains sur mes joues et son front contre le mien.

- Amanda, arrête de pleurer, arrête de pleurer. Je t'en pris.

Ça me fait bizarre de l'entendre parler si bas.

- Je ne peux pas, je les retiens depuis trop longtemps, beaucoup trop longtemps.

- Je suis désolé.

Et pour détendre l'atmosphère je tente la phrase qu'il m'avait dite quand je m'excusais souvent.

- Arrête de t'excuser sans arrêt, dis-je d'une voix un peu grave tout en posant mes poings sur mes hanches mais en prenant soin de ne pas rompre notre contact.

Il sourit, il a presque ri.

- Amanda serais-tu en train de te moquer de moi pas hasard ?

- Je n'oserais pas, dit-j'en riant.

Je m'écarte de lui. Je suis prise d'un fou rire maintenant. Je me prends le ventre et me plie en deux tellement je ris.

- Tu vas voir toi !

Ni une ni deux, je finis sur son épaule avant d'avoir compris ce qui se passe. J'arrête de rire.

- James ! Repose-moi sur le sol !

Il ne répond pas et commence à marcher.

Il est sérieux !

- S'il te plaît ... dis-je en tentant une dernière approche.

- Je vais te faire passer l'envie de te moquer de moi.

À ses mots il me donne une petite tape sur les fesses ce qui m'arrache un petit cri aigu.

Il se fout de moi là ?!

J'ai l'impression d'être Anastasia Steele lorsque Christian l'a porté sur son épaule en l'emportant vers le hangar à bateau. Et je retombe dans un fou rire.

- Et tu continues en plus ... Moi qui voulais te poser par terre ...

- Non repose-moi j'arrête.

Je dis ça en rigolant, mon fou rire ne veut pas partir et je commence à avoir mal au ventre.

Au bout de quelques minutes de marche, il finit par me poser devant une voiture.

- Elle est à toi cette voiture ?

Il me regarde fier et lance en haussant les épaules:

- Bien sûr que oui.

- Tu n'avais pas une moto ?

Il met ses mains sur mes joues.

- On peut avoir une moto et une voiture bébé.

Et il m'embrasse langoureusement.

J'aime quand il m'appelle bébé, je trouve çamignon.

- Aller monte, je t'emmène faire un tour !

Dit-il en me faisant un clin d'œil.

Je monte du côté passager et lui conducteur. Au bout de quelques secondes le moteur grogne et nous démarrons.

Je colle mon visage contre la vitre et regarde le paysage défilé.

Je sens une main se poser sur ma cuisse, et la serrer tendrement. Je me retourne sur ce beau tatoué. Je pose ma main sur la sienne en signe d'approbation. Ce simple contact manque de me faire perdre la tête.

J'aime le toucher, j'aime qu'il me touche.

- Amanda ...

Il prononce mon nom entre ses dents serrées.

Le reste du trajet se passe dans le silence le plus total.

- Nous y sommes !

Crie James visiblement fier,

Je regarde face à moi et je vois un grand manoir. Il a l'air d'être en ruine et de ne plus tenir debout.

Je lance un regard interrogateur à James qui me sourit.

- Cet endroit, j'y viens très souvent. Je l'aime énormément tu vois. J'y venais étant jeune pour pouvoir me réfugier, me retrouver ...

Il baisse la tête et a un sourire ironique.

- Tu dois me prendre pour un fou de t'emmener ici et de te ...

Je le coupe.

Je ne suis pas d'accord avec lui !

Je lui pose mes mains sur les joues comme lui, le fait si bien avec moi.

- Je suis très heureuse que tu m'as amené ici, surtout si cet endroit te tient tant à cœur.

Il me fait son sublime sourire en coin que j'aime tant et qui me fais toujours fondre comme une flaque.

- Amanda, tu es vraiment la fille la plus étrange que j'ai rencontrée. Je t'emmène dans un endroit crasseux et toi tu es ...

- Arrête ! Tu me dis que ce lieu est ton refuge d'enfance alors j'aime cet endroit autant que toi, James ...

Il me coupe en écrasant ses lèvres contre les miennes qui lui laissent un passage libre à ma langue toujours aussi avide de goûter la sienne.



Reste avec moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant