Grennemont

Le grand jour

- QUOI ???
- Mais tu étais d'accord !
- Comment ça ?! Tu pars ?! Et moi, tu y as pensé ?!
- Mais tu m'avais dit oui !
- J'ai dit oui parce que j'étais persuadé que personne te suivrai, que tu renoncerais à tout ça !
- Merci pour ton optimiste...
- Il est hors de question que tu t'en ailles !
- Mais maman..
Enoriel ne comprenait pas sa mère.
" Pourquoi me fait-elle ça ? "
La mère énervée, pris le balai es se mis à faire le ménage ignorant Enoriel.
- Maman s'il te plaît, tu m'avais dit oui..
Elle lui lança un regard glacé s'arrêtant nette.
- Pourquoi tu veux partir ? Tu as tout ce qu'il te faut ici !
- J'ai pu 10 ans maman, je veux voir traverser les océans découvrir ce qu'il y a au-delà des mers...
- C'est trop dangereux, ton père m'a dit la même chose, et regarde voilà maintenant 17 ans qu'il n'est pas revenu, et toi, tu viens d'avoir tes 18 ans.
Des larmes commencèrent à apparaître sur le visage de sa mère.
Elle prit donc un mouchoir essayant de dissimuler sa peur.
- Maman... Je sais-tu me la raconter des dizaines et des dizaines de fois, mais je ne vais pas rester ici toute ma vie ?!
- Et pourquoi pas ? Après tout il n'y a pas meilleur endroit que chez toi !..
- Mais je ne serai pas seul ! Il y a Ravik aussi !
- C'est un nain et tu ne le connais pas qui s'est-ce qui peut te faire ?!
- Si on ne lui laisse pas sa chance qui est-ce qui lui fera ? C'est pareil pour moi... S'il te plaît... Laisse-moi y aller, je t'écrirai de temps en temps si ça peut te rassurer.
Enoriel la prend dans ces bras essayant de la rassurer et de la calmer, il lui aura fallu 3 bonnes heures avant d'arriver à ces fins.
- Tu reviendras hein... Fait bien attention à toi et promet moi de m'écrire le plus souvent possible !
- Je te le promets !
Enoriel eut un souffle de soulagement voyant sa mère se remettre petit à petit, elle prit donc un objet dans le tiroir et le tendit à Enoriel.
- Tien, c'était à ton père...
- Mais c'est un poignard !
- Oui.. Ton père lui disait qu'il lui portait chance... Il l'a oublié ici... Il serait fier de toi s'il te voyait... J'en suis sur...
Enoriel commença à avoir les larmes aux yeux
- Tu ne vas pas commencer à pleurer !
Elle avait raison, je suis devenu un " adulte" à présent, je ne peux pas me permettre de pleurer devant ma propre mère dans ces moments.
- Merci maman, merci de tout mon cœur !
Et ils se prennent dans les bras l'un, l'autre.
- Aller, je vais t'aider à préparer tes affaires pour que tu n'oublies rien.
Enoriel sortit un sac noir assez gros comportant 4 poches et avec sa mère commença à prendre ce qu'il fallait.
- Le poignard pour éviter que tu te blesse, tu devrais le ranger dans cette poche là.
- Non, je vais le garder sur moi
Sa maman le sourit et l'embrasse sur le front
- Bon, je crois que ces bons mon grand.
- Oui...
Ils se dirigèrent vers la porte se prirent dans les bras une dernière fois puis Enoriel sortie d'un pat troublant.
Il marcha tranquillement observent tout ce qui l'entoure puis leva les yeux vers le ciel avant de sourire à la caresse du vent.