Chapitre 5 (bonus):

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« Graver l'écorce. Jusqu'à saigner. Clouer les portes. S'emprisonner. Vivre des songes. A trop veiller. Prier des ombres. Et tant marcher. »

C'est ce que je fais. Je marche. Il pleut. Encore. Et je ne sais pas quel jour on est. Tout ce que je suis capable de dire, c'est qu'on est en janvier. Au début. Je crois. Janvier 2014. Depuis Paris. Il y a eu les vacances. Mon anniversaire. Noël. Et Nouvel an. Et cet éloignement. Après la proximité qu'on avait à Paris. Après cette journée géniale qu'on a passée à deux. Après nos sourires. Nos rires. Nos conneries. Après tout ça. Y a plus rien eu. Plus de nouvelles. Pas de réponses à mes messages. Rien. Et l'ignorance la plus totale au lycée.

« J'ai beau me dire, qu'il faut du temps. J'ai beau l'écrire si noir sur blanc. Quoi que je fasse. Où que je sois. Rien ne t'efface. Je pense à toi. »

Alors ça me fait mal. Très mal. Mais tant pis. Il est parti. Comme lui. Mais tant pis.

Je sais. Je sais quel jour on est. On est le 3. Aujourd'hui. Le 3 janvier. Et voilà pourquoi je suis dehors. Tout seul. A marcher sous la pluie. Parce qu'il est parti. Lui aussi. Il y a 4 mois. Il m'a laissé. Tout seul. Et je le suis resté. Tout seul.

« Passent les jours. Vides sillons. Dans la raison. Mais sans amour. Passe ma chance. Tournent les vents. Reste l'absence. Obstinément. »

Le manque est toujours là. Toujours présent. C'est le seul qui ne me quitte pas. Le seul qui s'accroche à moi. Parce que je m'éloigne de tout le monde. Ca me tue. Tout ça. Ça m'écœure. Parce que je rejette tout le monde. Je supporte pas leur bonheur. Leurs sourires.

« J'ai beau me dire. Que c'est comme ça. Que sans vieillir. On n'oublie pas. Quoi que je fasse. Où que je sois. Rien ne t'efface. Je pense à toi. »

Je veux pas l'oublier. C'est quelque chose que je me refuserai toujours. Alors je préfère rester comme ça. Errer dans la rue. Tout seul. Avec la pluie. Parce qu'elle a toujours été là. Et qu'elle le restera.

« Et quoi que j'apprenne. Je ne sais pas. Pourquoi je saigne et pas toi. »

Je lui en veux. Parce que maintenant qu'il est parti. Lui. Il s'en fout. De nous. De ce qu'on ressent. Comment on va. Maintenant. Comment on s'en sort. Sans lui. Rien à foutre. Lui il est bien. Là-haut.

« Y a pas de haine. Y a pas de rois. Ni dieu ni chaîne. Qu'on ne combat. Mais que faut-il. Quelle puissance. Quelle arme brise. L'indifférence. »

Et personne comprend. Même pas William. Parce qu'il avait pas la même relation. Parce que j'étais tout seul à avoir cette relation là avec lui. Et avant ça me plaisait. Ca me convenait. Mais maintenant qu'il y a personne pour me comprendre. Personne pour essayer de le faire. Maintenant je la déteste. La relation qu'on avait.

« Oh c'est pas juste. C'est mal écrit. Comme une injure. Plus qu'un mépris. Et quoi que je fasse. Où que je sois. Rien ne t'efface. Je pense à toi. Et quoi que j'apprenne je ne sais pas. Pourquoi je saigne et pas toi. "

Pourquoi lui. Pourquoi pas moi. Et pourquoi pas le clochard allongé sur un banc qui demande que ça. Et pourquoi pas un camé qui a pas le cran de sauter. Et pourquoi pas un dictateur. Pourquoi pas un terroriste. Pourquoi pas n'importe qui. Mais pourquoi lui ?






C'est un chapitre bonus, il est très court et on n'apprend pas grand chose, mais je l'aimais bien et je trouvais la chanson appropriée.

Le prochain sera, je pense, un point de vue Harry, mais il faut que je détermine ça.

J'espère que celui-ci vous a plu.

Merci beaucoup pour les +800 vues, vraiment.

Profitez de votre week-end, ou du moins, de ce qu'il en reste!

@mourningkillme sur Twitter et le hashtag de la fiction reste #Edlafic.


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⏰ Last updated: Oct 03, 2015 ⏰

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Enfants de l'automne.Where stories live. Discover now