Elpida

Chapitre 2

Quand je me réveille, tout le monde dort. Je vais chercher les ciseaux pour me couper les cheveux, assez courts, pour qu'on me prenne pour un homme. Je vais chercher la cape rouge de mon père, la cape d'un vrai spartiate. Je suis prête à partir quand soudain je remarque qu'il y a un problème. Les spartiates, normalement, quand ils vont au combat, ils ont une cape, une sorte de slip, une épée, une lance et un bouclier. Ils sont à torse nu. Et moi je ne peux pas vraiment aller à torse nu au rendez-vous, car ils remarqueront que je suis une femme et pas un homme. Tout mon courage est réduit à néant en moins de deux secondes. Mais tout à coup je me souviens que les élèves qui ont mon âge, portent des protections sur le torse, pas tous mais certains. Je me dépêche d'aller en chercher une dans la chambre d'un de mes frères. En dessous du protège torse je me mets un bandage pour que ca ne frotte pas et que ca ne me fasse pas mal. Quand je l'ai mis, je ressemblais à un homme. Je suis assez musclée pour ne rien laisser paraître. Avant de partir je mis la lettre sur la table avec une touffe de mes cheveux coupés et mon bandeau, qui me relie d'habitude les cheveux. Je regarde un moment mes parents endormis depuis la porte de leur chambre et murmure un petit « Je vous aime, au revoir ». Puis je sortis dans la fraîcheur du matin et en partant pour le point de rendez-vous, je ne me retourne pas. Quand j'arrive au point de rendez-vous il y a déjà plus d'une centaine d'hommes. Léonidas est parmi eux. Quand je m'approche, il vient à ma rencontre. Quand il arrive à ma hauteur j'ai les mains moites.
-    Bonjours à toi spartiate. Une belle journée pour partir à la guerre. Tu es jeune mais je suis fier que tu sois là. Dis-moi ... comment t'appelles-tu ?
Quoi j'avais totalement oublié que je devais aussi changer d'identité. Comme je n'ai pas pensé à ça je réfléchis très vite et dis le premier prénom qui me passe par la tête :
-    Je m'appelle Stelios, mon seigneur.
-    Est-tu prêts Stelios, à tuer le plus de Perses possible ?
-    Oui, mon roi.
-    Bien, puis il se tourne vers les autres. Spartiates, dans 30 minutes, nous partons.
Moi je me dirige vers les autres hommes. Ils n'ont pas encore vu que j'étais une femme, ce qui était très bien car s'ils le savent je mourrai avant d'atteindre le champ de bataille. Dans trente minutes je pars vers une mort certaine, mais j'étais heureuse de sauver mon père. Quand les 30 minutes sont passées nous nous mettons en route pour les Thermopyles. Pendant trois jours nous marchons. Je remarque que mon entraînement est très efficace. On me fait plusieurs remarques sur ma protection au torse, mais tout le monde pense que je suis un homme. Aujourd'hui nous rencontrons nos voisins. Daxos, leur chef, est de notre côté. Quand il nous voit arriver, il fit une tête bizarre et dit:
-    Tu n'as pris qu'une poignée d'homme avec toi pour affronter Xerxès, Léonidas. J'ai eu tort de croire que Sparte enverrait au moins autant de soldat que nous.
-    Ce n'est pas le cas ? Toi, là bas. Léonidas désigne un homme de l'armée de Daxos. Quel est ton métier ?
-    Je suis potier, seigneur. Dit il.
-    Hum ! Et toi l'Arcadien. Quel est ton métier ?
-    Sculpteur, seigneur, répondit un autre.
-    Sculpteur. Hum. Et toi ?
-    Je suis forgeron.
-    Ha ! Oui, intéressant, murmura t-il. Spartiates ! Quels est votre métier ?
Et soudain ils se mettent tous à crier. Comme je ne suis pas au courant de leurs cris de guerre, j'ai juste le temps de crier à la fin.
-    AOUH ! AOUH ! AOUH !
-    Tu vois, vieux frère, j'ai emmené plus de soldats que toi, dit Léonidas avec un petit sourire au coin des lèvres.