Chapitre 5

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Selon Lucas, l'humanité était semblable à la galaxie. Tout d'abord, les gens se comportaient en 2 catégories : les personnalités planètes et les personnalités satellites. Les satellites gravitent autour des planètes. Quand on est une personnalité planète, on n'a besoin de personne. Les personnalités satellites, pour exister, on besoin d'une planète à laquelle s'accrocher. Prenons en exemple Noah et Eden, Eden était la planète, et Noah était son satellite. Lucas lui, était une petite planète sans satellite autour. Il y a aussi ces gens qui sont comme les étoiles qui se sont éteintes depuis des années mais qu'on aperçoit encore dans le ciel. Ils sont là, il se tienne debout, leur coeur bat, et pourtant, ils sont morts, mais seulement à l'intérieur. Les étoiles éteintes, on en croise partout en réalité, seulement, elles sont indétectables. On se rend compte de leur état seulement quand elles ont disparus de notre champ de vision. Il est trop tard pour elle, on ne peut plus les aider. C'est ainsi que Lucas Dawn voyait le monde.


Non, elle n'aurait pas pu faire ça. Et puis, pourquoi elle l'aurait fait ? Une dispute ne mérite pas un incendie. Alors pourquoi ne pouvait-il pas tout simplement arrêter d'y penser ? Parce qu'Eden avait passé beaucoup trop de temps aux toilettes. Parce qu'ils étaient partis sans demander leur reste, et que, peu après, un incendie avait été déclaré. Non, c'était juste impossible. Eden n'aurait pas pu faire ça. Pourtant, en arrivant face à lui, il se dit qu'il devait en avoir le coeur net. Noah soupira et passa sa main dans ses cheveux.

- Salut ça va ? fit-elle d'un ton enjoué.

- Il faut que je te parle.

Son ravissant sourire s'effaça peu à peu de son visage.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda-t-elle inquiète.

- Rien, il faut juste que je te demandes quelque chose.

Il regarda ses pieds.

- Dis-moi.

Il releva la tête et la regarda dans les yeux.

- Eden, ce n'est pas toi qui a enclenché l'incendie, hein ? Il faut vraiment que je sache. Dis-moi la vérité.

Ses yeux s'emplirent de larmes.

- J'en reviens pas que tu puisses penser ça de moi ! gémit-elle. Moi qui croyait que tu étais mon ami. On ne trahis pas ces amis, on leur fait confiance. Ecoute Noah, je sais bien que je ne suis pas comme tout le monde. Je sais que je peut être vraiment énervante. Je ne te raconte pas le nombre de fois où j'ai souhaité être une autre personne, quelqu'un qui rentre dans le moule. Mais je ne ferais jamais de mal à personne, jamais. finit-elle avec une petite voix.

Il s'en voulu alors d'avoir pu la soupçonner. Elle semblait si blessée par ce qu'il venait de lui dire qu'il fut empli de culpabilité.

- Je, je suis désolé Eden. C'est que, comme tu avais mis du temps aux toilettes...

Il lui prit la main et lui fit un sourire compatissant.

D'une main elle essaya une larme qui coulait sur sa joue.

- Ce n'est pas grave. assura-t-elle.

Elle esquissa un mince sourire.

- N'en parlons plus, tu veux bien ? demanda-t-elle.

- Faisons comme si rien ne s'était passé.

- Tu es adorable Noah.

Sur-ce, elle se pencha et embrassa sa joue.


Document vidéo.

La pièce est sombre, et seule la pâleur angélique de la jeune fille semble sortir de l'obscurité. Dans la nuit, ses yeux verts semblent scintiller. On ne distingue de son corps qu'une masse noire et de ses cheveux que l'ondulation d'une mer éteinte. Elle soupire, puis ses dents apparaissent. Sûrement vient-elle de sourire.

Les embrasés [Heart on fire]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant