Chapitre 1

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Nda: Bonjour! Me voici avec mon premier Sirius/Severus. J'ai posté cette fanfiction sur ff.net en décembre 2014, ça date donc un peu. J'espère avoir de bons retours ici aussi!

Bonne lecture!

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- Allez, juste un petit baiser mon Sevy' d'amour!

Severus se retient d'envoyer son poing dans la belle gueule... Euh la sale face de Black. Il se contenta de fermer les yeux, de prendre une grande inspiration, et d'oublier le sourire narquois et le regard moqueur qui lui faisait face.

Une semaine, cela faisait une semaine qu'il supportait le harcèlement de ce sale cabot! Oh, il ne savait pas exactement comment le sang-pur avait appris qu'il était gay, mais il soupçonnait Lily d'avoir quelque chose à voir avec cette histoire! Après tout, elle seule savait qu'il était attiré par les hommes, et particulièrement cet homme, qu'il haïssait autant qu'il désirait. Et vu l'état de leur relation aujourd'hui...

Quoi qu'il en soit, ça sentait le piège Maraudeur à plein nez, ou alors c'était sûrement encore un pari stupide qu'il avait perdu.

Il se contenta donc de passer devant le Gryffondor sans le regarder, ayant compris depuis longtemps (quelques jours en faite, mais ça lui semblait une éternité), que refuser ou se scandaliser ne faisait qu'encourager son comportement... Pour le moins dérangeant. Mais il avait oublié un détail: Sirius Black, l'orgueilleux et fier Sirius Black, ne supportait absolument pas qu'on l'ignore.

Severus se retrouva donc plaqué contre le mur du couloir désert, le visage à quelques centimètres de celui de son pire ennemi, de telle sorte qu'il ne pouvait décemment plus l'ignorer. Il rougit instantanément, mais la rougeur quitta vite ses joues tandis qu'il retrouvait son sang froid. Il commença à se débattre, en vain puisque son attaquant était plus grand et plus fort que lui.

- Mais... Mais qu'est-ce que tu fais? Bredouilla-t-il.

- J'ai essayé de la joué gentil, répondit son ennemi d'une voix rauque qui lui donna des frissons. Mais ma patience a ses limites, alors si tu préfères que je la joue brutal, c'est comme tu veux!

- Mais... Non mais attends un peu! Je préfère rien du tout, je veux juste que tu me lâches sale clébard!

Il commençait à avoir peur. L'autre n'avait plus l'air de plaisanter du tout! D'accord, en elle-même la situation lui plaisait. Fortement. Mais là il se moquait clairement de lui, après tout c'était impossible qu'il soit sérieux. Même si c'était étrange qu'il pousse le vice jusqu'à se tenir aussi près de lui juste pour une blague. Et puis ces yeux gris étaient vraiment sérieux... Et cette lueur dans son regard, il ne l'inventait pas! Si...? Oh Merlin, il devait se ressaisir, si son cerveau se mettait à imaginer de telles choses, c'était vraiment mauvais!

- Black... Commença-t-il pour briser le silence, tu as intérêt à tout de suite enlever tes sales pattes. Je ne sais pas quel pari idiot tu as perdu avec ton binoclard, mais-

- C'est pas un pari, avait grommelé le rouge et or.

- Oh, alors c'est juste pour le plaisir de me gâcher la vie? Eh bien bravo, c'est réussit! Ça fait une semaine que tu me fais royalement chier, désolé de l'expression, mais ça a assez duré! Alors encore une demande indécente, encore un surnom mielleux, et je te le ferais regretter!

- Oh, et comment comptes-tu me punir, mon Serpent adoré?

Retour du sourire narquois, et du rouge sur les joues de Snape. Ah ce que ce sourire pouvait l'exi... l'énerver! Il lui donnait envie de lui arracher les lèvres, de les mordre jusqu'au sang, de...

Oh Merlin. Il était fini.

- Pour te répondre plus sérieusement, reprit le Black devant son silence, je ne fais pas ça pour-

Il fut coupé par deux lèvres qui se posèrent sur les siennes. Severus, les yeux fermés, n'avait pas réussi à empêcher son geste. Mais en réalisant ce qu'il venait de faire, il mit fin au baiser qui n'avait pas duré plus d'une seconde finalement, et profita de la surprise du plus grand pour se dégager et remettre un certaine distance entre eux. Sirius le fixait avec des yeux écarquillés, ne réagissant même pas quand sa "victime" s'était dégagé. Le Serpentard, lui, avait perdu son sang-froid pourtant légendaire.

- Voilà, tu l'as eu ton baiser! Cria-t-il plus rouge que jamais. Maintenant, tires-toi! Vas te moquer de moi avec tes crétins d'amis, et laisses-moi enfin tranquille!

Et sur ces mots, il se retourna, prêt à s'enfuir. Son cœur battait la chamade, Merlin, il l'avait embrassé! Mais maintenant, il allait certainement le tourner en ridicule en racontant partout que l'impassible Severus Snape lui avait sauté dessus. Il s'attendait à tout moment à entendre le rire si reconnaissable se répercuter sur les murs du couloir.

Mais au lieu de ça, une main agrippa son bras, le forçant à se tourner, et il n'eut le temps que d'entendre un "Je suis désolé" murmuré par Sirius que des lèvres s'écrasaient sur celles de Severus. Oui, s'écraser est le bon mot, car le baiser n'avait rien de tendre. Il était violent, à l'instar de ses instigateurs, se transformant en véritable combat pour savoir quelle bouche, quelle langue dominerait l'autre. Il se retrouva à nouveau plaqué contre le mur, le Gryffondor emprisonnant ses hanches de ses mains tandis que les siennes s'accrochaient à la nuque et à la chevelure bouclée du brun. La rancœur, la haine étaient présentes dans cet échange, mais aussi l'appréhension, et l'envie de posséder l'autre, de le faire sien.

Ils se séparèrent à bout de souffle, front contre front, regard acier contre onyx.

- Si tu savais comme je te hais, avoua Sirius dans un soupir (de soulagement ou d'exaspération?)

- Si tu savais comme c'est réciproque, sourit Severus, un sourire si rare.

Et sur ces mots, ils recommencèrent à s'embrasser, reprenant leur combat pour prouver lequel des deux haïssait l'autre le plus fort.

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Lily et Remus se retinrent (avec difficulté) de crier victoire. Ils avaient réussi!

- Non... Au secours... Le traître...

James se lamentait au sol, semblant se liquéfier.

- Allez Prongs, dis-toi qu'au moins Padfoot arrêtera enfin de nous casser les oreilles avec son "Sèv'"! Faillait bien que ça arrive un jour, déjà qu'il lui a fallu six ans pour comprendre, trois mois pour accepter et une semaine pour arriver à ses fin!

- Mais pourquoi lui? Pleurnicha l'homme à terre

- Le cœur à ces raisons que la raison ne connaît point, murmura la jeune femme à leur côté.

...

- D'ailleurs Prongs, tu me dois 10 gallions! J'ai pas oublié notre pari! Claironna le loup-garou.

Loup-garou qui se fie assommer par une rousse en colère

- Tu as complètement casser mon superbe effet de fin! Abruti!

Puis elle s'en alla pleurer sur les hommes qui ne savent pas lire l'atmosphère et se taire quand il le fallait.


Six ans pour comprendreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant