Just a movie. #justwriteit #horreur

Chapitre I : Le début de tout.

Cinq heures du matin, mon réveil sonna. C'était difficile de se lever après avoir passé deux semaines de vacances à dormir pleinement. Le rêve prenait fin, il fallait aller travailler, enfin travailler... c'est un peu plus complexe que ça. Je faisais mes études dans le septième art, le cinéma. C'est là-bas lors d'un travail groupé que j'ai rencontré mon petit groupe d'amis, Ben, Yuna, Thomas, Emma et Mathéo. La veille de ce premier jour d'école, nous avions déjà tous reçu une lettre de l'établissement nous annonçant qu'en ce premier jour de rentrée hivernale, un projet inattendu et très enrichissant nous attendait. Il fallait donc prévoir tout le nécessaire pour mener à bien le nouveau travail qui nous attendait.

Je me levai et allai prendre mon petit déjeuner tranquillement, j'aimais prendre mon temps le matin c'est pour cela que mon réveil était programmé si tôt, j'avais une heure devant moi pour me préparer. J'allai ensuite à la salle de bain me brosser les dents et me doucher, puis je m'habillais d'un pull chaud avec un jean slim bleu clair et me maquillai. Tout était bien planifiée comme je l'aimais, ma petite routine du matin ne devait pas changer sinon je serais perturbée toute la journée.

J'étais a l'heure, il me restait vingt-cinq minutes pour finir de préparer mes affaires et vérifier que tout était là. Je fis mon inventaire lorsque mon téléphone vibra.
Je décrochai :

- Allo ?
- Juliette ? C'est Yuna, je voulais savoir si tu est prête ?
- Oui oui c'est tout bon il me reste plus qu'à mettre mes chaussures.
- Super ! J'arrive dans cinq minutes !

Je raccrochai et fermai mon sac. Yuna habitait près de chez moi, c'était pour cette raison qu'on avait décidé de faire du covoiturage pour aller en cours. Sur la route, on passait chercher Ben et son frère Lucas, puis Emma et on rejoignait Mathéo et Thomas au parking de l'école.

Quelqu'un toqua à ma porte, j'enfilai mes bottines à talons et allai ouvrir. Yuna était posté devant moi, elle affichait un grand sourire sur son visage d'ange. Cette fille était une pure merveille, toujours joyeuse, pleine d'entrain, curieuse, fidèle. Yuna, son prénom, signifie la lune en Japonais. Ses parents avaient voulu qu'elle garde ses origines japonaises et ils avaient donc décidé de l'appeler Yuna, comme son arrière grand-mère. Elle était grande et mince, ses cheveux fins d'un noir intense lui retombaient gracieusement dans son dos.

On se fit la bise et je lui proposai un café qu'elle refusa. Je pris donc mon manteau et mes affaires et nous partîmes chercher nos amis, puis direction les cours.

Nous étions à présent dans le grand bâtiment centrale, durant ces vacances, de nombreux travaux avaient été fait et nous avons pu remarquer de nouvelles salles. Je cherchais notre salle de cours pendant que mes amis s'extasiaient.

- Tout a changé ici ! Je ne trouve pas ! Lançai-je paniqué.
- Te stresse pas, on va la trouver, me rassura Mathéo.

Après quelques minutes à se balader dans les couloirs, Ben trouva la salle et nous appela. On se mit a nos places habituelles et j'attendis sagement le professeur comme le reste de mes camarades. J'avais bien l'impression de ne pas être la seule à être impatiente à l'idée de ce projet.

Le professeur fit soudain son entrée et nous salua. Un autre homme, qui m'était a première vue inconnu le suivait de près.

- Bonjour tout le monde ! Comme vous le savez déjà, nous allons nous lancer dans un grand projet ! En partenariat avec le concours de film amateurs national, j'ai l'immense plaisir de vous annoncer que chaque groupe est sélectionné pour participer à ce jeu concours. Voici mon partenaire, M. Benson membre de la communauté du concours, qu'il a remporté en 2005.

M. Benson pris la parole.

- Je vous explique. Chaque année, nous avons un nouveau thème à proposer à tous les groupes d'élèves d'une université de cinématographie, cette année c'est le thème de l'horreur. Les règles sont simples, vous avez six mois pour crée votre film d'horreur, bien entendu c'est un temps assez court c'est pour cela que la durée du film n'est pas exigée. De nouvelles salles ont été aménagées avec tout le matériel nécessaire. Chaque groupe aura sa salle, et une permission de sortie pour tourner dans différents lieux. En lien avec de nombreux jeunes acteurs d'une autre université, ils sont conviés à participer en tant qu'acteurs au tournage, vous ferez leur connaissance dès cet après-midi. Votre professeur et moi-même sommes à votre disposition.

- Pour commencer, coupa notre professeur M. Grad, vous allez d'abord vous réunir avec votre groupe habituel et parler de l'intrigue de votre film, tout commence par une histoire. A vous de jouer !

Suite à ce discours, tous les élèves se levèrent et allèrent rejoindre leur groupe de travail. Mes amis arrivèrent autour de moi, chacun paraissait enchanter sauf Emma qui avait peur des films d'horreurs, je sentis à sa tête que ça allait être amusant pour elle. Tout le monde réfléchissait à une intrigue lorsqu'une idée me vint.

- Eh les amis ! J'ai une idée ! Il y a une usine désaffectée un peu plus loin, on pourrait s'en servir, et raconter l'histoire d'un groupe d'amis.

- Euh... Explique toi s'il te plait j'ai pas vraiment saisis, me dit Thomas.

- Je reprends. Imaginez... Il fait tard le soir, les six amis sont respectivement chez eux pour la soirée, leurs parents ne sont pas là, ils sont seuls. On serait d'abord chez une des filles, elle entend un bruit suspect a l'étage, elle monte, la fenêtre est ouverte mais il n'y a rien, quand elle redescend la porte est ouverte et des pas de boue traverse le salon jusqu'à la cuisine. Sur le comptoir, un couteau de cuisine et un petit mot du genre "tu veux jouer ?", et enfaite bah elle va dire a ses amis qu'elle fait une petite fête a l'usine. Ils vont tous venir et elle va les enfermer au sous-sol, ou un jeu les attend. Chaque ami aura son épreuve, s'il échoue il doit se faire torturer par ses amis. Après cette nuit là, l'histoire se répète encore et encore.

- J'ai... J'ai vraiment peur là...
- C'est qu'une histoire, rassurai-je Emma.

Les garçons approuvèrent l'idée mais nous étions tous d'accord pour dire qu'il faut modifier certains points, améliorer etc. afin de rendre l'histoire plus crédible, plus vrai. On décida donc de partir sur une base de l'intrigue comme ça mais qu'on changerait pas mal de choses. J'étais heureuse qu'on est pris mon idée, j'étais vraiment à fond dans ce projet !

La sonnerie marquant la fin de la matinée retentit. C'était passé très vite et mon ventre gargouillait. Je proposai à mes amis d'aller manger ce que tous acceptèrent. On se dirigeait vers la cafétéria tranquillement lorsque Mathis m'appela. Mathis, c'était mon copain, enfin non, mon ex-copain, on avait rompu quand j'avais appris qu'il y a un an, au début de notre relation, il avait fais des choses pas très catholiques avec une fille en camp de vacances. Cette fille, c'était Alice, une fille aux cheveux blond roux, petite et menue, qui était venue tout m'avouer le premier jour de la rentrée, sympa comme début d'année. Bien sûr, j'avais encore des sentiments pour lui, mais je ne me sentais pas prête à me remettre avec lui, même si il faisait toutes sortes de gestes mignons pour me récupérer.

Je m'approchai de lui doucement, il me regarda droit dans les yeux ce qui me déstabilisai.

- Tu veux me parler ? Dis-je sur un ton presque froid.
- Oui...

Il semblait nerveux et jouait avec ses doigts, je lui fis un léger sourire pour l'encourager à continuer.

- Enfaite... Est-ce que tu voudrais bien venir chez moi après les cours, depuis la rentrée, j'ai fait pleins de petits actes pour te prouver que je regrettais mais le fond du problème est qu'on a jamais vraiment parlé, crevé l'abcès. Alors je te propose de venir pour qu'on puisse parler..

- Je ne sais pas Mathis...

Il me regarda de ses yeux bleus suppliants.

- S'il te plait Juliette.
- Bon... C'est d'accord, on s'attend à la sortie.

Il me fit un sourire franc et s'en alla pendant que je restai planté là, à me demander comment se passerait cette discussion. Yuna arriva.

- Tu viens ?
- Oui oui c'est bon.
- Est-ce que tout va bien ?
- Oui super, lui souriai-je nerveusement.

Elle ne sembla pas convaincue par ma réponse mais décida de ne rien dire de plus. On rejoignit les autres et s'installa à notre table. Je n'avais pas vraiment faim.

Quarante minutes plus tard, les cours reprenaient. J'étais impatiente de découvrir qui se joindrait à nous pour le projet. On s'installa à nos places, les élèves firent leur entrées, tout le monde les dévisageait. Je reconnus quelqu'un, Enzo.