Mathis s'engagea dans mon allée, il conduisait si lentement et j'étais si pressée que l'anxiété me coupa la respiration plus d'une fois. Je vis ma maison au bout du chemin, j'étais partagée entre l'envie de lire le mot et celui de faire demi-tour et ne jamais revenir. Mathis s'arrêta devant mon portail blanc, il était trop tard pour abandonner.
- On parlera la prochaine fois... Me dit-il d'une petite voix.
- Je... Je suis désolée, bégayai-je stressée.Il partit et je me retrouvai seule dehors, en pleine réflexion. Je décidai enfin d'ouvrir le battant du portillon et entrai dans ma maison. Mon frère regardait la télévision et ne m'adressa pas une regard. Je m'aventurai donc dans le couloir menant à ma chambre. Je me plantai soudain devant ma porte, à l'écoute du moindre bruit suspect. Ce n'était qu'une lettre après tout. Je pris mon courage entre mes mains et m'élançai dans la pièce. Je pris fermement la lettre qui était posé sur mon bureau dans ma main droite et la lu automatiquement.
Je me crispai d'abord, incapable de dire quoi que ce soit tant une peur qui m'était inconnue prenait possession de moi. Chaque mot me faisait trembler. Je n'avais plus aucune émotion dans mon visage, je ne su comment réagir suite à ça.
Je relu la lettre afin de m'assurer que ce n'était pas un cauchemar.
J'aime bien les films d'horreurs moi aussi, mais je préfère quand ils sont réels.
On va bien s'amuser tout les deux,
À demain.Ce n'étais donc pas un cauchemar, un malade mental nous espionnait et voulait s'amuser avec moi !
Devais-je prévenir mes parents ? La police ? Mon frère ou mes amis ?
Je ne fis rien. Et pendant tout le reste de la soirée, je restai camouflée dans mon lit, aux aguets.J'ouvris les yeux après une courte nuit et ne bougeai pas. Une tonne de questions se bousculaient à propos de la veille.
Je fis ma petite routine du matin, mais étrangement, tout me paraissait suspect. Mon téléphone vibra ce qui me fit sursauter par surprise, c'était Yuna pour le covoiturage.
Ellipse du trajet jusqu'en cours
- Cette nuit j'ai beaucoup réfléchi, nous allons enlever la scène avec les murs et nous partager en deux groupes. Bastien, Juliette, Thomas et Lucas à l'usine et nous autres ici. Je vous explique la scène tout de suite après, Thomas tu n'oublieras pas la caméra comme souvent bien entendu, ordonna Ben avec une pointe d'humour.
Les deux premières heures furent consacrées aux explications de Ben, à la mise en place des scènes et au montage. Ce n'est qu'à la pause que la lettre me revint en tête, je ne savais toujours pas si je devais en parler, peut-être que c'était simplement une menace. Je restai dans mon coin le plus possible quand vint le moment de nous séparer et de se rendre à l'usine.
Une fois arrivés à notre lieu de tournage, chacun mit du sien pour décharger la voiture, nous faisions tous attention à suivre les instructions de Ben comme il faut.
- Je vais voir ce qu'on peut faire pour la porte au sous-sol, proposai-je.
- Non laisse je vais m'en occuper, affirma Lucas ce à quoi il ajouta, tu veux venir ou pas Bastien ?
Bastien fit oui de la tête, il ne parlait vraiment jamais ce garçon. ils partirent tous deux pendant que je finis de décharger le matériel avec Thomas.
Il entama une discussion.- T'es distante avec le groupe depuis ce matin, ça va ?
- Ouai t'inquiète je suis juste fatigué, menti-je.
- Si tu as un problème tu sais qu'on est avant tout tes amis, même si Ben peut être stricte tu sais qu'il nous aime tous aussi.
- Oui, répondis-je simplement.Il ne me posa pas plus de questions et nous allâmes rejoindre Bastien et Lucas. Nous étions à peine partit que Thomas s'exclama et me fit sursauté.
- MERDE LA CAMERA !
- Tu m'a fais peur t'es fou ! Elle est où ?
- Dans la voiture je crois, je cours la chercher et je vous rejoins !Aussitôt ces paroles prononcées, il partit à vive allure. Désormais seule dans cette usine désaffectée, je ne me sentis pas rassurée. J'appelai alors les garçons.
- Heho Lucas, Bastien ? Vous êtes par là ?
Pas de réponse. Je fis une nouvelle tentative tandis que les couloirs devenaient de plus en plus sombres et étroits.
- Les mecs c'est par où le sous-sol, réponder sérieux !
Je commençai à m'énerver, prise d'angoisse et de peur, j'accélérai inconsciemment la marche. Je tournai la tête de droite à gauche, j'avais comme l'impression d'être suivi, mais je ne vis personne, il n'y avait rien derrière moi, ce qui était encore plus inquiétant. Devenais-je folle ? Je ne savais plus. Peu à peu, je m'enfonçai dans les couloirs encore inexplorés et je ne savais comment faire demi-tour, je semblai être prise dans un labyrinthe sans aucune sortie. Juste des murs sales et une infinité de noirceur autour de moi. Je tentai de me rassurer sans succès quand par surprise, je tombais nez à nez avec la porte du sous-sol. Je fus au début rassurer mais la crainte revint dès lorsque je me rendis compte qu'il n'y avais ni Lucas, ni Bastien.
J'hurlai leur prénom sans réponse. Je mis ma main sur la poignée de la porte, prête à l'ouvrir. Ma dernière chance de sortir de ce couloir atroce, ma chance de trouver peut-être une autre sortie, ma chance de me retrouver. Je me sentais si perdu, cet endroit était si peu sécurisant...
Une vague de chaleur me submergea. J'essuyai quelques gouttes de sueur sur mon front et me grattai la nuque. Mon dos tout entier me démangea à présent à cause de la transpiration. J'étais trempée et je n'en finissais plus. Et si pire m'attendais derrière la porte ? Non, impossible, le pire est de rester ici, il fallait que je parte. Je baissai la poignée quand une pensée me revint.
Cette porte menant au sous-sol, on avait dit la dernière fois qu'elle était fermé et qu'on n'avait pu l'ouvrir. Tout espoir se dissipèrent tout à coup, cette porte était verrouillée. J'allais donc rester coincée dans ce couloir oppressant, paralysée par la peur. Ma main moite tenant la poignée tremblait. Je l'enlevai doucement lorsque que des grincements suivi de pas se firent entendre. Ils vinrent dans ma direction. Je ne pu rester là sans rien faire. Prise d'un élan de survie, j'attrapai la poignée et la baissai violemment. La porte s'ouvrit dans un bruit effroyable et je la refermai derrière moi avec toute la force que j'avais. Je m'adossai dos à celle-ci, les yeux fermés, et me laissai glisser le long sans réalisé tout de suite que la porte s'était bien ouverte.
Quand j'ouvris les yeux une ou deux minutes après, mon sang s'arrêta de circuler, mes neurones cessèrent de fonctionner, mes jambes ne me portèrent plus. Je clignai des paupières ne sachant quoi faire face à ça. La peur ne me quitta pas.
- Aide-moi Juliette, entendis-je suffisamment fort pour me glacer le sang.
Prise de stupeur, je lâchai un cri inaudible, peut-être le dernier.
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Just a movie. #justwriteit #horreur
HorrorC'était pourtant simple de base. Mes amis et moi participions à un concour de films pour réalisateurs/acteurs amateurs. Chaque année un thème différent, pour nous c'était le thème de l'horreur. Comme je l'ai dit, c'était pourtant simple de base. Seu...