Chapitre VII : Folies.

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J'ouvris un œil, puis l'autre, et m'affolai. Je ne me trouvais pas dans la même pièce que la dernière fois que j'avais fermé les yeux. La pièce était petite avec seulement une porte en métal. J'allai vers celle-ci tout en faisant attention à ce qu'aucun piège ou quoi que ce soit d'autres ne se déclenche. J'entendis un bruit et sursautai.

- Qui est là ?!

Personne ne répondit. Puis un autre bruit ce fit entendre, suivit d'un autre, puis encore un autre, jusqu'à ce que ça devienne la cacophonie.

- Stop arrêtez tout ce bruit pitié !

Je m'effondrai au sol et me bouchai les oreilles, un grésillement vint faire son apparition. Je frappai mes pieds contre les murs mais le bruit ne s'arrêtait pas. J'allais devenir incontrôlable si tout cela ne se terminait pas. Le bruit s'intensifia, puis des cris hurlèrent dans ma tête, je ne pouvais faire taire quoi que ce soit. Je me frappai la tête contre le mur de pierre, de plus en plus fort, une goûte de sang coula le long de mon front puis atterrit sur mon nez. Je continuai, d'autres goûtes de sang s'ensuivirent glissant jusqu'à mes lèvres gercées. De l'eau, je n'avais pas bu depuis si longtemps. Il me fallait de l'eau, j'avais soif, quelque chose à boire. Je me remis a cogner ma tête contre le mur ; je ne ressentis même plus la douleur. Le peu de sang coulant sur mes lèvres asséchées me donna envie. Je glissai ma langue sur mes lèvres et léchai le sang qui si trouvait. Étonnement ce n'était pas mauvais, j'avais si soif que j'aurais pu tout boire. Mais comme une drogue, j'en voulu plus. Plus, plus, encore plus ! Je retapai ma tête sur un rythme régulier, puis j'accélérai la cadence, je devenais folle et le peu de raison qu'il me restait ne m'en empêchait pas. J'hurlai soudain, un cri d'horreur, un cri de souffrance et de désespoir. Je n'en pouvais plus. J'étais en sueur, j'avais très chaud, j'étais toujours assoiffée, affamée. Ma seule idée en tête était de mourir, quitter cet endroit à jamais. Je sentis alors tout près de moi une force, une force inexplicable. Elle m'ordonna de continuer à m'ouvrir la tête, d'y aller beaucoup plus fort, elle m'ordonna de me tuer. Je l'écoutai alors et me remis à me frapper de plus bel. Quelque chose, ou peut-être quelqu'un, m'aida à me cogner d'avantage. Je fus tout à coup projeter en arrière puis retombai lourdement au sol, j'étais presque inconsciente. J'allais sombrer je le sentais. Ma peau commença à me brûler, la force dont je ne connaissais l'origine était tout proche, je le savais. C'était comme une force démoniaque. Mais où était ma raison ? Il y avait bien longtemps qu'elle m'avait abandonnée. J'eu l'impression de m'enflammer, de brûler vivante, puis une sensation étrange me montai à la tête, j'eu comme l'impression de me faire emporter, je fermai les yeux et priai pour me réveiller. Je sentis mon corps tout entier flotter, retomber, puis flotter à nouveau. Je m'embrassai, me fit aspirer. Je ne songeai qu'à sortir de se cauchemar, me réveiller. Je fus soulever et le démon s'apprêta à prendre possession de mon être. J'hurlai pour qu'on me vienne en aide mais personne de vint.

- A l'aide !!! Aidez-moi !!! AIDEZ-MOIIII !!!!
- Chuuut chuut doucement, calme toi, respire....
- Non au secouuuurs !!!!
- Ouvre les yeux Juliette, ouvre les yeux c'est juste moi, regarde ! Respire.

J'ouvris les yeux. Au dessus de moi se tenait un homme brun, je ne pus reconnaître la personne à cause de la lumière au dessus de sa tête qui m'éblouissait.

- Je vois mal, qui sait ? Qu'est ce qui se passe ?? dis-je en plissant les yeux.
- C'est moi, Enzo...
- Enzooo ?!

J'écarquillai les yeux de surprise, que faisait-il ici ? La dernière fois on ne s'était pas très bien parlé et je l'avais évité durant tout le projet pour le film.

- Tu fous quoi ici ?!
- Tu étais en train d'hurler de t'aider quand je suis rentré par cette petite porte métallique, j'essayais de te calmer, tu semblais très mal, on aurait dit que tu rêvais mais que c'était plutôt un cauchemar.

Une porte métallique il avait dit ? Comme dans mon rêve ?
Je me redressai. J'étais dans cette petite pièce, avec cette porte là...
Je touchai mes lèvres, elles étaient gercées et avais un coup particulier lorsque je les léchai. Je passai ensuite ma main sur mon front et sentis une plaie. Je mis un doigt sur celle-ci, c'était du sang et il était assez récent. J'avais dû alors m'évanouir après mettre cogner la tête à plusieurs reprises. Enzo me fixait attentivement.

- Tout va bien ?
- Oui oui, j'ai sûrement perdu la tête avec tout les évènements, je me suis cognée puis évanouie rien de grave.

En réalité, j'étais très soulager qu'aucune force démoniaque ou qui que ce soit ne m'ai possédée ou autre chose. Tout ça faisait parti de mon cauchemar...

- Tu peux te lever ? Me demanda-t-il gentiment.
- Bien sûr attends. Lui souri-je. Je n'avais pas souris depuis si longtemps...

J'essayai de me relever en prenant appuie sur Enzo mais je manquai de de retomber en arrière. Je n'avais plus de forces. Heureusement, Enzo me rattrapa par mes bras, ce qui me valut un cri de douleur.

- Je t'ai serré trop fort ? S'inquiéta-il.
- Non, je sais pas, j'ai juste des douleurs un peu partout.
- Je vais regarder attends.

Il me retira ma veste et fis un léger pas en arrière à la vue de mon bras. Je le regardais à mon tour.

- Oh mon dieu c'est quoi ça ??! Hurlai-je comme à mon habitude.

Il s'approcha de moi et rafla ma peau du bout du doigt. Je retissai, ça me faisait mal.

- C'est des brûlures, m'affirma-t-il.
- Non c'est pas possible, tu en sûr ? L'interrogeai-je.
- Ah oui ! C'est des brûles j'en suis sûr. Comment tu as eu ça ?
- Je... Je... Je ne s...

Je me coupai dans ma réponse. Les brûlures, ça me rappelait quelque chose... Le démon. Le démon. Le démon ! Dans mon cauchemar, j'avais l'impression de brûler !

- Il faut qu'on regarde si j'en ai ailleurs ! Dis-je comme si je venais de faire une découverte.

Je retirai mon tee-shirt et les yeux d'Enzo se rivèrent aussitôt sur moi.

- T'as fini ? Ri-je.
- Oh euh oui pardon... Tu es très jolie...
- Ah ben merci ..., rougi-je, mais ce n'est pas vraiment le moment tu vois.
- Oui pardon ! Je vais voir dans ton dos.

Je me tournai et il regarda mon dos. Il passa ses mains froides le long de ma colonne vertébrale, je frémis.

- Tu as mal ? Pourtant ici il n'y a pas de brûlure. Me demanda-t-il.
- Euh non non !
- Mais tu as frémis ?
- Rohh oui je sais désolée ! Répondis-je embarrassée.

J'avais frémis au contact de sa main sur mon dos et il le savait très bien, il en jouait.

- Tu n'as rien dans le dos, tes jambes ?
- Ça va pas faire bizarre si j'enlève mon pantalon aussi ? Ri-je à pleins poumon.

Il rigola à son tour et se mis dos à moi.

- Je ne regarde pas, vois juste si tu en a puis tu te rhabilles.
- D'accord, merci.

J'ôtai mon jean et regardai mes jambes.

- Enzo... Je crois qu'il y a un problème...

Just a movie. #justwriteit #horreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant