Un bourdonnement dans mes oreilles me réveilla. J'ouvris les yeux et m'aperçus que deux corps gisaient à mes cotés. M'étais-je réellement endormi près d'elles ? Une vision de dégoût me revint lorsque je me rappelai la veille. La veille ? Mais que dis-je ? Je ne sais même plus quel jour nous sommes, si j'ai dormi une ou sept heures et pire encore, si ça fait deux jours ou deux semaines que je suis coincée ici. Ma famille était-elle à ma recherche ? Et mes amis, au lycée, mon professeur, quelqu'un ? Trop de questions sans réponses se bousculaient dans ma tête et chacune d'elles tourmentait mon esprit. Je me relevai difficilement et tournoyai sur moi-même afin d'évaluer le lieu où j'étais à nouveau. Je fermai les yeux un instant, et quand je les rouvris, une ombre imposante se dessinait au fond de la salle. Je reconnus l'homme au visage blanc lorsque qu'il s'approcha de moi. Il mit en marche sa tronçonneuse tout en faisant des pas régulier dans ma direction. Automatiquement, je reculai, jusqu'à ce que je sois coincée contre le mur froid. Mon corps se figea, lui, avança continuellement. Il se rapprochait à vue d'œil et ma peur me paralysait toujours, je n'avais aucun échappatoire. Allais-je mourir ?
Il se posta devant moi et arrêta sa machine bruyante. Un souffle invisible s'échappa de son visage vide. Nous restâmes un moment comme ça, lui à analyser chacun de mes mouvement et moi, à contempler la chose qui se trouvait face à moi. Comment pouvais-t-on ne pas avoir de visage ? Cette question demeurait en moi. Je me demandai aussi comment il respirait, il voyait, entendait. Et si... Il ne faisait rien de tout ça ? Je devenais folle, mes pensées toutes plus tordues les unes que les autres s'entrechoquaient plus fort à chaque instant.
Il activa soudain la tronçonneuse et fit un pas en arrière avant de la rapprocher de mes jambes. Je fus effrayée et même si j'essayai de ne pas le faire paraître, mon front en sueur, mes mains moites et mon corps tremblant traduisirent le contraire. Il remonta sa machine au niveau de mes bras, les frôlant, puis s'arrêta à mon coup. Je sursautai. Un rire sourd se fit entendre, un rire inaudible mais que je réussis à comprendre à la façon dont j'avais agit. L'homme neutre ou bien le psychopathe fou devait se languir de voir ma peur, et chaque sursaut, chaque crainte à leur égard était comme le sang que boit un vampire. Je me dis alors que je devais les déstabiliser, mon cerveau ne fit qu'un tour.
- Nan mais t'es sérieux là ? Tu me menaces avec une tronçonneuse ? Je sais très bien que tu ne vas pas me découper la tête, sinon le jeu est terminé et ce n'est plus drôle, ri-je lourdement.
L'homme semi-humain pencha la tête à droite. Je ne pus savoir l'expression de son visage étant donné qu'il en avait pas, mais je fus prête à parier qu'il était en colère. Je continuai alors.
- Nan mais c'est vrai quoi ! Je vous pensais quand même plus intelligents que ça... Ok vous les avez tués, mais moi me tuer ? Nooon, vous ne le ferez pas. Je suis plus forte que ça, détrompez-vous.
La chose cessa de faire tourner la tronçonneuse tout en gardant la tête sur le coté. Je crus même voir ses yeux de marbre me fixés intensément. Je ne me laissai tout de même pas abattre. Je m'avançai en fixant l'homme de noir et lui saisis sa tronçonneuse. Il ne protesta pas. Je l'allumai.
- Beau bijou... Tu crois que je peux te découper avec ça ?
Il remit sa tête droite, ce que je pris comme un signe de provocation. D'un geste court, précis et rapide, j'abattus la machine sur lui. Il s'écroula au sol tandis que je m'acharnai sur lui, découpant d'abord ses jambes, ses bras, son torse, et pour finir sa tête. Le sang me gicla à la figure et ses tripes ressortirent de son ventre mais je pris ça comme une vengeance. Je continuai donc jusqu'à ne plus pouvoir. Seulement, tout cela me parus trop facile... Il y avait une chose qui clochait... Je donnai un coup de pied dans la carcasse morte de l'individu et remarquai que quelque chose avait bouger. Je m'accroupis près du visage blanc et ouvris de grand yeux quand je m'aperçus que ce n'étais qu'un masque. Étonnée mais impatiente de savoir qui était la personne me menaçant ainsi, je soulevai délicatement le masque. Je découvris enfin son visage après quelques secondes de suspens intense.
Je restai bloquer.- Ca... Ca... Camille... Camille ? Non Non, c'est impossible non... Réveille toi Camille, allez réveille toi ! Bouge ! Fais quelque chose ! BORDEL CAMILLE DEBOUT !!!
Je la secouai dans tout les sens, lui criant dessus, la priant de se relever. Mon téléphone, mon maudit téléphone, sonna.
- A... Allo ? Répondis-je à l'appel en sanglotant.
- J'ai toujours une longueur d'avance sur toi ma pauvre petite Juliette. Camille avait un sédatif qui l'a mettait sous mon contrôle, elle ne pouvait pas crier pour que tu arrêtes, simplement ressentir la torture de ton acharnement. C'était si simple de te faire croire que tu étais toute puissante alors qu'en réalité tu étais faible. Si simple... J'en ai le sourire rien que d'y repenser, pas toi ? Enfin bref, tout ça pour dire que ça commence à faire beaucoup de corps, d'amis en plus. Et puis... Tu as fait tout le travail, c'est toi qui les as tués. J'ai une bonne nouvelle pour toi, tu as de la visite dans moins d'une heure, sois présentable. Bisous, petite meurtrière.Le bip sonore indiquant la fin de la conversation se fit entendre. Je me laissai glisser au sol, et m'endormi doucement. Je m'endormis d'épuisement, de frustration, de haine... J'étais si fatiguée d'avoir autant pleuré...
J'étais donc une meurtrière ? J'avais tué mes amis... Comment avais-je pu faire ça ? Je devais mourir pour ça ! Je n'étais qu'une minable petite meurtrière. Bastien était mort sans que je ne puisse rien faire puis je n'avais pas réussis à sauver Lucas... Yuna et Emma... Si j'avais tiré elles seraient encore vivantes, le pistolet était à blanc putain ! Elles sont toutes les deux mortes par ma faute, je les ai tués... Et Camille, cette pauvre Camille... Elle était si douce, si gentille, comment ai-je pu la massacrer à coup de tronçonneuse ? Elle avait dû tellement souffrir mon dieu... Je l'ai tué ! Je l'ai démembré alors qu'elle était en vie puis je l'ai achevé ! Je suis un monstre ! Je suis... Je suis une meurtrière...
Ces mots résonnèrent dans ma tête interminablement avant de s'y ancrer pour toujours. J'ai tué mes amis...
Je suis une meurtrière....
Je suis une meurtrière...
Je suis une meurtrière...
Je suis une meurtrière...
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Just a movie. #justwriteit #horreur
HorrorC'était pourtant simple de base. Mes amis et moi participions à un concour de films pour réalisateurs/acteurs amateurs. Chaque année un thème différent, pour nous c'était le thème de l'horreur. Comme je l'ai dit, c'était pourtant simple de base. Seu...