Les Adieux

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La porte se referme sur nous. Nous avalant complètement. Je me retrouve dans le noir total. Cette obscurité me fait tellement de bien. Mais je ne m'autorise à réfléchir à ce qui m'arrive.

Ludi se mouve vers moi mais je ne veux la toucher. J'interpose mon bras entre elle et moi. Son visage se déforme devant ce refus. Elle me murmure des excuses et puis s'en va.

J'attend quelques instants ne sachant que faire.
Ainsi j'ai été choisi pour participer à The REWARD. Comment est ce possible? Je n'ai pourtant rien d'une princesse?
Pour me conforter dans mon opinion je m'approcher d'une fenêtre pour apercevoir mon reflet.

Je ressemble à un lapin pris dans les phares d'un voiture. Mes yeux sont encore exorbités. Je n'ai même pas pris la peine de coiffer mes cheveux et ceux ci ressemble à une véritable crinière de fauve. Mes lèvres et mon nez sont rouges du au changement de température. Les seules choses d'un peu potable en moi sont ma morphologie et mes yeux. Mes yeux d'un vert étincelant me donne un air rusé et que j'espère avoir gardé face aux caméras. Ils sont légèrement en amande ce qui m'étire le visage. Néanmoins je remarque alors que j'ai les larmes aux yeux. Heureusement que je n'ai pas pleurer.
Je suis assez grande, stagnant vers le 1 m 75 et mince. Aucun kilo ne transparaît sous ma tenue obligatoire. On devine des bras fins et des jambes fines. Mes épaules ne sont pas trop musclées et tombent légèrement ce qui permet à ma chemise blanche de ne pas être trop près de ma poitrine. J'ai horreur de celle ci encore plus que tout autre chose. Elle ressemble à celle d'une gamine de 10 ans.

Je sens un fou rire me prendre. Il est incontrôlable. C'est un fou rire de soulagement. Qui voudrait pour princesse quelqu'un comme moi, une sauvageonne d'une province des plus pauvres. Le prince ne voudra absolument pas de moi et me renverra bien vite ici. Ce ne sera qu'une question de quelques heures pour que ce malheureux problème soit résolu.

Je suis en train d'essayer des larmes d'un revers de main  quand je suis bombardée de lumière. Je fais un pas en arrière essayant de me protéger de cette agression. Des journalistes sont juste derrière la vitre. Je ne sais pas ce qui prend mais je sens le coin de mes lèvres se remontées et un prémisse de sourire apparaître.

"Mademoiselle veuillez me suivre s'il vous plait."
Je me retourne et découvre un Commun d'une cinquante d'année. Celui ci à un visage fermé et inexpressif. Un parfait Commun faisant appliquer à la lettre les règles de la Communauté.

Je jette un dernier coup d'œil aux journalistes et fait un signe de la main comme une promesse. Je suit alors le Commun. Nous traversons le sas d'entrée au pas de course et arrivons dans le salon. Je suis agréablement surprise de constater que la Matrone et Hélia sont assis un canapé. Un autre Commun est avec eux. Il me fait signe de m'asseoir. Je me dirige vers le canapé de et me glisse entre la Matrone et Hélia. En même temps, ils me prennent chacun une main, vaine tentative pour me rassurer.

Le Commun qui est venu me chercher s'assoit lui aussi. Je remarque une reliure posée sur notre petite table basse toute défoncée. Il sort une liasse de papier ainsi que des images que je n'arrive pas a distinguer.

"Élise Newtard ?? Me questions t'il.

J'acquiesce par un hochement de tête. Même si je suis orpheline j'ai un nom de famille. J'ai pu le choisir à mes 16 ans et j'en était plus fière mais en l'entendant prononcer dans la bouche de ce Commun je pense revenir sur mon ressenti. Il le prononce d'une façon sèche et impersonnelle.

" Yeux verts ?1 m 75? Cheveux châtains à tendance ondulés? Trois grains de beauté sur la joue? Un sur le globe de l'oreille de droite? Des tâches de rousseur visibles sur les pommettes?"

Je suis choquée. Ils semblent connaître tout de moi. Toutes caractéristiques physique du moins. Je le regarde fixement. Comme savent ils tout ça? M'ont ils repérer depuis longtemps? Me surveillent ils depuis toujours?

The REWARDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant