Teenager's Love

CHAPITRE 35

Harry m'ouvre la porte de la limousine qui va nous conduire à l'aéroport. Au premier abord, je suis surprise de voir une limousine qui nous attend, mais je me souviens assez vite, qu'Harry est célèbre, lui aussi. Décidément, je n'aurais jamais autant fait de trajets en limousine en une journée, moi qui pensais que je ne verrais jamais l'intérieur d'une voiture pareille. Le trajet se fait en silence, j'ai ma rose blanche dans la main, et je commence à avoir quelques douleurs au ventre, mais je ne dis rien en espérant que ça me passe. Une fois à l'aéroport, Harry dit au revoir à son chauffeur, celui qui nous a conduits jusqu'ici, James à ce que j'ai compris ... Et il nous emmène vers l'aéroport. Quand Harry se dirige vers le comptoir pour faire enregistrer nos billets, je lui dis que je préfère passer aux toilettes avant notre décollage. Une fois sortie des toilettes, je comprends pourquoi j'ai mal au ventre, il fallait que j'aie mes règles avant de partir à Paris ... Génial. Tout simplement, génial. Malgré ça, je prends rapidement un cachet contre la douleur juste avant de monter dans l'avion. Harry me propose la place côté hublot, et je l'accepte volontiers, toujours ma rose à la main. C'est après que l'avion ait décollé qu'Harry m'adresse la parole :

-Tu sais Lacy, on devra jouer au petit couple, dès que l'on sortira de cet avion.

-Oui, je m'en doutais. 

J'essaye de lui sourire, vraiment. Mais je n'y arrive pas.

-Il va falloir que tu viennes avec moi dans les studios, et dans les interviews, si ça ne te gêne pas.

Si ça ne me gêne pas ? Parce que j'ai le choix ? Si j'avais eu le choix, je ne serais pas à bord de cet avion, à cette heure-ci.

-Quoi ? Moi sur le plateau avec toi ? C'est mort.

Si j'ai le choix, alors c'est clair et net, que je ne viendrai pas avec lui sur les plateaux.

-Non. Tu resteras en coulisses, mais il faut que l'on nous voie ensemble.

-Oh ... Oui d'accord.

Ça m'étonne qu'Harry ne bronche pas le fait que je ne veuille pas aller sur les plateaux avec lui. Il a l'air plutôt compréhensif, ce qui me déconcerte un peu.

-Je vais dormir, on devra affronter pas mal de fans et de paparazzis en sortant.

Il me sourit avant de s'endormir en quelques secondes. J'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles, et fais tourner un album de The Fray, avant de me tourner vers le hublot, serrant ma rose entre mes mains, tout en m'endormant à mon tour.

Il est neuf heures du soir quand nous arrivons à Paris. Harry et moi. Nous nous sommes réveillés en même temps, et l'album de The Fray avait cessé de tourner, sans doute depuis un moment. Harry a faim, et moi aussi, il me promet de nous faire apporter à manger quand nous serons à l'hôtel. Nous descendons de l'avion, et sans grande surprise, c'est une trentaine de journalistes, qui nous attendent. Je suis un peu perdue à la vue de tous ces gens qui ont les yeux rivés sur moi, et je ne bouge pas. Harry me surprend en me prenant la main et en me guidant avec lui, traversant la foule de journalistes et en évitant les questions qui reviennent souvent :

"Qui est cette jeune femme ?"

"Est-ce votre petite amie ?"

"Lacy, êtes-vous avec Ross ou avec Harry ?"

"Sortez-vous avec Harry juste pour rendre jaloux Ross ?"

"Déménagez-vous ici avec elle ?"

Nous arrivons tant bien que mal à l'hôtel, nous y sommes conduits par un chauffeur privé, ce qui ne devrait pas m'étonner, et pourtant. Une fois dans l'hôtel, une femme bien habillée vient vers nous, elle nous parle en anglais et nous fait comprendre qu'elle nous traduira tout ce qu'on a besoin de savoir. C'est sûrement une traductrice qu'Harry a embauchée. Elle commence à expliquer à la réception que nous avons réservé et que nous aimerions monter dans notre chambre. Quoi ? Bah oui, je comprends, je suis française, et je parle français couramment, ce que j'aurais dû préciser à Harry, ce qui lui aurait fait économiser le fait d'avoir à payer une traductrice mais bon. La réceptionniste nous indique notre chambre, enfin personnellement, j'appellerais plutôt ça un appartement. C'est une énorme suite. En entrant sur ma droite, se trouve une cuisine, elle doit faire quinze mètres carrés, je pense, elle est de couleur blanche et elle est très moderne. Elle donne également vue sur le salon, où se dispose un grand canapé blanc qui a l'air vraiment très confortable. Ça ne tiendrait qu'à moi, j'irais m'allonger pour me calmer. Mes maux de ventre reprennent, et j'ai vraiment mal, mais je ne fais rien paraître, enfin, j'essaye, du moins le temps que la traductrice nous montre l'intégralité de la chambre, qui ne contient malheureusement, qu'un seul lit deux places, mais je ne vais pas me plaindre. J'ignore si cette chaleureuse femme est au courant pour le contrat, dans le doute, je me tais. C'est le piano à queue dans un coin du salon qui me fait sourire, car ça me fait penser que même ici, je peux faire de la musique. Une fois la visite terminée, la jeune femme nous quitte en nous souhaitant une bonne nuit.