Un cobaye. Un cobaye rien de plus rien de moins. Je déteste le blanc, cette couleur omniprésente dans ma cellule et même dans cette asile de scientifiques fous ! Un jour ils me le paieront très chère de m'avoir privée de ma liberté, de mon innocence...
Je suis toujours enfermée dans cette chambre immaculée mais vide. Comme mon cœur qui a perdu toutes envies et sentiments. Les médecins disent que ma guérison prendra du temps, ils me répètent toujours ça comme des machines qui ne peuvent s'arrêter comme suspendu dans le temps. IL m'enferme dans cette pièce blanche depuis des années je ne sais comment le monde a grandi entre temps, dans mes rêves je m'imagine toujours un monde verdoyant et plein de vie. J'ai perdu ma mémoire jusqu'au jour de mon « éveil » je ne sais même plus comment je m'appelle, ni ma famille du moins si j'en ai une et si oui où est-elle et comment est-elle ? Bien sûr personne ne me répond car je n'ai vus personnes à part les « cyborgs » qui me font des examens plus que bizarre ces derniers temps. Ils me branchent à une machine gigantesque avec plein de fils et me posent un casque qui me projette dans un monde parallèle où je passe des épreuves éprouvantes et promettent inlassablement qu'après ça ils me laisseront sortir d'ici et que tout ça n'est qu'un teste. Mensonge, tous des menteurs. Ils arborent un masque parfait qui peut tromper n'importe quelles personnes sauf moi car je connais leur petit jeu, ils pensent que je suis inoffensive mais ils se trompent. Ils pensent que je suis fille naïve mais je n'ai pas flemmardé tout ce temps dans cette pièce blanche. Un jour je l'ai senti venir à moi, puissant, vivant, étrange mais éblouissant. Le pouvoir. Un jour viendra où je détruirais toutes ces illusions, ces personnes en blouses blanches les Cyborgs et tous ceux qui peuvent faire du mal. Je détruirais le mensonge et j'effacerais ce sourire qu'ils arborent tous en me voyant souffrir. Je ne suis pas seule, je sais qu'il y a d'autres personnes dans le même cas que moi ou presque. Ils disent que je suis différente et ils ne veulent pas me mélanger aux autres, ils pensent qu'il vaut mieux m'isoler pour être sûr que mon métabolisme ne change pas ou que je perturbe l'équilibre des « patients ». Ils osent les appeler « patients » alors qu'ils leurs infligent une douleur inhumaine, comme des bêtes en cage. J'entends leurs lamentations, leurs voix qui supplient d'arrêter ou de les achever. C'est insupportable j'ai beau me boucher les oreilles rien à faire je les entends quoi qu'il arrive, j'ai l'impression de souffrir avec eux de ne faire qu'un avec eux. Alors je souffre en silence dans ma chambre vide dans tous les sens du terme, j'ai alors l'impression que je suis un oiseau en cage, un oiseau qui ne peut plus voler, qui se lamente, désespère et pleure de chagrin. Des fois c'est comme si à la place d'être dans une pièce blanche et immaculée j'étais dans une pièce aussi sombre que les ténèbres et aussi glacial qu'une nuit d'hiver.
Le matin quand je me réveille je me dis que c'est un jour de plus à survivre, à affronter dans cet asile. Quand est ce que ce cauchemar prendra-t-il fin ? Cette question reste et restera éternellement dans mon esprit, comme si je m'accrochais au fil de l'espoir, ne dit-on pas que l'espoir fait vivre ? Mais y aurait-il une fin ? Telle est la vraie question. Le bruit de la porte immaculée de ma « chambre » déverrouillée me sortit de mes pensées pour attirer mon attention vers la personne qui venait d'entrer. Une personne ayant une taille imposante, des cheveux commençant à devenir grisonnant et des traits sévères se peignaient sur son visage inexpressif. Il tenait un bloc note remplit de chiffres et de noms scientifiques que je ne comprenais pas et que je ne comprendrais surement jamais, il regarda avec attention toutes les pages et une fois cette inspection fini il daigna tourner son visage vers moi avec une expression dédaigneuse dans ses yeux.
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-Alors jeune fille on se rebelle ? On ne veut pas passer les tests ? Alors que tu as un toit au-dessus de ta tête et de quoi manger ? Tu te crois en mesure de pouvoir discuter ? Tu n'es rien d'autre qu'un cobaye, un monstre rien de moins rien de plus.