Ne m'approche pas

Chapitre 10:

-Je choisis de vous tuer comme ça tout le monde est content moi la première ! Criais-je en me jetant toutes griffes dehors. Mais Adam s'interpose entre nous et bloque mon attaque et en un instant le mal de tête refait surface. Je prends ma tête entre mes mains en hurlant, c'est insoutenable.

-Je vais prendre ça pour un oui alors. Conclu-le Chapelier en époussetant sa veste digne d'un scientifique fou et remonte ses lunettes me regardant d'un air manipulateur. Il souffle, surement blasé pour une raison que j'ignore.

-Ah la dernière fois tu ne m'as pas laissé le temps de t'expliquer le pourquoi du comment de ta transformation mais comme tu n'as pas été gentille et bien je te laisse dans ta confusion et ta colère, sans savoir. C'est frustrant n'est ce pas, de rester dans l'ignorance ? Il se dirige sur ces mots vers la porte blindée quand il s'arrête un moment et sans se retourner continu son monologue:

- Adam, tu dois rester avec elle, 24h sur 24 et je veux que tu me fasses un rapport sur l'évolution du processus tous les jours, tu sais où me trouver de toute façon. L'intéressé hoche de la tête non sans montrer son mécontentement dans un grognement.

Le Chapelier continua sa route et traversa la porte métallique qui se referma dans un claquement sonore énorme. Le métal est mon point faible, je ne peux pas le toucher sinon ça me brulera la peau donc derrière chaque mur de cette pièce se cache une concentration massive de métal pour m'empêcher de m'échapper en détruisant les murs. Sinon ça ferait longtemps que je serais partis, aujourd'hui ça fait 3 ans jours pour jours que je suis enfermée ici, traitée comme du bétail. Ma sœur, Milianna, a une cascade de boucles dorées et des yeux bleus comme l'océan. Elle a 3 ans de moins que moi, j'ai toujours pris grand soin d'elle, elle a un corps très faible et elle reste donc la plupart du temps au lit. Ma sœur était au courant pour ma mutation et c'est bien la seule qui m'aie accepté comme je suis. Nos parents sont morts pendant la guerre, c'était donc la sœur de ma mère qui s'occupait de nous jusqu'à ce qu'elle apprenne pour ma transformation, et ont ne la revis plus jamais. Je me débrouillais toujours pour trouver de la nourriture pour ma sœur, nous habitions dans un petit hameau dans la forêt, personne n'osait y pénétrer car ils savaient que j'étais là, la mutante. Un jour j'entendis parler de ce fameux laboratoire tout en haut de la montagne qui soignait d'après les rumeurs toutes les maladies. J'en parla à Milianna d'en l'espoir qu'elle vienne avec moi en haut de la montagne mais elle ne voulait y aller, elle disait qu'elle avait fait un cauchemar dans lequel elle me voyait en train de crier autour de personne tout de blanc. Elle disait que c'était une prémonition. Je ne l'ai pas crue. Et j'en paye le prix. J'avais promis à Miliana de revenir vite avec les médecins mais ces scientifiques fous m'ont enfermés ici et ils ne m'ont plus jamais laissé sortir excepté pour passer les examens ou tests.

Elle me manque tellement, elle doit me haïr maintenant. Un liquide chaud roula sur mes joues et je me rendis compte que j'étais en train de pleurer. Je me mis en position fœtal en sanglotant, j'en ai marre, j'en peux plus.  J'aimerais tellement revoir sa bouille d'ange et sourire éclatant de joie.

Je lève la tête et me rend compte que Adam me fixe maintenant, l'air sérieux, impassible. Il fait son travail, donc me surveiller. Je tente de lui parler :

- T-Tu as d-de la famille t-toi aussi ? Dis-je d'une voix faible, entre mes sanglots.

Il acquiesce simplement et continu à me regarder dans les yeux. Je m'essuie les yeux du revers de ma tenue.

- Pourquoi tu fais tout ce qu'il te demande de faire ? Tu es fort tu pourrais partir d'ici, alors pourquoi ?

- Comme toi j'ai quelqu'un qui met chère enfermé ici et elle a un don ...trop puissant pour son corps alors elle est extrêmement faible. Ils ont dit qu'ils la guériraient si je faisais tout ce qu'ils voulaient. Alors j'ai accepté.

Nous laissons un blanc, perdu dans nos pensées, chacun en train de se souvenir d'une personne chère à nos yeux.