Chapitre 8.

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Je prends de l'assurance et le regarde malicieusement.

- Arrête de me regarder comme ça Xavier.

- Sinon quoi ? Demande-t-il en se levant.

- À toi de me le dire.

Il s'approche doucement de moi et viens placer ses mains sur la paillasse de façon à me bloquer entre celle-ci et lui, sans aucune échappatoire.

Oups.

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- Tu pues de la gueule, lui dis-je.

Il s'écarte violemment et me regard incertain.

- Oh putain !

- Stresse pas poulet je rigole.

- Ce que t'es drôle Apolline, me dit-il ironiquement.

Il se repositionna face à moi et caressa ma joue de sa grande main d'homme. Je ferme les yeux et enfonce ma tête dans son cou pour cacher la teinte rouge que prennent mes pommettes.

- On est pas en couple hein ?! lui demandais-je toujours la tête dans son cou.

Il se recula rapidement et me regarda avant de me répondre que non et qu'il devait y aller. Je ne comprend pas sa réaction. Il m'a embrassé, je ne l'ai pas repoussé et voilà ça s'arrête là. Je n'ai pas envie d'être en couple, lui non plus.

Après avoir rangé la cuisine je décide de monter prendre une douche. Je me déshabille, attache mes cheveux en un chignon mal fait et m'enferme dans la salle de bain. A peine j'avais allumé l'eau que j'entendis une personne tambouriner à la porte d'entrée.

- C'est qui ? Criais-je.

J'enroulais alors une serviette autours de mon corps glacé et descendis les escaliers. Les coups ne cessaient pas et je décidais d'ouvrir à cet imbécile.

- C'est qui à la fin ? dis-je en ouvrant violemment la porte.

Hugo.

Je referme instantanément la porte.

- Ouvre moi.

- Non.

- Si.

- Non je ne t'ouvrirai pas. Je ne veux plus jamais te voir, te parler, ni même t'entendre.

- Moi j'ai à te parler c'est important.

- Je reste sur ma position.

- Très bien Apo.

- Apolline, le corrigeais-je.

- Oui..Apolline. Très bien je resterai devant ta porte jusqu'à c'que tu l'ouvre. Et il fait très froid ce soir.

Je m'assis devant la porte et réfléchis à la situation. Il m'a blessé, il m'a fait du mal. J'ai changé à cause de lui et je ne veux pas redevenir celle que j'étais parce que monsieur se pointe ici, je sais très bien que mon masque ne tient pas bien longtemps devant lui.

- S'il-te-plait Apo..je veux dire Apolline.

Il se reprit ce qui me fait rire. Mais non, ce n'est pas drôle. Bon sang pourquoi est-ce que son attitude maladroite me fait rire. J'entrouvre la porte et regarde ce qu'il fait.

Il est assis dos à la porte, et est habillé d'un jean noir et de son incontestable veste en cuir.

- Entre, lui dis-je en allant dans le salon.

- Faut qu'on parle. me dit-il méchamment.

- J'avais compris ça oui.

- M'énerve pas plus que je ne le suis déjà. Putain j'aurais même pas dû venir !

- Mais dis moi à la fin j'ai pas ton temps.

- Xavier ? Xavier ? Tu es vraiment sérieuse ? Non mais j'y crois pas. Dis moi que c'est des conneries cette histoire. Dis moi que ce que l'on m'a dit est faux. Putain Romain, maintenant Xavier. Le prochain ce sera qui bon sang, tu vas prendre les mecs de tout le monde.

- Xavier n'est pas en couple et Romain ne l'était pas non plus.

- C'est pareil Apolline ! cria-t-il.

- Non c'est pas pareil, criais-je à mon tour, je ne suis pas une pute, un connasse de première.

- Si tu en es une.

Ses mots sont durs et tranchants, des larmes coulent sur mes joues mais je n'y fais pas attention. Je m'approche de lui rapidement et lui décolle une gifle monumentale.

Je courus à ma chambre et je l'entendis me suivre. Une fois enfermée dans ma chambre je m'habille parce que la serviette c'est dérangeant. Un short de pyjama et un t-shirt long.

- Quoi encore, lui dis-je en ouvrant la porte.

Il avance vers moi et me bloque sur mon lit. Lui à califourchon sur moi, et mes mains sur son torse.

- T'as la joue rouge.

- La faute à qui, répondit-il un sourire en coin.

Son sourire.

- À toi parce que je ne suis pas une traînée.

- Je suis désolé.

- Sincèrement ça donne quoi ?

- Je suis désolé putain. Tu veux quoi de plus.

- Mais je comprends rien moi, à la soirée tu m'as engueulé, tu m'as dit les pires choses. J'en pouvais plus. Ils se sont tous retournés contre moi à part Xavier. Et là tu reviens pour m'insulter, puis tu es gentil. Non j'y crois pas une seul seconde.

- Je te déteste vraiment tu sais.

J'eu un pincement au cœur en entendant cette phrase sortir de sa bouche.

- Moi aussi, lui crachais-je froidement.

Il se précipita dans mon cou pour y déposer des baisers. J'essayais de le repousser, mais je n'y arrivais pas. J'ai laissé tombé et me suis laisser faire.

- Tu me rends fou, chuchota-t-il au creux de mon oreille.

Des frissons me parcoururent. Il se dégagea de moi et sortit de la maison sans mot dire.

Je suis chamboulée. Je ne comprends rien. À si j'ai compris une chose, il a vu que ma carapace n'étais pas très solide. Il a vu qu'il me faisait de l'effet.

Il sait qu'il me rend vulnérable.

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Coucou,
Désolée de ne pas avoir écrit pendant un bout de temps mais je suis en internat et c'est plutôt compliqué de trouver le temps d'écrire.
Je suis maintenant en vacances alors c'est largement plus simple.
Bisous et n'oubliez pas de me dire ce que vous en pensez.
Des bisous.

Pari révélateur.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant