Chapitre 7.

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[Je me retourna et la regarda avec dégoût. Elle ? En elle la colère bouillonnait telle la lave d'un volcan en éruption.

- Oh que oui je vais lui expliquer et je te conseille par la même occasion d'ouvrir grand les oreilles.]

- Après toi Apolline, me dit froidement Emma.
On se lançait des regards noirs tandis que Xavier nous regardais avec interrogation.

- Tu sais la soirée où Romain m'a accompagné ?
- Oui je vois, me répondit-il.
- À cette soirée j'ai dansé avec Romain et celui-ci se collait à moi. Il m'a demandé si j'aimais Hugo et je lui ai répondu que non..
- C'est ça, marmonna Emma.
- Bref, dis-je en la regardant, donc je lui ai répondu négativement et il m'a embrassé dans le coup, puis on s'est embrassé. Alors non je ne l'ai pas repoussé, certes, mais ce n'est pas moi qui me suis jetée sur lui. Je suis désolée Emma si je t'ai fait de la peine, même si je t'ai déçu, je comprends ta réaction, mais ce que je ne comprends pas c'est que tu parles toujours à Romain comme s'il n'était responsable de rien.
- Espèce de traînée, s'emporte-t-elle.
- Mais putain c'est quand même pas moi qui me suis fait ça, lui dis-je en montrant les suçons sur mon coup, c'est ton merveilleux Romain qui a fait ça. IL m'a dragué, IL m'a embrassé mais c'est moi qui prend.. T'es vraiment conne ma parole ! C'est l'amour qui te rend aussi butée pour voir que ton fragile petit Romain n'est qu'un connard manipulateur ?
- Tu as vraiment changé Apolline. Avant tu ne te serais jamais permis de me parler comme ça, avec des insultes aussi fortes.
- Ouais j'ai changé et tu veux que je te dise, je suis bien heureuse d'avoir d'une part changé de personne mais aussi d'avoir changé d'amis. Ce que vous pouvez être bêtes.. Franchement vous me faites de la peine.

J'enfonça mon poing dans le mur avant de partir en furie. Je replace mon casque sur mes oreilles et me rends en classe.
Je m'assois à une place du fond et sors un carnet dans lequel j'écris des chansons.
Le professeur prend sa place au bureau situé devant le tableau blanc.

-

Les cours de la matinée sont terminés et je sors précipitamment de la salle de cours. Je marche pendant une bonne dizaine de minutes en écoutant les chansons des Ramones. J'arrive enfin à l'angle d'une ruelle délabrée. Je m'enfonce dans l'obscurité qui s'est installée ici et vais rejoindre une connaissance qui m'emmène à la rencontre d'un petit groupe de personne.

- Qu'est-ce qu'une parfaite petite fille fait ici ?
- Ça te regarde peut-être ? répondis-je du tac au tac.
- Ouh pardon tigresse. Il me fait son  plus beau sourire. Moi c'est Ashton, mais tout le monde m'appelle Ash.
- Ravie de te rencontrer, Ash, mais je suis pas là pour faire ami amie, t'en a de la bonne ?
- Reste tranquille la jolie tu n'aimerais pas avoir des problèmes à cause de moi je pense. Bien sûr que c'est d'la bonne j'suis pas un amateur moi.
- File moi ce que t'as, lui demandais-je.

Une fois mon achat terminé je retourne devant ce merveilleux lycée, qu'elle magnifique ironie dont je fais preuve.
Je m'assois sur un muret en pierre et sors de mon sac des feuilles à rouler, du tabac, un filtre et ce que j'ai acheté il y a un quart d'heure de cela, enfin bref je me roule un join quoi. Après la première taffe je change de musique pour écouter I follow you.
Xavier arrive, mais je n'ai pas envie de parler alors je décide de me comporter comme une enfant ridiculement capricieuse et je l'ignore. Mais mon petit jeu ne fonctionne même pas 5 minutes puisqu'il retire mon casque.

- Casse toi putain.
- Me parle pas sur ce ton Apo.
- Sinon quoi ?
- Je ne suis pas contre toi moi.
- C'est vrai ça ?
- Bien sûr. Je te connais assez pour savoir que même si tu ne l'as pas repoussé tu t'en veux.
- Merci.

"Merci" fut le seul mot qui puisse franchir les lèvres sèches au goût de tabat et d'herbe.
Je me réfugie dans ses bras pendant qu'il me caresse les cheveux et m'embrasse la tempe.

- J'ai changé Xavier.
- Je sais. Mais pourquoi ?
- J'en ai marre. Je ne supporte plus.
- Je comprends, je comprends.

On se regardait dans les yeux, il avait un sourire à tomber par terre, les fossettes creusées sur ses joues le rendait sexy et ses yeux vert foncés le rendait mystérieux.
Nous nous rapprochons et nos lèvres finissent par s'unirent pour danser un slow dans un mélange de menthe et de tabac. Xavier mordit ma lèvre inférieur pour être autorisé à un accès immédiat à ma langue. À bout de souffle nous séparons nos lèvres légèrement gonflées et collons notre front l'un contre l'autre pour enfin se regarder dans les yeux.

- T'embrasse plutôt pas mal.
Il rit à ma phrase et m'embrasse une nouvelle fois avant de me dire qu'il embrassait comme un dieu.
- Quel narcissique tu es mon dieu.
- Il t'a pas loupé ce con.
Je touche les suçons du bout des doigts, c'est vrai qu'ils font un peu mal, mais bon c'est largement supportable.
- Je te raccompagne Apo ?
- Avec plaisir.
- C'est mieux quand tu es polie comme ça.
Je lui lance mon plus gros regard noir avant de regarder devant moi. Il attrape ma main et m'embrasse le haut du crâne.
- T'énerve pas. Je ne te dis pas que je n'aime pas la nouvelle Apolline, juste que je préfère quand tu es polie. En plus tu es plus sexy comme ça.
- Comment ça comme ça ?
- Et bien, ta façon d'être, de paraître, d'agir, de t'habiller.. Enfin c'est un tout.
- Ah c'est gentil.
Je rougis à son commentaire et retire ma main de la sienne. On arrive enfin chez moi et je lui propose d'entrer,ce qu'il accepte. On se pose alors dans la cuisine après avoir retiré nos manteaux et nos chaussures pour être plus à l'aise.
- Tu as faim Xa' ?
- Un peu oui.
- Ok je te prépare quoi ? Des œufs ?
- Ouais super.
J'attrape une poêle, casse les œufs et attends que cela cuise. Je sens son regard sur moi alors je me retourne un sourire en coin. Mais lorsque je vois son regard que moi j'arrête de sourire et devient toute timide, le rouge me monte aux joues.

Reprends toi Apolline.

Je prends de l'assurance et le regarde malicieusement.
- Arrête de me regarder comme ça Xavier.
- Sinon quoi ? Demande-t-il en se levant.
- À toi de me le dire.
Il s'approche doucement de moi et viens placer ses mains sur la paillasse de façon à me bloquer entre celle-ci et lui, sans aucune échappatoire.

Oups.

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J'espère que ce chapitre vous aura plus.
Les commentaires sont les bienvenues comme toujours.
Bisous.

Pari révélateur.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant