Chapitre 9

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L'homme que j'avais embrassé la veille était silencieusement entré dans la pièce. Il me jeta un regard furtif, avant de rougir et baisser les yeux. Il se dirigea ensuite vers Zelvac qui lui souriait. Ce dernier déposa son téléphone sur la table et les deux amis commencèrent à parler, trop bas pour que je suis les entendre. Je me retournai donc vers Fukano, qui avait un sourire complice sur le visage.

« Il s'est passé quoi avec Léo ? » Sa question me prit légèrement au dépourvu.

« Heu... Comment tu as..? » Je ne pus finir ma phrase, car il me coupa.

« T'es joues sont rouges et tu avait un sourire niais sur le visage quand tu t'es retourné, alors c'est assez évident », ria-t-il.

Je baissai la tête, toujours avec un sourire sur le visage. Je ne pensais pas que c'était si évident que ça. Je sentis soudainement quelque chose sous mon menton, qui se trouvait à être la patte de Fuka. Il releva mon crâne et me fixa dans les yeux. « Tu sais que tu peux tout me dire, pas vrai ? »

Je hochai positivement la tête et prit une inspiration. Puis, je lui expliquai tout. Du baiser avec Frigiel, jusqu'à ce qui s'était passé le matin et en passant, bien évidemment, par la scène de la salle de bain avec Léo...

***

Pendant mon monologue, tout le monde s'était réveillé et se trouvait dans le salon et dans la cuisine, sauf Frigiel et Dortos, toujours au sol.

« Tu es sérieux ? », me questionna l'homme-animal devant moi. J'approuvai avant qu'il ne poursuive. « Haha ! Sacré Frigiel, il m'étonnera toujours. » Je le regardai, dans l'incompréhension la plus totale. « Hum, comment dire. En fait, on avait comme un défi lui et moi. En gros, c'était le premier qui réussissait à vous mettre ensemble toi et Léo. »

« Quoi ?! » Je me pus m'empêcher de crier, ce qui me valu un regard de la part de tout le monde.

« Hum... Y'en a qui veulent dormir ici ! Taisez-vous un peu... » Tout le monde commença à rigoler face à la remarque de Dortos, toujours étendu sur le sol. Ce dernier releva la tête et commença à papillonner des yeux, tout en regardant autour de lui. Puis il finit par réaliser où il se trouvait. « Ho, je suis un peu... Hum... Dans les jambes, c'est ça ? » On recommença à rire en approuvant. Dortos décida alors de se lever. « Aïe... Ma tête putain... »

« Y'a des Dolipranes dans la cuisine ! », gueula Zelvac, ce qui causa un nouveau fou rire, auquel Dortos participa cette fois-ci. Ce dernier ce leva alors et se rendit dans la cuisine pour prendre un cachet.

« T'es pas doué toi, hein ? », me murmura Fuka. Je lui répondit avec un coup sur l'épaule. Nous rigolâmes quelques instants puis le sérieux revint. « Donc oui, comme tu l'as entendu, c'était un genre de défi. Écoute, ça parait que vous vous aimez l'un et l'autre, mais vous êtes juste trop aveugles pour le remarquer ! On avait pas le choix de faire ce truc. »

Je soupirai, vaincu. « Bon, j'avoue que le mieux que je puisse faire c'est de vous remercier. J'aurais probablement jamais réussi tout seul... » Fukano me souri et me donna un petit coup de museau sur la joue, ce qui me fit rire. « Arrête ! Tu me chatouilles ! » Mais il n'arrêta pas et me sauta directement dessus pour me chatouiller les côtes en plus. Je ne pouvais plus arrêter de rire; c'était la pire des souffrances ! Tout le monde nous regardais en rigolant.

Soudain, il s'arrêta, une mine coupable sur le visage. Puis il se pencha vers mon oreille pour me murmurer : « Léo... » Je me redressai d'un coup et regardai derrière moi. La seule chose que je vis, c'était des cheveux blonds s'enfuirent vers l'étage...

Fukano se retira de sur moi, les oreilles penchés vers l'arrière. « Je suis désoler... » Le silence était revenu dans la pièce et personne n'osait dire quoi que ce soit. Zelvac, lui, me faisait des gros yeux.

Lorsque l'amour est trop fort...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant